AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782363083753
Arléa (02/05/2024)
4.05/5   20 notes
Résumé :
Le dernier thé de maître Sohô est un voyage poétique qui réunira deux visages du Japon du XIXème siècle.
Le sabre prend la vie alors que le thé la donne.

Juillet 1853, la flotte américaine entre dans la baie d`Edo. C`est la fin de la politique isolationniste du Japon et le début de l`ouverture sur l`extérieur.
Le Japon laisse derrière lui la tradition des samouraïs.
Pourtant, au même moment, Ibuki, fille d`un producteur de Saké,... >Voir plus
Que lire après Le Dernier Thé de maître SohôVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Japon, 1875. Héritière d'une célèbre brasserie de Saké, la jeune Ibuki, vingt et un ans, rêve de devenir samouraï, alors que le pays en pleine modernisation n'a plus de place pour ces guerriers ancestraux. Déguisée en garçon, elle part à la rencontre de maître Sohô, un samouraï renommé qui vit retiré dans un petit village. D'abord réservé puis convaincu par la ferveur d'Ibuki, Soho lui enseigne la technique du sabre et la sagesse du samouraï. Mais surtout il lui apprends l'art du thé. Tel un oenologue partageant son amour du vin et de son contexte, maître Sohô initie sa disciple aux vertus philosophiques de cette plante magique qui invite au voyage intérieur.
Entre ces deux extrêmes naît une tendre complicité que rien ne semble troubler.
Cyril Gely nous livre un savoureux, tendre, émouvant et poétique récit.
Commenter  J’apprécie          220
Ibuki ne rêve que d'une chose : devenir samouraï, bien qu'elle soit née fille. Son père fera tout pour la retenir mais son désir est plus fort que tout.

Elle quitte son père, son amant et part à la recherche du plus grand des Samouraïs, Maître Soho, afin qu'il lui enseigne son art. « Puis un matin, un flocon de neige sur la branche d'un cerisier se mit à fondre. » Les temps ont cependant changé. Les samouraïs se font voleurs et sur son chemin, Ibuki aura affaire à certains de ces malandrins.

Quant à Maître Soho, il n'est plus Samouraï. Sa passion est le thé. Il signera un pacte avec Ibuki : « Je t'enseignerai la voie du sabre… et la voie du thé. »

Ibuki et Maître Soho vont faire un bout de chemin ensemble. Que décidera Ibuki ?

Une lecture courte, (c'est le seul reproche de ce roman) dépouillée, pleine de poésie. Un vrai régal qui nous fait nous pencher sur l'importance de la vie au-delà de tout, sur les liens qui unissent les familles, et les gens, les liens entre la nature et l'homme, sur l'importance de la transmission des savoirs et une certaine forme de sagesse.
Commenter  J’apprécie          10
Je remercie vivement Brigitte Semler et les éditions Arléa de m'avoir envoyé ce livre qui a été pour moi un véritable coup de coeur.

Dans quelques mois j'irai en voyage au Japon et, bien évidemment, j'essaie de comprendre la philosophie de vie, l'esprit, la culture de ce pays. En plus de son résumé, c'est ce qui m'a incitée à lire ce livre.
Et j'ai été transportée par l'écriture et la poésie qu'elle véhicule. Ce court, mais magnifique roman m'a donné envie de connaître davantage l'histoire de coutumes ancestrales, l'histoire des samouraïs, et de me documenter sur les thés du Japon. Déjà, le fait de donner envie au lecteur d'aller plus loin est une réussite !
Bien sûr, ce livre est une fiction, mais combien poétique et vraisemblable compte tenu de la culture japonaise. Les lieux existent, certains personnages comme Takamori Saigö ont réellement existé. Certes, la fin des samouraïs ne se résume pas au combat de Shiroyama, mais tout est cohérent dans ce très beau texte qui m'a permis de comprendre les jiseikus, ces poèmes d'adieu écrits par les samouraïs avant de mourir. En voici un, celui de maître Sohô :
Rien d'autre à contempler
que la lune
lointaine et solitaire
chaque fois que tu la verras
souviens-toi de moi

En 2012, j'avais fait la promotion du très beau roman édité par Philippe Picquier Seize tableaux du mont Sakurajima de Michel Régnier, un ami documentariste qui vit au Québec, marié à une Japonaise et qui connaît bien le Japon. Ces deux romans sont très différents l'un de l'autre, mais on y retrouve le même raffinement, le même respect et une forme de poésie bien particulière.

