AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Trilogie Jim Chee tome 2 sur 3

Pierre Bondil (Autre)Danièle Bondil (Autre)
EAN : 9782869300460
253 pages
Payot et Rivages (01/01/1987)
4.13/5   145 notes
Résumé :
D'anciennes inimitiés ravivées et un moulin vandalisé, un mystérieux accident d'avion et des "belacani" (hommes blancs) qui disparaissent ou surgissent au coeur du désert d'Arizona. Un Navajo surnommé Doigts-de-fer et un cadavre sans nom : Jim Chee, policier navajo qui ne se laissé pas facilement intimider, poursuivra son enquête jusque dans un village interdit perché sur l'une des mesas hopi.
Que lire après Le Vent sombreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
4,13

sur 145 notes
5
6 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un livre dans ma bibliothèque depuis une éternité.

C'est un polar pour celles et ceux qui ne cherchent pas une surenchère dans la violence, dans les crimes. C'est un polar qui prend son temps comme le policier "Jim Chee".

Chee est Navarro. Il vient d'être nommé dans la police qui s'occupe des relations intra indienne. Car à l'époque du roman, il a été décidé qu'une partie des terres où habitaient des Navarro devait revenir aux Hopis. Et entre ces deux tribus d'indiens, il y a des inimitiés depuis des siècles. Chacune a ses propres rituels, sa propre culture, sa propre philosophie, ses propres tabous.

Et si l'homme blanc ne sait pas faire la différence entre un Navarro et un Hopi, ce n'est pas le cas des indiens présents.

Un homme est découvert assassiné. Dans le désert, en plein Arizona, après plusieurs jours, difficile de savoir qui il est... A part qu'il a été assassiné par une balle.

Un moulin qui doit aider les nouveaux habitants à avoir de l'eau est systématiquement saboté.

Un avion s'écrase et 3 morts sont retrouvés... Il est question de trafic de drogue.

Un homme a disparu...

Tout cela se mêle et s'emmêle. Tout le monde n'a pas le même intérêt à connaitre la vérité.

Chee va faire appel à ses connaissances pour démêler cet imbroglio.

Plus que le polar, j'ai aimé les descriptions du désert, des cultures, des perceptions et croyances indiennes.

C'est un moment de lecture très dépaysant.

Je rajoute que l'édition en ma possession contient un index très intéressant qui explique les expressions, les us et coutumes des Navarro et Hopi.
Commenter  J’apprécie          230
C'est un polar ethnique qui se déroule sur les terres que se partagent les Hopi et les Navajos avec plus de la moitié du récit sur les us et coutumes de ces 2 peuples regroupés dans des réserves !
Un corps mutilé d'un Navajo a été retrouvé chez les Navajos, mais trop soucieux de ne pas être gênés par les "belacani" (hommes blancs ) pour prier leur Dieu d'envoyer la pluie sur leurs terres asséchées : ils ne signalent pas la présence du cadavre !
C'est le jeune policier Jim Chee de la police tribale Navajo installée à Tuba City qui va être contacté mais ce crime est de la compétence du capitaine Largo et Jim Chee est prié de s'occuper en priorité d'un moulin Hopi qui a été vandalisé, cependant en pleine nuit Chee assiste à un accident d'avion et voit l'appareil s'écraser au sol, il voit un homme s'enfuir avec des valises ! L'avion transportait des valises pleines de cocaïne, il y avait un passager mort, mais son supérieur lui fait comprendre que cet accident et la drogue sont l'affaire de la DEA et du FBI !
Chee qui a été initié par son oncle à la lecture des empreintes, à l'observation de la nature ne se décourage pas et va chercher inlassablement le(s) coupable(s) jusqu'à aller dans un village perché d'une Mesa Hopi !
Tony Hillerman a joint à son polar : 2 petites cartes + un glossaire qui permettent d'une part de situer l'action en Arizona et d'autre part d'entrevoir la culture des 2 peuples Navajo et Hopi !
Commenter  J’apprécie          190
Hillerman est lui aussi l'un des auteurs qui prouvent le niveau d'excellence du roman de genre américain.
Ces polars qui mettent en scéne des indiens sont des bijous.
A l'image de celui ci qui mélent une histoire de meurtre et une étude sociologique .
La psychologie des personnages est l'un des points essentiels chez Hillerman et particuliérement dans cet opus .
On à ici une histoire d'une profondeur rare , intelligente , avec un suspense trés bien construit .
Tout ce qu'il faut pour un grand polar , ce que ce trés bon opus est sans aucun doute .
Brillant .
Commenter  J’apprécie          180

Ce doit être mon 9ème Tony Hillerman C'est dire si j'aime cet auteur.
Malheureusement j'ai dû subir trois anesthésies totales en 6 mois, quand il faut un an pour se remettre d'une seule. J'ai donc cette année beaucoup de mal à me concentrer sur mes lectures aussi intéressantes soient-elles.

