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sur 729 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nul besoin d'être un musicien averti pour apprécier 555 de Hélène Gestern, ce roman choral passionnant qui nous entraîne dans le monde de la musique, des musiciens, de la lutherie avec à la clef, la résolution d'une énigme.
C'est en rénovant un violoncelle et en en défaisant la doublure que Grégoire Coblence découvre une partition ancienne qui pourrait avoir été écrite par Domenico Scarlatti, ce compositeur baroque et claveciniste virtuose italien né en 1685. Fortement intrigué par cette partition manuscrite pour clavecin cachée dans un étui pour instruments à cordes, l'ébéniste se décide à la montrer à son associé le luthier Giancarlo Albizon. Ce dernier lui propose alors d'aller la faire déchiffrer à Manig Terzian, claveciniste mondialement connue et spécialiste de Scarlatti.
Grégoire acquiert alors la quasi-certitude qu'il s'agit d'un nouvel opus de cet illustre compositeur qui a laissé à la postérité 555 sonates. Mais la partition disparaît…
À ces trois personnages qui ont eu en main la partition avant qu'elle ne soit volée, deux autres vont entrer en scène qui, en ayant vent de cette découverte auraient grand intérêt à y mettre la main dessus.
Pour Rodolphe Luzin-Farge, claveciniste, docteur en musicologie, professeur à la Sorbonne, spécialiste de musique française et italienne des 17 e et 18 e siècles, auteur de plusieurs ouvrages de référence, dont une biographie de Scarlatti publiée en 2009, cette découverte d'inédits permettrait à cet homme ambitieux de publier à nouveau et ainsi reprendre l'ascendant sur ce jeune concurrent qui commence à lui faire de l'ombre.
Quant à Joris de Jonghe, ce collectionneur richissime et extravagant, il pourrait peut-être se lancer ou du moins lancer ses limiers sur la trace de cette partition, l'imaginant comme ultime cadeau qu'il pourrait faire à sa femme chérie décédée.
C'est ainsi que nos cinq protagonistes dont l'existence est intimement liée vont se lancer à la recherche du précieux document, prenant tour à tour la parole.
Une sixième voix, énigmatique , la voix de la personne qui a tout manigancé, qui a mûri son plan pendant des mois, qui observe dans l'ombre et qui, à un moment a même le sentiment angoissant de sentir le jeu lui échapper, intrigue et questionne le lecteur.
Cette quête éperdue menée par chacun va bouleverser durablement leur vie, les amenant à faire une rétrospective, un retour sur les événements qui l'ont jalonnée, ravivant les trahisons et les blessures du passé. En effet, tous sont amenés à se pencher sur leur passé, à se remettre plus ou moins en question, à avoir des regrets et des remords, certains plus que d'autres.
Hélène Gestern brosse des portraits vivants de chacun de ses personnages, sachant, à merveille nous les rendre attachants ou détestables réussissant parfois, au fil du roman, à nous faire changer d'avis. Mais il en est un et il s'agit du personnage principal du roman qui lui, ne nous déçoit pas, mais au contraire nous emporte dans la rêverie et l'émotion, c'est la musique, omniprésente tout au long du récit.
En faisant de 555 un roman choral, Hélène Gestern le rend ainsi très vivant et très rythmé, lui donnant une richesse littéraire particulière grâce à la diversité de style de chaque personnage.
555, fabuleux roman musical dont le fil rouge n'est autre que l'un des plus illustres, si ce n'est le plus illustre des compositeurs pour clavecins, le brillantissime Scarlatti dont la musique berce chaque page, est également un thriller peu ordinaire qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout.
C'est avec beaucoup de finesse et de sensibilité que l'auteure m'a emmenée avec ses personnages à la recherche de cette sonate oubliée, me poussant inconsciemment à écouter ce fameux virtuose qu'était Scarlatti.
Un grand merci à Pauline et Simon qui m'ont incitée à découvrir ce petit bijou qui a reçu le Grand Prix RTL Lire magazine 2022.