Le dernier thé de maître Sohô est un roman qui émerveille, qui apaise, qui fait du bien. Lisez-le, il en vaut la peine.
Commenter  J’apprécie          50
Un roman d'apprentissage, un conte aussi, la poésie du Japon des traditions, une histoire qui se lit avec autant de délectation que l'on découvre un excellent thé.

Ibuki est une jeune fille déterminée, née dans la deuxième moitié du XIXème siècle, lorsque la modernité américaine rattrape son pays. Pour elle rien d'autre n'existe que la tradition des samouraï. le rêve qu'elle a depuis sa plus tendre enfance est de devenir l'un d'eux bien que son père n'ait de cesse de lui rappeler que seuls les hommes peuvent y prétendre. Monsieur Ozu, le père de Ibuki, est veuf et elle est sa fille unique. Son rêve à lui serait qu'elle lui succède à la tête de son entreprise, où il fabrique du saké, peut-être d'ailleurs le meilleur du Japon.

À l'approche de sa majorité Ibuki renouvelle son souhait auprès de son père et celui-ci essaye à toute force de la persuader de rester auprès de lui. Mais Ibuki se veut "intrépide et fière", et sa décision de partir en quête d'Akira Sohô, samouraï le plus célèbre du Japon afin de devenir son élève est irrévocable.

Akira Sohô réside de l'autre côté du Japon, dans une maison simple et entourée d'arbres centenaires où il s'est retiré. Ibuki va en faire le siège toute une semaine. Akira Sohô se laissera fléchir et acceptera d'héberger Ibuki le temps de son apprentissage à la seule condition qu'elle accepte en plus de la formation à la condition de samouraï, d'apprendre la voie du thé.

Toute la tradition qui fait le Japon est présente dans ce roman d'initiation, et peu à peu le lecteur glisse de la voie du sabre à celle du thé, deux voies qui sont diamétralement opposées. La rencontre du maître et de son disciple ne va pas sans affrontements, ce d'autant que l'auteur nous évoque avec délicatesse le contraste entre la patience et l'humour de maître Sohô et la fougue et l'impatience de sa jeune élève.

Cyril Gely a parfaitement réussi à nous plonger dans l'atmosphère japonaise dans ce conte où la nature, le silence, le calme, la patience, les parfums et la suavité des essences de thé donne au lecteur une intense sensation de perfection dans les moindres détails de cette vie éloignée de l'excitation de la modernité. Et les poésies qui rythment cette accomplissement du destin d'Ibuki et de son maître sont d'une rare maîtrise.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
Commenter  J’apprécie          30
Si j'ai une critique à adresser à ce roman, c'est qu'il est bien court : on aurait volontiers passé plus de temps en compagnie de ses deux attachants protagonistes ... mais il est vrai que, comme nous le rappelle maître Soho, la culture japonaise valorise la brièveté ( j'avais entendu parler de haïku, mais pas des jiseiku ).
Le récit raconte dans les grandes lignes la même histoire que le film "Le dernier samouraï" ( le début de l'ère Meiji ), mais avec plus de poésie et de finesse ( ). Au-delà des considérations plus ou moins attendues sur l'honneur et la maîtrise de soi, on en retiendra surtout l'évocation de la naissance d'une amitié délicate entre deux personnages marginaux chacun à leur manière, le vieux samouraï qui en a trop vu, dont la première leçon est de "ne pas dégainer le sabre", et la jeune fille qui cherche la voie de la liberté ... qui ne sera pas forcément celle qu'elle croit. ( En revanche, ne pensez pas qu'il s'agisse d'un récit féministe à proprement parler, au sens où la féminité d'Ibuki est à peine un sujet ... mais c'est peut-être paradoxalement en cela qu'il est le plus féministe, justement. )
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
Culturebox
04 juin 2024
Le dernier roman de Cyril Gély, qui est également auteur de théâtre à succès et scénariste, raconte la confrontation entre deux mondes qu’a priori tout oppose au Japon : celui du thé, et celui des samouraïs. Alors que le Japon s'ouvre au monde après une longue période isolationniste, le dramaturge imagine une rencontre entre deux personnages très dissemblables que rien ne prédestinait à effectuer un bout de chemin ensemble.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
«  Le thé n’existe que pour nous faire oublier le fracas du monde ! A l’intérieur la quiétude, à l’extérieur la fournaise »