Dans l'Arizona deux peuples essentiellement se partagent la terre, les Hopi et les Navajos.
Un corps mutilé est retrouvé par des Hopis, qui ne veulent pas en informer les blancs car cela perturberait les cérémonies qui doivent apporter la pluie. Car selon leurs croyances les dieux mécontents pourraient détruire pour la 4e fois le monde.
De son côté Jim Chee, nouvellement arrivé enquête sur un moulin vandalisé et aperçoit de nuit un avion qui se pose presque sans feux.

Enquête très lente avec beaucoup de redites (Chee lui même est très lent mais méticuleux).

J'ai infiniment aimé la leçon que donne p 70, Jim Chee sur la façon d'apprendre à lire les traces laissées sur le sol et la remarque que tous les Navajos ne le savent pas, que cela s'apprend comme le droit. Enseignement qu'on reçoit des hommes du côté maternel puisque dans ce peuple la lignée est matrilinéaire; Enfin que le terme générique d'indien n'existe pas dans leur langue. Et s'il s'offusque que les blancs soient incapables de distinguer un Navajo d'un Hopi, il doit bien reconnaître que pendant ses études d'anthropologie au Nouveau Mexique, lui non plus ne faisait pas la différence entre les diverses nationalités.

P 128 : Quelqu'un qui violait les règles normales du comportement et qui vous causait du tort était , selon la définition Navajo, “égaré”. le “vent sombre” s'était emparé de lui et avait corrompu son jugement. (...) Mais dans l'esprit Navajo de Chee, l'idée de les punir paraissait tout aussi insensée que l'acte qu'elles avaient commis.


Un petit cafouillage p 144, pas de relecture ?
Commenter  J’apprécie          71
Agréable histoire.

Désert de l'Arizona. La lune était jaune, réfléchissant sa lumière sur cette immensité.
Un bruit au loin, celui d'un avion, à quelques mètres au-dessus du sol.
Soudain, des lumières et un signal, par fusées éclairantes. Tout va bien pour cette mission clandestine. Atterissage.
"Parfait pensa Pauling. Il faut apprendre à faire confiance.
Et pendant la fraction de seconde où cette pensée lui venait à l'esprit, il vit que cette confiance était une effroyable erreur"...

Jim Chee surveille un moulin vandalisé cette nuit là, et rapidement il devra enquêter sur un corps mutilé.
Beaucoup d'événements subitement, dans la réserve des indiens Hopi.

Au travers de son enquêteur, Hillerman nous fait aimer la culture indienne, ces étendues sauvages pas si désertiques, et tous ces petits détails qui font le sel de cette histoire.
Roman plaisant, un bon moment de lecture.
(plus d'avis sur PP)
Commenter  J’apprécie          110

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Quelqu'un qui violait les règles normales du comportement et qui vous causait du tort était, selon la définition navajo, "égaré ".

Le < vent sombre > s'était emparé de lui et avait corrompu son jugement.

On évitait ce genre de personnes, on était inquiet pour elles, et on se réjouissait si elles étaient guéries de cette folie passagère et si elles étaient rendues à l'état de hozro*.

