Scandale à Bath

Parce que j'avais reçu le premier roman de l'autrice traduit en français, en cadeau, je me suis laissée tenter par ce deuxième...
Et on a un début très prometteur qui fait vraiment penser à Jane Austen (bon, vous je ne sais pas , mais moi, Bath m'évoque immédiatement Jane Austen !). Persuasion comme base de départ, et une citation de l'écrivaine, comme un hommage, une sorte de réécriture, un jeu.

A 17 ans, Eliza Somerset a eu un premier amour, mais pour obéir aux règles en vigueur à son époque, elle a épousé l'oncle ( de 25 ans son aîné) , afin de satisfaire ses parents et la bonne société. Dix ans après, la voilà veuve et riche (à une seule condition : ne pas provoquer de scandale ), mais elle peut compter sur sa cousine, et meilleure amie, pour mettre un peu d'ambiance dans son monde feutré, approcher presque du danger, tout en gardant une conduite irréprochable. Les deux jeunes femmes n'ont plus envie de rester à la campagne, loin de toute distraction, Eliza en a assez soupé ! Elles partiront pour Bath, où tout Londres s'est donné rendez-vous, entre son premier amour et un comte rebelle, son coeur bat plus fort...

Jusqu'aux trois quart, c'est un roman délicieux.
Ça commence comme un roman de Jane Austen, les dialogues entre Eliza et sa cousine sont savoureux, car cette dernière est très caustique , très impertinente, et un peu trop franche parfois.
Et puis ça évolue vers plusieurs directions : un triangle amoureux, (je n'aime pas trop ça) , et surtout une direction qui, prend ses aises avec l'époque , le quand dira-t-on , la morale. Je ne suis pas sûre que tout cela est réaliste (était permis )et cela me dérange toujours quand des auteurs réécrivent l'histoire, en collant aux nouvelles normes actuelles dans un grand vent de tolérence... Ce n'est pas très honnête de choisir d'écrire des romans historiques et de ne prendre que ce qui arrange l'autrice : les belles toilettes, la domesticité (qui fait que ces demoiselles ne sont pas seules dans la maison, et ne peuvent donc pas faire ce qu'elles veulent ), certaines règles morales pour créer une frustration et du suspens, et pas les autres pour faire plaisir à un lectorat moderne.
Pour toutes ces raisons, ce qui était parti pour être un coup de coeur, ne l'a plus été. C'est dommage mais maintenant je saurais qu'avec cette autrice, c'est ainsi .
Ce qui ne m'a pas empêchée d'apprécier grandement le reste .
Le personnage de Margaret a des répliques " pépite", le tout est pétillant et va à cent à l'heure.
Une comédie romantique , donc très agréable à lire, si on accepte ces quelques points de détails...

Quel plaisir de retrouver la plume Sophie Irwin dans une romance historique qui m'a complètement charmée.

Veuve depuis quelques mois, Eliza est une jeune femme effacée qui décide qu'elle en a assez de se conformer aux désirs de son entourage et qui prend sa vie en main : direction Bath et sa vie mondaine de province, entre les boutiques, les concerts, les rencontres à la Pump Room, etc.

Au coeur du roman, il y a un triangle amoureux très bien mené puisque j'ai hésité autant que l'héroïne à décider lequel des deux hommes lui conviendraient le mieux : le grand amour de toujours qui revient dix ans après avoir été éconduit ou l'artiste bohème qui fait ressortir le côté fantasque de la jeune femme. Et l'hésitation (de ma part en tout cas), c'est surtout parce que les deux la trahissent et que si cela n'avait tenu qu'à moi j'aurais sans doute fait sortir un troisième Prince Charmant de mon chapeau...
Une seconde romance se dessine à l'arrière-plan, une histoire entre deux jeunes femmes, ce qui est très inhabituel dans les romances historiques.

