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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une vraie découverte
Une lecture triste, sombre et pleine d'espoirs
Essayer de survivre dans un monde cruel
Se cacher pour ne pas être découvert
Avancer pour ne pas être repéré
Fouiller pour trouver de quoi se nourrir
Des coups de crayons magnifiques
Des couleurs sombres qui mettent dans l'ambiance
Lecture noire et difficile
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L'adaptation de Manu Larcenet est très réussie. Elle respecte et rend hommage à l'oeuvre originale, tant dans son déroulé, son ambiance que son visuel. On y retrouve ce monde sombre et sans espoir mais aussi la beauté de cette innocence sincère au coeur des ténèbres. L'auteur nous offre une magnifique bande dessinée, au trait fouillé et très expressif qui nous donne à vivre toute l'intensité de cette histoire magistrale.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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On m'a plusieurs fois recommandé la lecture du roman de Cormac McCarthy. Je ne l'ai jamais lu, retenu sans doute par la noirceur du récit. Mais lorsque j'ai vu que Manu Larcenet l'avait mis en dessin, je n'ai pas hésité une seconde.

C'est un ouvrage magnifique. Les dessins transpirent le désespoir de ce monde dévasté, où un père tente de survivre pour l'amour de son fils. Impossible de le lire avec détachement. On est happé par les planches de Manu Larcenet.


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J'avais lu la route en sortant de la grippe et le roman m'avait profondément marquée. J'ai vu le film quelques temps plus tard qui m'a, lui aussi...marquée. le choc des mots puis celui des images. Deux chefs d'oeuvre.
Aussi, vous vous en doutez, la BD de Manu Larcenet n'a pas attendu bien longtemps chez mon libraire. Je l'ai lue en une soirée et je viens aujourd'hui de relire le livre et de revoir le film. Pourquoi? Parce que ce roman graphique est encore plus sombre, si possible, que le livre et le film qui en a découlé. C'est bien le seul reproche que je vais lui adresser. Manu Larcenet réussit à la perfection à rendre perceptible ce monde post apocalyptique. L'homme et le petit crèvent de froid, de faim et de peur. Les paysages sont désespérants de noirceur, tout est mort et eux vont mourir, c'est inévitable. Mais pas aujourd'hui. Alors, ils avancent dans cet enfer. C'est, pour moi, une réussite absolue. Mais...pourquoi cette fin si sombre? Dans le livre de Mccarthy, le petit est accueilli par un homme et une femme. Celle-ci, avec amour, lui parle de Dieu et lui explique que parler à son père est bien. Dans le film, une famille et un chien vont devenir celle du petit, un petit groupe se forme, une petite lueur d'espoir alors que bien sûr, la mort les guette, aujourd'hui, demain ou plus tard. le roman graphique est plus sibyllin, pas de femme mais une promesse, pas de famille qui le recueille mais un espoir. Pour celui qui n'a pas lu le roman ou même vu le film, la fin est synonyme d'un pas dans l'inconnu, un inconnu qui n'est pas si rassurant que cela. Bien sûr, cela ne sera pas le ressenti de tout le monde, mais j'ai trouvé cette fin tellement sombre que cela m'a vraiment perturbée!
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Dans "La Route" de Manu Larcenet, l'adaptation de l'oeuvre emblématique de Cormac McCarthy est un véritable tour de force artistique. Larcenet parvient à capturer l'essence sombre et poignante du récit, plongeant les lecteurs dans un univers post-apocalyptique où la désolation règne en maître.

Graphiquement, chaque planche est une oeuvre d'art à part entière. Larcenet utilise habilement des nuances de gris pour représenter la morosité omniprésente, mais il n'hésite pas à ajouter des touches de couleur pour créer des contrastes saisissants. Les paysages dévastés, jonchés de débris et de cadavres, semblent s'animer sous le crayon de l'artiste, tandis que les visages émaciés et les regards empreints de désespoir des personnages captivent l'attention.

L'adaptation reste fidèle à l'esprit minimaliste du roman, privilégiant les silences évocateurs et les échanges poignants entre le père et son fils. Chaque mot, chaque geste revêt une signification profonde, renforçant le lien indéfectible qui les unit dans ce monde désolé.

Larcenet parvient également à insuffler une nouvelle dimension à l'oeuvre originale, en explorant avec subtilité les thèmes de l'espoir, de la survie et de l'humanité. À travers ses illustrations saisissantes, il invite les lecteurs à réfléchir sur la condition humaine et sur les choix moraux auxquels sont confrontés les personnages.