Mais dans l'esprit navajo de Chee, l'idée de les punir naraissait tout aussi insensée que l'acte qu'elles avaient commis.
Commenter  J’apprécie          130
Tandis que Chee l'évaluait, il entendit le grondement du tonnerre. Un seul nuage ne pouvait mettre un terme à la sécheresse mais il en faut un pour commencer. Pour un millier de bergers navajos disséminés sur cet immense plateau desséché, ce nuage signifiait l'espoir que la pluie, que les arroyos remplis d'eau, et que l'herbe nouvelle seraient à nouveau des éléments de l'hozro de leur vie. Pour les Hopis, la pluie signifierait plus encore. Elle signifierait l'adhésion du surnaturel. Les Hopis avaient appelé les nuages, et les nuages étaient venus. Cela signifierait qu'après une année marquée par le fléau de la poussière, les choses étaient redevenues normales entre le Peuple Paisible des Mesas Hopis et les esprits kachinas."
Commenter  J’apprécie          30
- Cinquante minutes, dit Chee. Ouais. Ça doit être à peu près ça.
Silence. Largo étudiait la carte. Johnson était assis sur une chaise qu’il avait inclinée en arrière contre le mur et, les mains croisées derrière la nuque, il gardait les yeux fixés sur Chee. Il bougea un peu, ce qui fit craquer la chaise.
- Cinquante minutes, c’est très long, remarqua-t-il.
Très long pour faire quoi ? pensa Chee. Mais il ne dit rien
Commenter  J’apprécie          40
La première chose que Chee apprit sur le véhicule disparu fut que quelqu’un (et il pensa qu’il devait s’agir de la DEA) s’était déjà mis à sa recherche. Il avait travaillé méthodiquement en progressant depuis le lieu de l’accident et en vérifiant chaque endroit où un véhicule à moteur avait pu quitter le lit du wash. Étant donné que les rives du wash étaient constituées de murailles quasiment verticales qui avaient rarement moins de cinq à six mètres de haut, ces endroits où il était possible d’en sortir se limitaient aux arroyos qui alimentaient le wash. Chee les avait inspectés les uns après les autres à la recherche de traces de pneus. Il n’en avait découvert aucune, mais dans chaque arroyo il avait trouvé des signes lui indiquant qu’il n’était pas le premier à avoir cherché. Deux hommes l’avaient fait, deux ou trois jours auparavant. Ils avaient travaillé ensemble et non séparément : un fait qu’il apprit en remarquant que parfois l’homme qui portait des bottes presque neuves avait marché sur les traces de l’autre, et que parfois c’était le contraire. De la nature de cette chasse Chee conjectura que si le pick-up truck, ou la voiture, était caché quelque part dans les environs, c’était obligatoirement en un endroit où il ne pouvait être repéré d’avion. Ceux qui se donnaient tout ce mal pour chercher devaient certainement en utiliser un. Ce qui réduisait le nombre des possibilités.
Quand il commença à faire trop nuit pour travailler, Chee installa sa couverture et avala son dîner constitué de viande en conserve, de biscuits et d’eau froide. Il alla prendre dans le pick-up truck son livre de Cartes Géologiques de l’Arizona et l’ouvrit à la page trente-quatre, celle du quadrilatère de Burnt Water. Cette zone de deux mille six cents kilomètres carrés était réduite à un carré de soixante centimètres de côté, mais cela lui permettait de disposer d’une carte dont l’échelle était au moins vingt fois supérieure à celle d’une carte routière, et les géomètres experts fédéraux y avaient fait figurer tous les détails du terrain, les cotes et l’hydrographie.
Commenter  J’apprécie          00
Le capitaine Largo se tenait devant la carte murale où il faisait des calculs.
- L’avion se trouve ici, dit-il en appliquant un doigt grassouillet sur le papier. Et votre voiture était garée là ? (A nouveau il toucha le papier). Peut-être un peu plus de trois kilomètres. Peut-être moins.
Chee ne répondit pas. Il s’était rendu compte, trois questions avant celle-ci, qu’il se passait quelque chose d’inhabituel.
- Et vous nous avez communiqué votre premier rapport par radio à cinq heures vingt, ajouta l’homme qui s’appelait Johnson. Disons qu’il faut quarante minutes pour marcher jusqu’à votre voiture, ce qui laisse encore un laps de temps de cinquante minutes après le moment où vous dites que l’avion s’est écrasé.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Tony Hillerman (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tony Hillerman
Le Café Littéraire accueille le public pour la 34è année au premier étage du Palais du Grand Large. Animé par Maëtte Chantrel, co-fondatrice du festival, et Pascal Jourdana, il donne à voir l'actualité littéraire d'un grand nombre d'auteurs et suscite l'envie de poursuivre cette rencontre de manière intime en tête-à-tête avec le livre.
Les archives du festival Étonnants Voyageurs vous permettent de revoir ces Cafés littéraires, enregistrés depuis 1991. L'occasion de voir et d'entendre des grands noms de la littérature du monde entier qui nous ont accompagnés des années durant : Nicolas Bouvier, Jacques Lacarrière, Alvaro Mutis, Hugo Pratt, Théodore Monod, James Crumley, Tony Hillerman, James Welch, Luis Sepulveda… Jim Harrison, pour ne citer qu'eux.
Pas de débats à thèmes au Café Littéraire, juste des rencontres chaleureuses avec les auteurs, leurs récits et leurs personnages, réels ou sortis de leur imagination.
Une captation vidéo réalisée par TVR35, à retrouver sur notre site et tout l'été sur la chaîne. www.etonnants-voyageurs.com
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (380) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2898 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..