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Des 555 sonates composées par le claveciniste virtuose Scarlatti (1685-1757), toutes d'une grande inventivité et d'une haute technicité d'exécution, la plupart sont restées inédites de son vivant et aucune ne nous est parvenue en autographe. Et comme ce volume inégalé de pièces forme un ensemble difficile à classer, chacune n'étant d'ailleurs identifiable que par les différents numéros de recensement attribués par les musicologues qui y ont consacré une bonne partie de leur vie, tout est réuni pour favoriser la controverse sur l'exhaustivité ou pas de l'oeuvre authentifiée du génial musicien. Plusieurs grands interprètes, comme le claveciniste américain Scott Ross, connu pour son enregistrement intégral des 555 sonates, s'en sont même amusés en écrivant leurs propres « vraies fausses » sonates, plus scarlatiennes que celles de Scarlatti.


S'emparant du mystère entourant « un musicien plutôt conventionnel, asservi à une vie de cour et de mondanités », pourtant « devenu à cinquante ans passés un compositeur génial et prolifique, capable de publier en l'espace de cinq brèves années (…) l'un des monuments les plus impressionnants que la musique occidentale ait jamais produits », Hélène Gestern a laissé courir son imagination pour nous livrer une histoire, certes assez prévisible, mais suffisamment bien composée pour entraîner le lecteur au bout de sa curiosité.


Brodée à partir des quelques faits historiques connus, et surtout des passions et fantasmes qu'a réellement inspirés un Scarlatti prêtant si bien le flanc à la contrefaçon, l'intrigue se noue autour de la découverte d'une possible 556ème sonate. Malheureusement, sitôt revenue à la surface, la troublante partition disparaît, volée avant même d'avoir pu être dûment authentifiée. Commence une véritable chasse au trésor, impliquant cinq personnages avec chacun un motif très particulier pour désirer la retrouver le premier.


Dès lors, les cinq – un luthier, un ébéniste d'art, un universitaire musicologue, un mécène collectionneur et une célèbre claveciniste – prennent la parole tour à tour, révélant, dans leur quête du graal, le meilleur comme le pire de leurs personnalités et du microcosme musical. C'est au final la passion de la musique, avec ses affres, ses exigences impitoyables et ses drames, mais aussi l'inexplicable alchimie de ses beautés et de ses émotions, qui l'emportera chez certains sur l'ambition, l'appétit du lucre et la vengeance.


Une lecture agréable, à laquelle on se laisse prendre malgré une certaine prévisibilité et l'impression, peut-être, de quelques clichés, parce qu'elle a le mérite, en particulier de nous interroger sur l'indéfinissable Scarlatti dont on aura envie de (re)découvrir la musique, et de façon plus large, de susciter l'émotion à la pensée de toutes ces oeuvres en général, malencontreusement amputées, détruites ou perdues au fil des siècles.

