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EAN : 9782234077607
324 pages
Stock (04/10/2017)
3.06/5   31 notes
Résumé :
« Pourquoi m’avoir exclue de leur histoire ? Voulaient-ils m’épargner le rôle asservissant de gardienne du temple ? Ou était-ce parce que je ne me montrais pas à la hauteur de la légende ? La culpabilité du rescapé les empêchait-elle de se
confier ? D’un commun accord, ils ne tenaient pas à me relier à leur passé. J’aime à croire qu’ils voulaient m’en protéger. »
Fille de Régis Debray et d’Élizabeth Burgos, dont l’aventure commune a toujours gardé... >Voir plus
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Pas facile d'être la fille de personnalités connues
Laurence Debray est la fille de
Elizabeth Burgos, engagée politiquement et intellectuellement
et de Régis Debray, écrivain, homme politique sous Mitterrand et qui combattit au côté de Che Guevara, de Fidel Castro et fut emprisonné pendant quatre ans.
Dans la première partie du livre, elle tente de reconstituer la vie tumultueuse de ses parents dont ils ne lui ont en fait pas dit grand-chose.
Elle a fait beaucoup de recherches, a enquêté, s'est déplacée.
Puis elle parle d'elle. Depuis toute petite, elle s'est sentie en plus, en trop, pas comme les autres enfants.
Heureusement, il y avait ses grands-parents, avocats, qui lui redonnaient un semblant de vie « normale », et les nombreuses relations de ses parents (Signoret, Neruda……) qui l'ont souvent prise en affection.
Elle a du mérite d'avoir écrit tout ça et n'est pas toujours tendre avec ses parents. Mais il est vrai que sa position n'était pas facile.
J'ai pensé à Mazarine Pingeot et à ses difficultés d'enfant.
Mais, qu'il s'agisse de la vie de ses parents ou de sa propre vie, ce ne sont pas des existences ordinaires, et elle a su en faire ressortir les multiples facettes.
Si la première partie est un peu plus ardue à lire quant aux faits, la seconde partie m'a laissé une impression très sympathique de Laurence Debray.
Pas facile d'être parent, pas facile d'être enfant non plus. le conflit des générations est bien exprimé.
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« Fille de révolutionnaires » Laurence Debray (315p, Stock)
« #Je-balance-mon-père-mais-pas-trop-quand-même », devrait être le sous-titre de ce bouquin ; plutôt pas mal écrit au demeurant, mais cette écriture alerte et vivante est la sauce qui sert à faire passer un plat au goût douteux. « Fille de », Laurence Debray fait comme elle peut avec une filiation difficile à porter. Son credo est de prendre le contre-pied exact des engagements formellement revendiqués de sa mère Elizabeth Burgos, mais surtout de son père, Régis Debray. Et elle est très convaincante lorsqu'elle cherche à démontrer que ce dernier, plus qu'un révolutionnaire, était surtout un apparatchik de la révolution des autres, devenu héros malgré lui suite à une série d'imprudences commises dans les forêts de Bolivie aux côtés de Che Guevara. Un quart du livre est d'ailleurs centré sur cet épisode toujours discuté : Laurence Debray fait tout pour dédouaner son père du soupçon, après son arrestation et les sévices des militaires boliviens, d'avoir livré à ceux-ci la cache de Che Guevara, mais on ne reprochera pas à l'auteur d'adopter ici plus la position d'une fille viscéralement solidaire de son géniteur que celle d'historienne qu'elle revendique pourtant. Le portrait plus ou moins intime qu'elle en fait égratigne pourtant largement le mythe de ce fils d'une famille de bons grands bourgeois, aussi vite en rupture apparente avec cette dernière proche des De Gaulle qu'attaché aux prébendes que lui offre le jeune pouvoir castriste. Laurence Debray détaille comment son père a goûté avec délices à ces royalties, hôtels de luxe dans Cuba exsangue du fait du blocus américain, proximité avec le Lider Maximo, statut officiel d'intellectuel et de théoricien de la révolution du tiers-monde en bandoulière, tous ces avantages qui lui feront si facilement « oublier » les dérives d'un régime qui le dorlote mais s'enfonce de plus en plus dans l'autoritarisme dictatorial. Et l'on a vraiment l'impression qu'après son dramatique épisode bolivien (4 ans de geôle militaire, ce n'est certes pas rien), Debray va dans les années suivantes se glisser avec un naturel tranquille et sans le moindre état d'âme dans les couloirs de l'Elysée, aveuglé par Mitterrand, son nouvel objet de culte. Tout imbu de lui-même dans ses fonctions plus ou moins officielles, petit-bourgeois aisément donneur de leçons et séducteur, autocentré sur la grandeur de son « oeuvre », passif et très classique voire petitement macho dans sa vie personnelle, l'image publique de l'intellectuel qui se voulait héroïque en prend un coup, au risque de décevoir ses aficionados.
Mais au fond, la thèse implicite de Laurence Debray, devenue banquière et trader à New-York, empêchée à son grand dam de poursuivre sa carrière pour des raisons de visa, qui changera ensuite de métier mais pas de choix de vie, vise à montrer que son goût d'une vie de bonne bourgeoise élitiste aimant le luxe n'est rien d'autre que l'évidence d'un héritage grand parental et parental. « - Allons papa, je t'aime, et si j'aime l'argent, l'Amérique, si je goûte moi aussi avec tellement de joies aux avantages de mon carnet mondain (Signoret, Jane Fonda, Clara Malraux…), si j'apprécie tant les palais et le confort bien classique, la différence entre nous n'est qu'apparente, nous sommes les mêmes, toi et moi » c'est à peu de chose près ce que nous raconte Laurence Debray. Le dernier quart du livre est bien l'autojustification de son parcours à elle, avant de terminer en apothéose autour de son dernier titre de gloire, le portrait tout enluminé qu'elle a publié de son véritable héros, Juan Carlos, ex roi d'Espagne… Bref le bouquin se termine en article de promotion digne de « Point de vue, Images du monde », et l'on se dit que « Fille de révolutionnaires » aurait pu être préfacé par Stéphane Bern. Alors s'il y en a que cela tente…
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Je me souviens d'un film, dont le titre était, « Tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents communistes », avec Josiane Balasko.

