Cet album nous a fait beaucoup rire à la maison.
Pour ma part, ça a commencé lorsque j'ai vu la tête de mes enfants, qui ne rigolaient pas du tout, eux. Rendez-vous compte : au début de l'histoire, papa enlève leur tablette à Merle et Roro et les envoie jouer dehors. Sauf qu'évidemment, il n'y a rien à faire dehors, quel ennui ! Je lisais leur mine compatissante et sentait bien venir la chute...
J'ai tout de même été aussi surprise que mes enfants !
Claude K. Dubois connaît bien les tout-petits et leur propension à s'amuser avec rien alors même que l'on aura passé beaucoup de temps à leur proposer tout un tas d'activités. Si en plus c'est scatologique, vous imaginez un peu la tranche de rigolade !
Les aquarelles apportent douceur et nostalgie à l'album. Focalisées sur Roro et Merle allongés sur une branche, elles diffusent au début de l'histoire un sentiment d'ennui infini. Mais petit à petit, le monde s'élargit et finit par adopter un cadre plus large, des traits plus vifs.
Pfff est une ode à l'enfance et à l'ennui, qui est toujours source de trouvailles malicieuses et de souvenirs bienheureux.
Les dernières double-pages sont d'ailleurs des images du bonheur absolu, celui qui tient à très peu de choses : du soleil, du vent dans les arbres, des rires d'enfants.