En conclusion, "La Route" est une oeuvre magistrale qui mérite amplement sa place parmi les grands classiques. Manu Larcenet offre une interprétation visuellement époustouflante de l'univers de Cormac McCarthy, captivant les lecteurs avec son talent indéniable et sa sensibilité artistique. Une lecture incontournable !
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Quand j'ai refermé cet album, j'ai eu besoin de temps. Besoin de temps pour assimiler ce que je venais de lire, ce que je venais de voir, ce que je venais de vivre. Et maintenant que c'est fait, je vais vous parler de cette claque que fut cette lecture, que dis-je, ce coup de coeur.

La route, c'est l'histoire d'un père et de son fils après la fin du monde. Nous n'avons pas d'autres détails et au final, pourquoi faire? On peut avoir très peu d'informations et pourtant s'attacher aux personnages, pardon, aux personnes. Parce que ce qui m'a fait aimer ce duo, ce sont les valeurs transmises à travers les quelques dialogues qui jonchent les pages noircies de dessins. Laissez moi vous citer quelques lignes…

« - 𝘌𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘷𝘢 𝘮𝘰𝘶𝘳𝘪𝘳?
- 𝘜𝘯 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘰𝘶𝘪… 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 »

« 𝘙é𝘧𝘭é𝘤𝘩𝘪𝘴 à 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘮𝘦𝘵𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘵𝘢 𝘵ê𝘵𝘦, 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 ç𝘢 𝘺 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦𝘳𝘢 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴. »

« 𝘖𝘯 𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪𝘦 𝘤𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘵 𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘴𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘦𝘵 𝘰𝘯 𝘴𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘥𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪𝘦𝘳 »

Nos deux protagonistes marchent encore et toujours. Ils visent le Sud, pour passer l'hiver au chaud. Mais tout n'est pas si simple et dans ce monde totalement anéanti dans lequel la cendre règne, c'est chacun pour sa peau. En parlant de peau, c'est à peu près tout ce qu'ils ont encore sur les os à force d'être privé de nourriture et sans céder au cannibalisme… Les dessins sont d'ailleurs magistraux et pleins de détails qui glacent le sang. On peut y rester plongés de longues minutes, à admirer la beauté et la dureté des illustrations. Mais on continuer de les tourner, ces foutues pages…

Et là, les larmes.
Le souffle coupé.

J'ai marché avec eux. J'ai frissonné avec eux. Parce que La Route n'est pas de tout repos. Elle vous tient en haleine, elle est éprouvante et surtout, elle est tout sauf bienveillante.

Une lecture coup de poing, si dure et pourtant si belle.
Âmes sensibles s'abstenir. Sinon, lancez-vous, vous ne le regretterez pas.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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On ne sort pas indemne de la lecture de l'adaptation de cette oeuvre magistrale qu'est "La Route" par Manu Larcenet.

Dans un récit tout en nuances de gris, de noirs, avec une retombée perpétuelle de cendres, de pluie et de neige, on suit les traces d'un homme et son fils, rescapés de l'Apocalypse.

La mort est omniprésente avec des dessins de cadavres, de personnages squelettiques que vous pourriez croire rescapés d'Auschwitz.

Mais la vie est là aussi avec cet espoir d'atteindre leur but et de pouvoir survivre à la faim, au froid, aux "méchants", aux cannibales.

Si vous êtes du genre très empathique et sensible, c'est cauchemars assurés.
Mais si vous avez un coeur à toute épreuve et résistant, vous sortirez vainqueur de cet univers glauque et glaçant.

Si vous aimez le roman graphique de très très grande qualité, vous allez être servi.
C'est du magistral Larcenet que nous retrouvons ici dans cette adaptation très fidèle du roman de Cormac McCarthy
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Ce livre fait parti de mes "classiques", de mes préférés. Je l'ai découvert presque pile l'année dernière et j'ai été bouleversée d'une telle façon, que je ne peux QUE le classer dans les incontournables.
Cette histoire m'a complètement brisée, j'ai été dans l'empathie avec chacun des personnages tout le long, j'en suis sortie épuisée.
Alors j'ai regardé le film. Parfait, il correspondait en tous points à ce que j'avais pu imaginer.
Mais cette BD ! Elle est juste... Magistrale. Elle donne encore une autre dimension au roman, à cette relation incroyable entre un père et son fils. @manularcenetestamour à parfaitement capté l'essence des personnages, et de ce monde post-apocalyptique.
Les dessins sont brutaux, les dialogues retranscrits sont essentiels, et même si je connais mal Cormac McCarthy je suis à peu près sûre que c'est comme ça qu'il imaginait son récit. En tout cas moi, c'est le cas.
Si vous ne connaissez pas encore cette oeuvre, foncez
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J'attendais cette BD avec impatience...