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Les notes s'élèvent dans la salle de concert, douces et puissantes, élégiaques, alors la salle bascule, transportée par l'émotion. J'admire Manig Terzian, au fier port de tête au centre de son halo de lumière, la virtuose n'a rien perdu son talent ni de sa beauté froide à l'approche de ses soixante-dix-sept printemps. Elle pose son regard sur Alice, sa petite-nièce qui l'accompagne dans cette sonate à quatre mains, et l'on sent sa fierté à considérer cette jeune fille de vingt-cinq ans comme celle qu'il faudra compter dans les prochaines années parmi les interprètes les plus prometteuses du grand claveciniste italien Scarlatti.
Scarlatti, connu comme l'auteur de 555 sonates, mais en existe-t-il une 556ème ? Est-il celui qui a écrit cette vieille partition trouvée par Grégoire à l'occasion de la restauration d'un vieil étui de violoncelle ?
Hélène Gestern se fait virtuose elle aussi dans l'art de manier à la baguette ce roman choral.
Un pur bonheur de lecture de tourner ces pages compulsivement, le bémol est que j'aurais aimé être un peu plus lancée sur des fausses pistes, car si le suspense monte crescendo dans un premier temps, le tempo s'essouffle quelque peu, et le narrateur inconnu et ses motivations sont assez rapidement démasqués par le lecteur attentif.
Je vous invite dans cette incursion dans le monde de la grande musique, des luthiers, ébénistes d'art, mécènes, spécialistes de musique classique, l'auteure s'est beaucoup documentée, et nous livre de nombreux détails passionnants et parfois piquants sur ce monde qui m'était complétement inconnu.
La musique est au coeur de cet ouvrage, dans les émotions intenses qu'elle peut susciter, mais Hélène Gestern se fait aussi très critique en nous livrant une vision assez sombre de l'envers du décor, des sacrifices demandés par des professeurs-tyrans à de jeunes espoirs aspirant à sortir du lot, car le talent ne saurait suffire.
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Le roman 555 d'Hélène Gestern plaira à tous les mélomanes amateurs ou avertis.
" de la musique avant toute chose" disait Verlaine dans son art poétique. Oui, la musique remplit les coeurs, émerveille et cristallise nos émotions.
Certains le ressentent dans l'adagio du concerto numéro 23 de Mozart comme moi, d'autres dans l'enchantement des sonates de Scarlatti.
555 pourrait ressembler à un code, en fait il s'agit des 555 sonates que Scarlatti a composé.
Hélène Gestern nous plonge dans un histoire qui s'apparente parfois à un thriller et l'on est conquis de bout en bout.
Une sonate " inédite" de Scarlatti met en émoi quatres personnages différents mais dont le dénominateur commun est la musique.
Hélène Gestern nous décrit à merveille les fêlures des âmes brisées par un événement ou un autre.
Une rupture, un amour de la musique, une vengeance diabolique .
On se laisse porter par l'histoire de ces hommes, de ces femmes pour qui la musique est une raison de vivre, une consolation, un modus Vivendi.
Il serait dommage d'en dire plus car l'intrigue est habilement ficelée et crédible mais la dévoiler serait une immense frustration pour un futur lecteur.

Aussi, je vous propose de découvrir à votre tour ce roman qui m'a beaucoup touchée.
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Au coeur de ce livre, d'où le titre énigmatique, une possible cinq cent cinquante sixième sonate de Scarlatti, inconnue jusque là...

Je me suis renseignée avant lecture sur ce compositeur pour clavecin du 18 ème siècle , ne connaissant pas grand chose en musique classique. J'ai même écouté une de ses sonates, jouée au piano.

Je savais qu'Hélène Gestern allait encore m'emporter dans son univers, fait de secrets peu à peu dévoilés, de documents à chercher, de passion, ici celle de la musique. Je savais qu'elle saurait m'attirer dans ses filets mystérieux, qu'elle me ferait partager la fièvre de ses personnages qui ont tous en commun un amour immodéré pour Scarlatti. Jusqu'où les poussera-t-il ?

L'auteure avoue à la fin qu'elle a bien sûr brodé à partir de la biographie du compositeur. Mais on sent qu'elle s'est beaucoup documentée et elle arrive subtilement nous restituer, de son écriture ciselée, les émotions liées à la musique. Que l'on soit créateur, interprète , mélomane...ou lecteur.

Un bémol quand même : j'ai deviné très vite qui était à l'origine de cette recherche effrénée d'une partition qui semblerait être de Scarlatti. Et c'est l'aspect du livre qui m'a paru un peu affadir l'ensemble. Ou tout au moins le rendre moins intéressant. La fin m'a pour cette raison déçue. Je l'avais prévue.

Ce n'est donc pas le roman d'elle que j'ai préféré, mais j'ai adoré pénétrer dans l'atelier d'un luthier, j'ai vibré avec les spectateurs lorsque Manig Terzian a interprété la fameuse sonate, j'ai eu de l'empathie pour le menuisier Grégoire, pur et fragile. Et la quête de la partition m'a emballée.