Laurence Debray peut dire la même chose, en changeant uniquement le mot « communiste » en « révolutionnaire » ou « trotskystes ». Fille de Régis Debray et d'Élisabeth Burgos, de double ascendance française et vénézuélienne, il faut admettre, après lecture de son ouvrage Fille de révolutionnaires qu'elle a quelque peu pris la tangente en comparaison du parcours de ses parents.

Laurence Debray a eu de la chance. Elle aurait pu virer schizophrène, écartelée entre plusieurs cultures, plusieurs pays, plusieurs modes de pensée et d'éducation. Ses grands-parents paternels étaient des grands bourgeois parisiens ; son père, malgré ou à cause de ses origines sociales, fut un véritable révolutionnaire parti combattre pour ses idéaux avec Cuba et le Che ; sa mère, descendante d'une vieille famille terrienne vénézuélienne, a dès le début été partisane du projet castriste, avant d'oeuvrer avec les autorités françaises à la libération de Régis Debray – qu'elle épousera lors de sa détention de quatre années en Bolivie tandis qu'il est condamné à trente ans de prison –, puis de soutenir Allende et diriger la maison de l'Amérique Latine.
En commençant Fille de révolutionnaires, j'ai craint le règlement de comptes filial, surtout quand on sait que l'auteure a fait HEC, a travaillé dans une banque à New York, est mariée avec un des descendants d'un acteur majeur quoique atypique de la vie médiatique et politique française de la fin du vingtième siècle – JJSS pour ne pas le citer –, et a voté Macron avec enthousiasme en 2017. Bref, elle est rentrée dans le rang de ses origines. Par rapport au parcours du paternel, dont j'ai découvert l'abnégation et la rigueur, et de la génitrice, dont j'ignorais tout, mais qui se révèle une intellectuelle de caractère, courageuse et femme de réseaux, j'ai pensé que Laurence Debray écrivait ce livre, pour sa notoriété personnelle et tuer père et mère.