J'ai apprécié la plume de Sophie Irwin qui donne suffisamment de nuances à ses personnages pour que tout ne soit pas complètement évident dès les premières pages. Et autour d'eux, les personnages secondaires, plus stéréotypés, sont très amusants.
Il y a aussi un petit air de Jane Austen dans Scandale à Bath : la citation de Persuasion en exergue du roman, la jeune fille qui retrouve l'homme qu'elle aimait et qu'elle avait dû repousser sous la pression de sa famille, une jeune fille qui surprend les propos désagréables d'un jeune homme qui les raille elle et son entourage ; et puis Bath de manière générale...

Je me suis donc régalée avec ce second roman qui m'a encore davantage plu que le premier...

❤️L'HÉRITIÈRE❤️
En 1819, en Angleterre, la jeune Eliza Somerset devient veuve et hérite d'une fortune colossale. Mais son mari, qu'elle a épousé par devoir alors qu'elle était amoureuse du neveu de ce dernier, a fait inscrire une clause de moralité au testament : Eliza ne pourra garder son argent qu'à condition de se conduire avec la décence qui sied à son rang et son sexe... Autant dire qu'elle n'a droit à rien. Interdiction de danser, sortir, s'amuser ou porter autre chose que du noir pendant un an...et bien sûr, pas question de parler à un homme sans chaperon. Pas facile quand on est une jeune femme en pleine santé et que deux hommes sexys se disputent vos faveurs...

Attention couverture trompeuse ! On s'attendait à une romance un peu guimauve, on a eu une très belle surprise avec ce roman délicieux au style élégant écrit par une digne héritière de Jane Austen. Si vous êtes fans de "Orgueil et préjugés" et si la Régence anglaise (celle des "Chroniques de Bridgerton", située entre 1810 et 1820) vous fait rêver, ce roman exquis est fait pour vous ! Sophie Irwin dont c'est le deuxième roman n'a pas son pareil pour décrire cette aristocratie snob et guindée, les soirées mondaines où l'on bitche sur la voisine, les robes à crinoline, les jeux de pouvoir pour se hisser socialement, les petits arrangements entre ennemis... Et c'est ce qui nous a passionnées dans le roman, ce monde rigide et codifié dans lequel les femmes ne sont que des monnaies d'échange. Où le mariage est un moyen pour une famille de s'enrichir ou de gagner un titre de noblesse, sans demander son avis à la principale intéressée of course, parce que pourquoi s'embêter, hein 🤪
Dans cet univers corseté, on a adoré la personnalité d'Eliza qui d'abord soumise va peu à peu gagner son émancipation grâce à son intelligence à une époque où ses semblables sont totalement infantilisées par les hommes.

Bref, précipitez-vous sur ce roman, Sophie Irwin est une autrice à suivre absolument
Il vous tente ? Vous aimez ce genre de roman anglais ?

Ayant eu un coup de coeur pour le roman précédent de Sophie Irwin, Recherche gentleman fortuné, j'avais hâte de découvrir son second livre.
J'étais prête à aimer ce livre, mais malheureusement ça a été un rendez-vous manqué...
Cela avait pourtant bien commencé, mais la suite de ma lecture s'est déroulée alors que je n'allais pas bien, ce qui a fortement impacté mon ressenti général.

Pourtant, je trouve la plume de Sophie Irwin très fluide, très vive et les pages s'enchaînent facilement. Elle décrit fort bien la vie sous l'époque Regence, avec ses coutumes, ses règles, ses contrats tellement abusifs (comme celui sous lequel se trouve l'héroïne), etc. de plus, par moments l'histoire est fortement inspirée par un de mes romans favoris de Jane Austen, Persuasion. Eliza est plutôt sympathique : brimée et étouffée sous les envies de sa famille, elle n'a jamais vraiment vécu pour elle-même, ce qu'elle va faire progressivement tout au long du livre. J'ai apprécié les différents rebondissements et certains retournements de situation, la manière dont est présentée la place de la femme, l'émancipation progressive de l'héroïne....

