La nuit est mon royaume

Voici le quatrième album de l'autrice, après « une saison en Egypte » et « Phoolan Devi » aux éditions Casterman, mais surtout la fabuleuse adaptation de « La guerre de Catherine » aux éditions Rue de Sèvres.
C'est donc le deuxième ouvrage de la talentueuse Claire Fauvel dans cette superbe maison d'édition et c'est certainement avec délice que vous le lirez.
Pour mon cas, je l'ai dévoré sans perdre un instant.

Le scénario de "La nuit est mon royaume" de Claire Fauvel

Dans cet ouvrage, Claire Fauvel nous raconte cette transition initiatique de jeunes banlieusardes, de leurs adolescences à leurs vies d'adulte, avec toutes les barrières sociales et familiales qui leurs sont dues, mais aussi la fougue et les désirs juvéniles rebelles d'indépendance.
Alice et Nawel sont deux teenagers que presque tout oppose, hormis le fait qu'elles habitent la même barre d'immeuble et qu'elles soient de familles pauvres.
Mais elles se retrouvent finalement liées par leur passion commune : La musique.
Passion salvatrice ou pas ?
En tout cas, c'est la voie que ces deux protagonistes ont choisi pour se lancer dans le grand bain de la vie d'adulte.
Le récit est évidemment beaucoup plus centré sur le personnage de Nawel afin d'insister sur le côté social et culturel différent, pour une immersion plus soutenue. Et c'est efficace !
On se prend au jeu et on se projette assez facilement quel que soit le genre et l'origine du lecteur.
Ce duo de musiciennes force l'admiration et l'on ne peut que s'y attacher. On espère de tout coeur, tout au long du récit, leur réussite.
Les caractères des deux héroïnes sont bien déterminés et différents. L'une est une acharnée, l'autre plus oisive, mais l'ensemble s'accorde harmonieusement.
Le travail de l'autrice sur la psychologie des personnages est donc admirablement bien réussi.
Le découpage est dynamique et intense, enchaînant des pleines pages avec des pages aux nombreuses vignettes (8 à 10 en moyenne).
Ceci a pour effet d'accentuer le rythme effréné de cette aventure rock n'roll.
Ce scénario est très enivrant et superbement bien construit, autant sur la trame de fond que sur les détails contextuels.
Il vous laissera probablement un petit pincement au coeur mais qui finalement s'effacera bien vite pour revenir à la raison.

Le dessin de "La nuit est mon royaume" de Claire Fauvel

Le dessin semi réaliste de Claire Fauvel est incroyablement vivant et varié.
Son trait et souple et rapide, mais à la fois minutieux et stylisé.
Les mises en scènes sont aérées et dynamiques.
L'autrice ne s'encombre pas de détails superflus dans la scénographie de ses cases afin de donner un maximum de fluidité à la lecture.
Il ne faut pas s'attarder à contempler une case sauf dans quelques cas où l'artiste a évidemment pris le temps de soigner sa composition pour que l'on savoure le tableau et que l'on prenne un moment de répit dans le rythme endiablé de l'histoire.
En effet les cases, et par conséquent les émotions qu'elles nous transmettent, s'enchainent rapidement, façon Rock ‘n roll, à l'image de la musique choisie par nos deux protagonistes.
D'ailleurs, les scènes de concerts sont fabuleuses. Elles nous font vibrer au point que l'on pourrait presque ressentir et entendre la musique jouée.
Les personnages sont vraiment très typés et affectueux. Même pour les "ordures" on arrive à se prendre d'affection !
Les effets sont maîtrisés, discrets et efficaces, et les plans et les perspectives sont, eux, très diversifiés pour appuyer d'autant mieux la cadence du conte.
Les couleurs sont lumineuses et intenses, probablement travaillées informatiquement vu la perfection des magnifiques dégradés. C'est très agréable à admirer.

En bref, l'ensemble (scénario et dessin) est formidablement bien construit, représentant bel et bien la fougue d'une adolescente à vouloir vivre tout ce qu'elle peut, intensément, et surtout avec passion, à braver les dangers quitte à subir de grandes déceptions, et revenir sur les voies de la raison...
Mais au fond, n'est-ce pas tout simplement cela devenir adulte ?
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Une très belle histoire.
Plusieurs thématiques se mélangent pour donner un récit de vie inclassable et poignant.
Un personnage principal est plus qu'original et qui a une force de caractère impresionnnante. Elle est prête à tout pour suivre son rêve jusqu'àu bout malgré les difficultés de la vie.
Une fin ouverte qui laisse place à tous les possibles.
Un récit qui a surtout résonné en moi et beaucoup fait écho à mon histoire personnelle.

