Maman m'avait dit ♪♫ (et ma grande soeur idem) : "Fonce, tu vas adorer, c'est génial, c'est beau, ça se lit tout seul, d'une traite !"
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Après 50 pages à doses homéopathiques en 1 semaine, je constate que décidément, le nature writing, la chasse & la pêche, ça m'emm3rde et m'irrite autant que de voir/entendre
- du foot
- du tennis
- le Tour de France
et que d'assister à une messe.
Même si la lecture est beaucoup plus silencieuse que tout ça.
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Je coupe définitivement.
"Aaaaaah !!!" ♪♫ * , et je fais tourner ; Apikrus devrait se régaler, lui.
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* le "Aaaaaah !!!" ♪♫ de soulagement de Ph. Katerine dans 'Louxor J'Adore' ♪♫, pas celui d'extase de Jane B.
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Ce roman retrace le parcours d'Almanda Siméon, une orpheline qui va partager sa vie avec les Innus de Pekuakami. Amoureuse d'un jeune Innu, elle réussira à se faire accepter. Elle apprendra l'existence nomade et la langue, et brisera les barrières imposées aux femmes autochtones. Almanda et sa famille seront confrontées à la perte de leurs terres et subiront l'enfermement des réserves et la violence des pensionnats.
Ce fut une lecture douce et gentille mais sans plus, pour moi. Certes, très instructive car elle m'a amenée à avoir des repères plus précis et plus détaillés sur la façon de vivre du peuple innu vue de l'intérieur, sur leur amour et leur grand respect de la nature, ainsi que sur les diverses souffrances qu'ils ont vécues. Ce fut quand même intéressant pour moi à ce niveau.
Malheureusement, le style d'écriture de l'auteur m'a gardée comme spectatrice tout au long de l'histoire et il n'a pas été capable de me faire ressentir les émotions du personnage principal, Almanda.
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J'ai adoré l'histoire d'Almanda, son ouverture d'esprit, son parcours, son courage. le couple qu'elle forme, son intégration dans la tribu, sa tentative de lire des livres à ses enfants sous la tente. À travers le récit de sa vie, on apprend beaucoup de choses sur la vie au Québec, l'arrivée des colons de plus en plus nombreux, le développement de l'industrie du papier et ses conséquences dramatiques pour ces peuples nomades à cause de l'usage du fleuve. En revanche, je n'ai pas apprécié le ton utilisé par l'auteur qui fige le devenir de son peuple Innu dans son statut de victime. Si cette histoire a eu des répercussions dramatiques, qu'en est-il aujourd'hui? Et la résilience ? La résilience de la victime qui force le respect ? Ou est-elle ? L'espoir ? La dignité ? Certains passages sont explicitement racistes et accusent “les blancs” d'avoir voulu “blanchir” les moeurs de ces peuplades. Je trouve ce jugement raciste et haineux, c'est une polémique. S'il avait été écrit à l'époque, je l'aurais compris. Mais écrit aujourd'hui, je le rejette et je le regrette. Il n'est pas constructif pour la société d'aujourd'hui, il nuit à la dignité de ces peuples, qui sont réduits à des victimes et accusent ouvertement un oppresseur blanc occidental. Il aurait été plus constructif d'orienter le récit sur l'incompréhension évidente de ces peuples, le choc des cultures, l'incompréhension de leurs modes de vie, sans occulter les conséquences certes dramatiques qui en ont résultés pour les Innus. On oublie qu'à l'époque, chacun luttait pour sa survie, à sa manière. Et si les petits enfants des Innus sont aujourd'hui à l'Universite, c'est probablement lié à l'obligation scolaire qu'on leur a imposé. Dommage, ces propos ont diminué le plaisir de la lecture de la deuxième partie du livre et personnellement je pense qu'ils desservent la cause plus qu'ils ne la défendent.
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