En revanche, j'ai vraiment eu beaucoup de mal avec l'aspect triangle amoureux. Déjà c'est une ficelle avec laquelle je ne suis pas très copine et ici ça n'a pas fait exception. Ces moments où Eliza hésite entre deux prétendants me l'ont rendue agaçante. Je ne me suis plus attachée à elle. Ensuite, j'ai été perplexe sur le ton très moderne qu'a donné l'autrice à son histoire. J'aime les histoires où des femmes vont s'affranchir de leurs conditions, mais ici c'était par moments beaucoup trop anachronique pour moi et la modernité de certaines réactions m'a laissée dubitative... J'ai aussi trouvé que certaines choses montrant la progression d'Eliza vers plus de libertés n'étaient pas forcément indispensables. D'autres points m'ont un peu agacée durant ma lecture mais je ne voudrais pas spoiler, et là encore je ne saurais dire si c'est dû à mon humeur.

Donc mon avis est très mitigé : d'un côté je reconnais au récit ses qualités (ambiance de l'époque bien restituée, retournements de situation, évolution du personnage principal, style fluide et humour) et il n'est pas exempt de défauts (triangle amoureux, certains aspects qui me paraissent trop anachroniques). Mon humeur lors de ma lecture a malheureusement influencé de façon négative mon ressenti global sur ce roman et j'en suis la première désolée car je voulais vraiment aimer ce livre comme j'avais aimé le précédent ! Donc je vous conseille de ne pas hésiter à vous faire votre propre opinion si l'intrigue vous tente !

Merci aux éditions Calmann-Lévy et à Babelio pour cette lecture lors d'une masse critique.

Eliza hérite de la fortune de son défunt mari à conditions de ne pas faire scandale pendant les prochains mois !! Quelle condition, mais pour une jeune fille qui n'a jamais pu vivre par elle-même depuis sa naissance, cela ne paraît pas comme insurmontable ... Jusqu'à ce qu'elle arrive à Bath avec sa cousine Margaret et qu'elles découvrent un univers incroyable. Mais (il a toujours un mais !), cela est sans compter un amour de jeunesse et un auteur plus que charmant !

Sophie Irwin nous invite dans son livre dans la vague des Bridgerton avec les grandes familles de l'aristocratie anglaise.

C'est pour moi une découverte totale de Bath, qu'on entend souvent parlé dans ces livres-là mais c'est très intéressant que le plus gros de l'action se passe là-bas et pas à Londres comme c'est traditionnellement le cas. C'est un vrai plaisir de pouvoir découvrir un nouvel univers tout en restant dans les mêmes problématiques et la même société.
Il y a un vrai questionnement sur la place et la position de la femme, même dans l'élite de la société. Eliza est un personnage riche et qui prend de la grandeur par son indépendance. On voit que les femmes n'ont pas voix au chapitre et doivent plaire plus qu'autre chose. Ici l'auteure dénonce l'absurdité des mariages arrangés de l'époque et de cette volonté toxique de notoriété et de rentrer dans les plus grandes familles d'Angleterre. Sophie Irwin nous présente plusieurs types de femmes entre Eliza, Margaret, Caroline mais aussi les autres ladies qui les entourent, cela montre le constrate entre celles qui ont de la résiliance, de l'abnégation, de la révolte ou tout simplement qui aiment cette société telle qu'elle est.

L'histoire est très vivante, pendant plusieurs temps j'étais d'un côté, puis de l'autres et clairement aucun, puis au final d'un côté .... Soyons réaliste, on se fait clairement promené par Sophie Irwin pendant tout ce livre et c'est un vrai plaisir !
Elle est également auteure également d'un autre roman "Recherche gentleman fortuné", je pense le lire rapidement étant dans ma PAL car l'écriture, l'humour et l'esprit m'ont conquise !