Nawel est une jeune banlieusarde. Son quotidien : barres d'immeubles, grisaille, joggings et baskets. Mais la venue d'Alice va chambouler sa vie : en glissant un écouteur dans son oreille, elle lui fait découvrir Paul McCartney… qui va ouvrir de tout nouveaux horizons pour la jeune fille. Se découvrant une passion sans limites pour le rock, elle fonde avec Alice le groupe Nuit Noire : Nawel à la compo, aux claviers et au chant, Alice à la guitare. le chemin vers la gloire n'est pas sans embûches, entre la difficile acceptation de sa famille aux origines algériennes, la galère pour combiner sa passion, ses études et un revenu, et l'intégration dans le milieu branché et peu coloré de la scène rock parisienne et des labels indés.
L'album est riche en thèmes abordés : religion, intégration, musique, amours, amitiés, trahison, voire anorexie. Peut-être un peu trop dans un seul volume ? Les dessins sont percutants, notamment les doubles pages mettant à l'honneur les performances sur scène des jeunes artistes. Et pour respecter le titre du roman graphique, la mise en couleur marque parfaitement l'alternance des scènes de jour et des scènes de nuit.

La nuit est mon royaume de Claire Fauvel au dessin et au scénario, une bande-dessinée magnifique sur fond de musique et d'amitié. J'ai adoré.
Nawel et Alice se rencontrent au collège à Créteil. L'amitié n'était pas une évidence entre elles mais Paul McCartney a joué les entremetteurs. À partir de ce moment, elles n'ont qu'un objectif, faire de leur rêve de musique une réalité...
Claire Fauvel maîtrise le coup de crayon aussi bien que la plume. J'ai aimé le dessin, les couleurs plutôt sombres qui faisaient vraiment ressortir les temps forts de l'histoire.
Et d'ailleurs, pas de temps morts dans cette histoire qui m'a vraiment embarquée aux côtés de Nawel, car c'est son regard que l'on suit au fil des pages. J'ai trouvé les thématiques vraiment très intéressantes, on perçoit le fossé culturel qui se creuse entre Nawel et ses parents quand celle-ci choisit une vie rock'n roll, on perçoit la brèche psychologique qui s'installe de plus en plus en elle, l'énergie qu'elle déploie pour réaliser son rêve de percer dans la musique, un rêve qui l'assèche peu à peu, financièrement, socialement et physiquement. Je salue vraiment le travail de l'auteure sur cette bande-dessinée qui est brillamment construite.
La nuit est mon royaume est une bande-dessinée de grande qualité. Une lecture bouleversante et captivante.

Impossible de rester insensible à la couverture de ce roman graphique quand on apprécie la musique. La poésie, la beauté et la puissance de la musique sont là, sur cette incroyable illustration.

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée. La création musicale n'en est pas le seul sujet. A travers le personnage de Nawel, on est confronté à tout ce qui découle du passage à l'âge adulte : les désaccords familiaux quant à ses choix d'avenir, l'émancipation, les premiers boulots, les rêves face à la réalité… On peut aisément s'identifier à l'héroïne. J'ai été très sensible au fait qu'elle se soit lié d'amitié avec Alice grâce aux Beatles, ce groupe qui a su rassembler tellement de gens à travers les générations.

Bien évidemment, quand on est aussi passionné de musique qu'Alice et Nawel, on espère la notoriété et faire reconnaître ses oeuvres. le chemin est long et semé d'embûches. Est-ce que notre musique va plaire au public, aux professionnels ? Est-ce qu'on assurera sur scène ? Doit-on prendre le risque de tout abandonner pour se lancer à fond dans la création ? La complicité des deux jeunes artistes devra survivre à de nombreux doutes et la frustration. le roman graphique se transforme en véritable récit de vie, fort en sensations.

J'ai énormément apprécié le coup de crayon de Claire Fauvel et les teintes bleutées souvent employées, particulièrement pour illustrer les festivals; lieux de rencontres nocturnes où les guitares, microphones et verres de bières règnent en maîtres. On peut facilement s'imaginer au milieu des participants à siroter une blonde en se déhanchant sur des airs de rock. Les planches illustrant Nawel pénétrée par la musique du mystérieux Isac Olsen sont fantastiques !