Je terminerai avec ce magnifique ressenti de D'Annunzio:" On dirait des bulles précieuses de l'eau, ou bien les gouttes de la beauté ruisselante: ce sont les sonates de Domenico Scarlatti "....
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Une ode à la musique dite "classique"

La colonne vertébrale de ce récit est constituée par cinq personnages qui se croisent, se rencontrent ou pas, s'apprécient ou se détestent.
* Grégoire Coblence est un ébéniste de talent, restaurateur d'objets anciens. C'est un taiseux, un solitaire, un ours quoi.
* Giancarlo Albizon est un luthier réputé. Il est ami et associé avec Grégoire. C'est aussi un homme à femmes, constamment désargenté.
* Manig Terzian est une claveciniste virtuose, adulée par son public. Mais elle a plus de soixante-dix ans...
* Rodolphe Luzin-Farge est musicologue. C'est aussi un arriviste pas vraiment sympathique et souvent jaloux de ses collègues.
* Joris de Jonghe est un collectionneur richissime, prêt à tout pour se procurer ce qu'il désire.
Qu'est-ce qui les relie ?
Domenico Scarlatti « compositeur génial de 555 sonates » d'où le titre du livre.
Or, Grégoire découvre, par hasard, une partition ancienne qui pourrait être de Scarlatti. C'est donc un trésor, peut-être un inédit, donc qui vaut des fortunes.
Mais aussitôt apparue, aussitôt disparue, volée.
Tous vont se mettre à sa recherche tous azimuts, flairer toutes les pistes, suivre la moindre trace.
Arriveront-ils à leur fin ?
Telle est la question.
Le récit est très pointu au niveau musical ce qui n'empêche ni le suspense ni les rebondissements quasiment à chaque chapitre.
Par contre, j'ai été très déçue par le twist final qui m'a paru peu crédible, peu plausible et, pour tout dire, trivial ( du latin trivialis : commun, banal ).
C'est ce qui explique l'étoile en moins malgré tout le plaisir que j'ai pris à ma lecture.
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Une sonate vous manque et tout est bouleversé.

Il y a un peu plus de dix ans, jury de prix, je découvrais Hélène Gestern avec Eux sur la photo. Séduit, elle eut mon vote. Et le prix. Alors quand dans la sélection du prix RTL-Lire 2022 j'ai vu 555, le nouveau Gestern, je n'ai pas boudé mon plaisir. Et l'histoire pourrait bien se répéter…

Car le livre a tout pour séduire. Alors que l'oeuvre du grand compositeur italien baroque Domenico Scarlatti s'est officiellement arrêtée à un total de 555 sonates, une 556e réapparait un beau jour dans l'atelier de Giancarlo, luthier parisien et de Grégoire, son associé ébéniste, avant de disparaître rapidement à l'issue d'un cambriolage.

Lancés à la recherche de leur « précieuse », ils ne sont pas les seuls à enquêter : un richissime mécène belge, un expert-chercheur en mal de reconnaissance, une claveciniste virtuose et sa jeune nièce à l'avenir musical prometteur… Tous convoitent la 556e, mais qui sait si elle existe encore ; si elle existe vraiment.

Entre histoire, musique et intrigue, Hélène Gestern arrive à trouver les bons équilibres sans jamais se perdre. D'une écriture simple mais à l'élégance toujours soutenue, elle nous raconte à cinq voix des histoires de passionnés : passionnés de musique, d'art, d'exigence, de justesse, de précision…

Me rappelant souvent le style si apprécié d'un Metin Arditi, elle excelle dans les changements de tempo. Introduisant les mécanismes qui vont bien à tout pageturner qui se respecte, elle sait aussi s'attarder poétiquement sur la beauté sans nom du travail de justesse de l'artisan, choisissant avec amour la pièce de bois appelée à devenir partie de violon.