Ce livre découvert par hasard au détour d’une librairie est un petit bijoux, d’une grande délicatesse et sensibilité.

On y découvre un petit bout de l’histoire du Japon, des samouraïs, et également de la maison Mariage Frère ! Mais surtout, au fil de ses quelques pages, nous partageons le chemin de vie d’une toute jeune femme, une belle histoire d’amitié avec celui qui l’aidera à trouver son chemin. On est ému, on rit même ! C’est un court voyage, délicat et poétique, dans le Japon d’antan, qui nous offre un moment de sérénité comme pourrait le faire une tasse de thé.
Commenter  J’apprécie          10
- un jour, un homme fut ébloui par la mer qu'il voyait pour la première fois. Comme c'est beau s'écria-t-il, comme c'est immense ! L'ami qui l'accompagnait lui dit alors : et encore, tu ne vois que la surface !
Commenter  J’apprécie          10
p. 60 :
« Le thé est avant tout un voyage. Un voyage merveilleux pour celui qui sait l'écouter. Il suffit de quelques braises, deux ou trois feuilles, et un ami avec qui le boire. Le thé, vois-tu, c'est le possible dans un monde impossible. La douceur dans le bruit. Il dévoile la fragilité de nos êtres. Et celle de l'instant. La première tasse que tu portes à tes lèvres révèle son parfum, fort comme la vie. La deuxième te permet de savourer le thé lui-même, doux comme l'amour. Tandis que la troisième, ah la troisième, elle te transportera dans le royaume des immortels ! »
Commenter  J’apprécie          10
p. 107 :
« Le sabre est ce qu'il y a à la surface. Le thé se trouve en profondeur. Le sabre est extérieur. Le thé est intérieur. Le sabre, par la force des choses, est éphémère. Le thé, permanent. Mais surtout, retiens ceci : le sabre prend la vie. Le thé, lui, la donne. »
Commenter  J’apprécie          10
p. 18 :
« — Qu'est-ce qu'un samouraï ? demande à Monsieur Ozu.
— C'est le Japon dans sa totalité, répondit sa fille. ils sont présents dans tous les cœurs, dans toutes les mémoires. ils ne font qu'un avec nos collines et nos rivières. Où que le vent souffle, il souffle vers eux. Où que les étoiles scintillent, elles scintillent pour eux. Japon et samouraïs sont indissociables. Comme les deux faces d'une même pièce. »
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Cyril Gély (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cyril Gély
Retrouvez votre livre dans notre librairie en ligne ! :
Le Prix de Cyril Gely aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/136403-divers-litterature-le-prix.html
La culture décontractée !!!!! ABONNEZ-VOUS A NOTRE CHAINE YOUTUBE ! http://www.youtube.com/user/griffenoiretv/featured (merci) La boutique officielle : http://www.lagriffenoire.com
#soutenezpartagezcommentezlgn Merci pour votre soutien et votre amitié qui nous sont inestimables.
autres livres classés : conte poétiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (103) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3715 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..