Cette bande dessinée pleine de sensibilité se dévore ! La vie de cette jeune banlieusarde m'a prise aux tripes au point que j'aimerais beaucoup que Claire Fauvel nous propose une suite. Mélomanes et bédéphiles, ne passez pas à côté !
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La nuit est mon royaume est la nouvelle BD de Claire Fauvel après La guerre de Catherine .
Une BD sombre et lumineuse à la fois, pleine d'espoir, de force et de fêlures. Des jeunes femmes qui luttent pour être libres et trouver leurs propre voies, quitte à tout sacrifier... Cela fait du bien de suivre le destin de personnages aussi vivants et incarnés. On le ressent jusque dans le dessin, très expressif et charnel.
Ajoutons que la BD passe haut la main le test de Bechdel, met en avant la sororité (si si, ça existe) et la diversité (si si, ça existe aussi).
Bref, une très belle réussite ! 🖤

La nuit est mon royaume [#RuedeSèvres], Chrysalide ❤

Avec La Nuit est mon Royaume, Claire Fauvel nous livre un récit intimiste, sensible et bouleversant qui nous conte la mue d'une jeune femme passionnée de musique et qui va tout abandonner pour poursuivre son rêve, au risque de s'y brûler les ailes. Avec délicatesse, elle met en scène des personnages d'une rare justesse, nous faisant partager leurs espoirs et leurs désillusions avec une facilité tout juste désarmante…

L'autrice signe un nouvel album remarquable et finement orchestré qui donne la mesure de son saisissant talent.


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J'avais beaucoup aimé le travail de Claire Fauvel dans La guerre de Catherine et c'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je me suis plongée dans cette lecture.

Le scénario nous présente l'histoire de Nawel, une jeune fille qui a pour rêve de percer dans le monde de la musique. Tout au long de ce roman graphique, nous suivons donc ce personnage dans divers moments de sa jeune vie d'adulte. Nawel va vivre les montagnes russes sous nos yeux. Elle va passer d'un bonheur intense à une détresse sans pareille. Je me suis très vite prise à cette histoire. le personnage de Nawel est très attachant et émouvant. Elle respire l'humanité. Malheureusement, sa recherche de succès dans la musique, va la faire se confronter à des personnes pas toujours bienveillantes avec elle. Nawel a la rage de vaincre et elle n'hésitera pas à tourner le dos à sa famille mais aussi à tout plaquer pour se consacrer à sa passion. Un choix audacieux et risqué dont les conséquences seront terribles. Cette BD nous dévoile également un petit de l'envers du décor du monde musical.

Vous l'aurez compris, j'ai juste adoré cette histoire et ce personnage. Mais, qu'en est-il de l'esthétique? Là aussi, Claire Fauvel fait un carton plein et me séduit totalement .Son trait délicat, et le visage de Nawel en particulier m'ont particulièrement séduite. J'ai également adoré les couleurs qui sont plutôt vives et tranchées mais qui collent parfaitement avec l'univers que nous présente Claire Fauvel. le monde de la nuit est décliné dans de superbes nuances et c'est un vrai plaisir pour les yeux.

Bref, j'ai adoré La nuit est mon royaume, tant pour le scénario, pour la force de son personnage principal que pour son esprit esthétique.
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Nawel et Alice vivent toutes les deux à Créteil, en banlieue parisienne. Nawel se bat contre l'ennui, Alice, débarque avec son style qui détonne, qui fait tache. Bisounours, elle est malmenée par Nawel et sa bande. Celle-ci en la titillant, lui pique ses écouteurs et à cet instant...tout change ! Un monde nouveau et vaste s'étend dans les oreilles et le coeur de Nawel. Elle découvre le rock. Et elle aime ça. Elle adore ça. Elle se passionne pour ça. Alice et elle créée un groupe et non plus qu'une envie, vivre de leur passion. Commence un long périple, les épreuves se succèdent. Qu'elles soient familiale, financière, amoureuse, il y en aura beaucoup pour Nawel.

Cet album, je l'ai dévoré. Tout simplement. L'amitié indéfectible de ces deux jeunes femmes est superbe. La passion dévorante, presque maladive de Nawel m'a happé également et je n'ai qu'une envie, pouvoir les entendre et me rendre à un concert de Nuit Noire. Si seulement c'était possible.

Voir des jeunes qui se battent pour leur rêves, c'est particulièrement précieux en ce moment. Quand le monde dans lequel nous vivons nous rappel toujours qu'il ne faut pas rêver trop loin non plus, c'est bon de voir que se battre pour ce qui nous tient à coeur est faisable. Dur, ça oui, très dur. Nawel en est le parfait exemple.
Le faible soutien des parents reste touchant et m'a fendu le coeur. le racisme et la trahison sont également abordés dans cet album, très complet.

Une superbe découverte de début d'année!

Pfiou, j'ai aimé cette BD qui m'a emporté dans la musique et la nuit que j'aime tant. Je me suis surprise à la ferveur de la groupie écoutant le rythme des mélodies de Nuit noire. Je me suis revue Babtou huée au Val Fourré.
Cette histoire est celle d'Alice et Nawel, de la cité du Mont-Mesly à Créteil, banlieue est de Paris. Les 2 ados, que tout éloigne, vont se retrouver autour de la musique de Paul Mac Cartney, avec un rêve : devenir rock star. le parcours sera plus cahotique pour Nawel, à qui ses parents transmettent les traditions musulmanes. Et dans le rock... beaucoup est "haram", interdit.