555 est rythmé comme la sonate K78 en fa majeur, imprévisible comme la K18 en ré mineur, élégant comme la K273 en si bémol majeur. Écouté - fait rarissime ! - avec un fond musical issu de la playlist Scarlatti, ce livre confirme toute l'injustice faite à Hélène Gestern qui mériterait davantage de visibilité.
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D'une grande maestria.
Tous les personnages ont une raison de mettre la main sur la partition présumée de Domenico Scarlatti. Un peu comme si tous les suspects avaient une raison d'avoir commis le crime.
Il y a Giancarlo Albizon, le luthier criblé de dettes certain que la vente du précieux document pourra le tirer d'affaire.
Son ami Grégoire Coblence, le restaurateur d'objets anciens, en quête de rédemption.
Manig Terzian, la virtuose du clavecin qui a consacré sa vie à compiler et à interpréter les sonates du maître italien.
Rodolphe Luzin-Farge, le musicologue ambitieux auquel l'étude exclusive de la partition donnerait un avantage décisif sur son concurrent, un autre biographe du compositeur.
Joris de Jonghe, le collectionneur sans vergogne prêt à payer cher ses limiers pour en savoir davantage.
Et enfin, celui ou celle qui a tout manigancé depuis le début et dont on ne sait rien, mais dont on lit les pensées, au fil du récit, comme une ombre au tableau.
Mené sur un tempo allegro, ce roman choral est non seulement passionnant (on en apprend beaucoup sur la musique et son milieu), il a la facture d'un grand roman policier dans lequel la scène de crime la plus éprouvante, a pour victime un violon.
J'ai aimé le fait que tous les protagonistes aient perdu un être cher. Retrouver cette partition de Scarlatti, c'est leur manière de ressusciter leur amour disparu.
Fin, documenté, rythmé, bien construit, ce roman mérite d'être lu.
Bilan : 🌹🌹🌹
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C'est un magnifique roman choral que je viens de terminer. Très justement couronné par le Prix RTL Lire, « 555 » est une ode à la musique, et surtout à Domenico Scarlatti.
Nous entendons successivement les voix de Grégoire, qui s'abruti dans son travail de menuisier pour tenter d'oublier celle qui l'a quitté sans explication.

Son voisin et ami Giancarlo luthier, côtoie de grands solistes internationaux, passe d'une fille à l'autre, perd de l'agent au jeu et collectionne les dettes et surtout les créanciers. La seule lumière de sa vie, c'est la création d'un violon « parfait ».

• Manig Terzian, claveciniste de renommée internationale et spécialiste de Scarlatti, a enregistré les 555 sonates reconnues à ce jour.

• Joris de Jonghe est un collectionneur veuf et fortuné, dont l'épouse aimait Scarlatti.

• Rodolphe Luzin-Farge, musicologue et professeur, a dédié sa vie à Scarlatti et tente de trouver la reconnaissance.

Quel est le lien entre ces personnages ? La partition d'une sonate inédite du Maître trouvée par hasard par Grégoire dans la doublure de l'étui d'un violoncelle, qu'il s'apprêtait à restaurer.
Cette 556éme sonate a-t-elle réellement été écrite par Scarlatti ou est-ce un faux terriblement bien imité ?

Les interrogations, les spéculations, les convoitises vont bon train.

Au fil de l'enquête que mènent les protagonistes, c'est la vie du musicien qui se découvre peu à peu.

Ce roman se lit comme un thriller tant l'intrigue est addictive.

Bien que Scarlatti soit le personnage central du récit, nous découvrons tous les autres minutieusement décrits par Hélène Gestern et ce qui les unis.

Ne pas hésiter à compléter ce plaisir littéraire en écoutant les sonates de Scarlatti.

Lecture, musique… Et si c'était ça le bonheur ? En tout cas pour moi, c'est oui !


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Ce roman met en scène 5 personnages principaux : un luthier talentueux et son associé ébéniste, une claveciniste de renommée internationale, un docteur en musicologie aux multiples compétences qui exerce ses activités dans divers pays, et un collectionneur belge veuf, richissime, et passionné. Quelques personnages secondaires complètent ce groupe d'amateurs de musique dont les vies vont être brusquement bouleversées par l'apparition presque miraculeuse sur le marché d'une partition inédite de Scarlatti. Partition qui va rapidement être volée...
Chaque personnage prend la parole tour à tour dans des chapitres assez courts, très bien écrits (j'ai retrouvé avec plaisir le style d'Hélène Gestern).
Au fil de ces chapitres, le fil de la vie , la personnalité, les blessures, les zones d'ombres, les côtés lumineux de chacun vont se dévoiler alors qu'ils cherchent à retrouver la partition disparue. le dénouement les surprendra tous.
Ce livre est très agréable à lire car bien écrit, il nous conduit dans le monde des amateurs de musique, la découverte intime des personnages les rend attachants, le suspense est bien présent.
Mon seul bémol est le dernier chapitre dans lequel le voleur s'explique : pour moi ce chapitre est trop long, trop délayé, à la limite du vraisemblable.

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