Pas parce que c'est l'adaptation d'un livre à succès, le récit d'errance intimiste de MacCarthy, mais plutôt pour l'auteur qui l'a adapté... Gage de réussite. La couverture a aussi fait pencher la balance...

Sombre et déchéante, l'adaptation de Larcenet est d'une grande réussite. Il transcrit admirablement bien en BD, cette dure et interminable route, parcourue par un père et son fils, alors que l'Humanité part en fumée.

Le texte est concis mais efficace. Les quelques bulles, disséminées ça-et-là, ne gâchent en rien le plaisir de lecture.

Le style graphique de Larcenet a nettement évolué, vers un style plus réaliste qu'à l'accoutumé. Que de chemin parcouru depuis ses aventures avec Fluide Glacial !

Je me délecte de ses nuages de matières, presque informels, qui convoquent mon imaginaire. Je me régale aussi des détails du trait, quand il s'agit de représenter une nourriture irrévocablement perdue. Une précision du dessin qui peut aussi donner la nausée, parfois à rebours, lorsque Larcenet donne à voir la misère post-apocalyptique...

Car, le but est simple : survivre. le propos de Larcenet n'en demeure pas moins profond, dans la veine de ses précédents albums : l'amour de la vie (Retour à la terre), à laquelle les héros s'accrochent du mieux qu'ils peuvent, mais aussi les tréfonds de la moralité humaine (Blast) et une dimension psychologique aiguë (Thérapie de groupe). le vertige de l'abîme !

Bien sûr, il y a aussi une part de Larcenet dans ce livre, dans ses représentations... L'auteur a participé à réinventer la BD, au tournant du siècle, vers l'auto-fiction. Il semble ainsi s'incarner dans la figure du père : calvitie, barbe, casquette... ne manque que les tatouages et l'embonpoint.

La route met aussi en scène les relations d'un père et de son fils, coupés du monde. Une certaine vision de la famille face à la crise, la mère n'étant plus que dans leurs esprits...

Par ailleurs, la transmédialité est un chouia étonnante pour Larcenet. Mais, si le roman La route a été placé sur un piédestal, récompensé par le prix Pulitzer fiction en 2007, la BD fait aussi écho à elle même, avec le fameux Walking dead (2003)...

En tout cas, La route de Manu Larcenet est une adaptation très intéressante. C'est aussi un pied-de-nez au Monde sans fin de Jancovici, montrant très clairement certains dangers du nucléaire...

Le tirage limité offre un vrai plus, avec un cahier graphique sur beau papier, dont un passage inédit et plus personnel du dessinateur, rendant cette édition indispensable à mon sens.

S'il n'est pas le plus éloquent à la télé... Larcenet demeure l'un des auteurs les plus talentueux de notre temps. Que l'on aime, ou que l'on aime pas, chacun de ses livres est une leçon de narration graphique.

Et pourtant, il reste d'une grande humilité.
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Manu Larcenet a parfaitement réussi l'adaptation du livre « La Route » de façon sublime de l'oeuvre de Cormac McCarthy. Oeuvre qui à sa sortie a connu un très grand succès. Tout y est. La noirceur, le désespoir, la peur, l'épouvante.

Le monde est complétement détruit, et il ne reste que quelques humains qui parcours ce qui reste des villes, pour trouver de quoi se nourrir essentiellement. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à se nourrir de cadavres…

Le monde n'a plus de repères. Chacun se débrouille comme il peut. On suit le périple d'un enfant accompagné de son père qui apprend à celui-ci à survivre, et surtout à se méfier de tous, dans ce chaos qu'est devenu le monde. Il lui reste une balle dans son pistolet, qu'il remet à son fils qui devra l'utiliser le cas échéant.

Sans cesse, l'enfant pose la question à son père : Nous sommes les gentils…

Terrible mais sublime. le choix de Manu Larcenet pour les couleurs correspond tout à fait à la noirceur de l'histoire. Les dessins fourmillent de détails et accompagnent parfaitement les silences et les sous-entendus de cette BD.

BD magistrale, qui correspond en tout point au roman de Cornac McCarthy. Il aurait adoré cette adaptation. 
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