Ce titre est le 4e roman de l'auteur qui est le germanophone le plus lu dans le monde.
Ici ce sont les réflexions d'un jeune étudiant de 22 ans qui doit sortir de l'indolence de l'enfance poussé par les événements. Il a partagé la vie d'une jeune fille de son âge durant 2 ans, quand celle-ci prend la décision d'une séparation. Il est perdu, ne sait plus quoi faire de sa vie, ne sait plus où habiter et comment subvenir à ses besoins. Heureusement son meilleur ami lui propose de prendre un petit boulot d'été qui empêche celui-ci de partir en vacances. Il s'agit de prendre soin d'une hippopotame naine recueillie momentanément par un professeur à la retraite dans les environs de Vienne.
Il règne tout au long du roman, une douceur de vivre, quand bien même les personnages sont tous flottants dans leurs émotions, ont du mal à les exprimer et peinent à prendre des décisions. le seul qui reste fidèle à lui-même c'est l'animal placide. Sa proximité, la routine et le travail manuel que représentent sa prise en charge, permet au jeune homme d'accepter la rupture traumatisante avec son amoureuse. Grâce à ce job il fait la connaissance de la fille du professeur, fantasque et fascinante, ils tombent amoureux éperdument le temps d'un été ? En tout cas le temps du roman. Car la jeune fille est enceinte et pourtant elle est repartie poursuivre des études à Paris, le jeune homme veut la revoir et même devenir papa avec tout ce que cela implique...
Roman de formation très doux, sympa, qui baigne dans les couleurs de l'été et qui nous enseigne que la fréquentation assidue d'un hippopotame peut remettre les idées en place.
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Pour tout dire, je me suis ennuyée. J'ai tenté de suivre les tergiversassions de Julian et sa liaison avec Aiko mais j'ai lâché prise à la deux centièmes pages.
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L'auteur autrichien nous convie de nouveau à rire et à pleurer au fil des pages de cet étonnant roman de formation où il est question d'amour de jeunesse, et de bien plus encore...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Julian, étudiant vétérinaire de 22 ans, se voit confier la garde d’un hippopotame nain qui va le conduire vers Aiko, belle bipède ayant un vrai talent pour la vie. Un roman d’une délicieuse mélancolie.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Un texte délicieux sur un âge qui ressemble à un cyclone pris au ralenti, mais dont l’œil reste décidément mystérieux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Ce nouveau Geiger est un splendide roman de formation au titre curieux, Autoportrait à l’hippopotame. Dans «hippopotame» entendez indolence, douceur et rondeur, bref n’y voyez que du bon, cet autoportrait est écrit à l’encre de ces qualités.
Lire la critique sur le site : Liberation
Un jour, je devais avoir quinze ou seize ans, mon entraîneur de l'époque, le Sensei, m'a expliqué que le but du karaté n'était pas la maîtrise de soi, mais la perte de l'esprit. Un abandon vécu sur le mode d'une libération. L'esprit doit enfin se mouvoir librement, c'est-à-dire de telle sorte que nous ne l'employions plus. Au fond, on retourne là à l'un des grands clichés à propos de l'enfance: au naturel parfait.
(p. 60)
Judith elle aussi m'avait demandé pourquoi je pratiquais le karaté. J'avais d'abord hésité. Puis je lui avais répondu que j'avais cédé au tout début à un fantasme de contrôle absolu de moi-même. Je voulais être adulte le plus vite possible et partais du principe que le karaté me serait de quelque secours. Et il y avait la sagesse, aussi, bien sûr...Je voulais acquérir de la sagesse. Certains gravissent des montagnes, moi je fais du karaté. (p. 57)
L'indolence de la bête et le silence qui régnait dans la maison commençaient-ils à agir sur moi ? je ne repensais plus à Judith que de loin en loin, en tout cas. Et toujours avec une résignation croissante; de ce point de vue aussi, les longues journées de travail avaient du bon. (p. 51)
A cette époque de ma vie, j'ai vingt-deux ans. Le fait d'être adulte me plaît extraordinairement. Mais à la vérité je ne sais pas du tout ce que je veux, je me sens porté tantôt dans une direction, tantôt dans une autre. J'aspire à tout. je ne désire rien. (p. 12)
c'est dans la vie quotidienne que son absence se faisait le plus cruellement ressentir. Que faire de tous ces rites qui étaient les nôtres quand nous étions en couple ? (p. 39)
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