En fait, j'y ai retrouvé un peu de la fraîcheur et de la spontanéité qu'a eu Mazarine Pingeot en racontant ses propres parents. Lorsque les vôtres sont exigeants, c'est déjà compliqué de se défaire de l'ombre tutélaire. Pour Laure Debray, elle doit aussi se débrouiller seule comme enfant, avec un père qui n'en est pas vraiment un, la câline mais l'oublie derrière lui, une mère qui accueille moult réfugiés d'Amérique latine chez elle. Ses tutrices s'appellent Simone Signoret ou surtout Janine Alexandre-Debray, sa grand-mère, qui fut conseillère de Paris, sénatrice, et surtout qui se battit avec son mari pour faire libérer leur fils cadet des geôles boliviennes, avant de prendre en charge l'éducation sociale de sa petite-fille. Laure Debray a grandi dans l'ombre de géants, ces intellectuels et artistes que comptait la France durant les trente dernières années du vingtième siècle, et qui lui ont, consciemment ou non, ouvert bien des portes pour assurer son propre futur.
La première moitié de son livre est un quasi hommage à ses parents. Non, Régis Debray n'était pas un révolutionnaire de pacotille, sous le pseudonyme de « Danton » ; oui, il a été torturé ; non, il n'a pas « donné » le Che, contrairement à bien des rumeurs qui le prétendent lâche. En même temps, ses détracteurs sont souvent des révoltés au petit pied, bien confortablement installés dans leurs fauteuils au coin d'un bon feu parisien. Sa mère est également une combattante, qui s'est démenée sur tous les fronts pour que, de De Gaulle à Jean-Paul Sartre, Régis Debray ne soit pas oublié au fond de sa cellule sud-américaine.
La seconde partie est consacrée davantage à sa venue un peu improbable sur terre, son enfance et son adolescence, son éducation à la fois libertaire et terriblement bourgeoise, le contre-pied quasi systématique qu'elle prend face aux idéaux et modes de vie de ses parents. Laurence Debray leur reconnaît d'être allé au bout de leurs convictions, malgré ou grâce à leurs désillusions. Elle raconte un été où elle passe un mois dans un camp de vacances communiste, à Cuba, puis dans un « summercamp » américain. Elle devait choisir de quel côté de l'échiquier politique elle se plaçait. Elle a préféré botter en touche.

Fille de révolutionnaires permet de revisiter la seconde moitié du siècle dernier, l'engouement des élites parisianistes et gauchistes pour Cuba et le « Che », leur ralliement aux années Mitterrand dont son père fut une des éminences grises, bien que les États-Unis le considèrent comme un « terroriste ». Laurence Debray, si elle ne partage pas les idées de ses parents, leur reconnaît droiture, loyauté et exigence intellectuelle.

Et puis, leur intelligence suprême a quand même été de la laisser libre de ses choix, de ne rien attendre d'elle que ce qu'elle pouvait leur donner. Et ça, ce n'est pas donné à tout le monde !
Lien : https://agnesboucherdotcom.w..
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J'ai dévoré la première moitié : il est question de l'engagement révolutionnaire de R Debray à côté de Fidel Castro et Che Guevara dans les années 60. Moi qui aime l'histoire du 20e siècle, j'ai été servie.
La suite - c'est le récit d'apprentissage de Laurence, fille de R Debray, un type hyper clivant en raison de son positionnement idéologique. Ce témoignage est empreint d'ambivalence : la tendresse et les récriminations de Laurence pour son père vont de pair. Une filiation qui donne à réfléchir : pas facile de trouver sa voie lorsqu'on est « fille de ».


Sans oublier deux autres protagonistes du tableau de famille : la mère Elisabeth - communiste et castriste elle aussi, mais moins naïve que le paternel.
L'autre bonne fée, la grand-mère Janine Debray est une avocate cultivée et aisée. Accompagnée de son mari, avocat lui aussi, elle côtoie du beau monde, voyage et ouvre l'appétit de Laurence pour les belles choses, pour le confort bourgeois et le luxe – tout ce que papa déteste. Les générations se succèdent et se contredisent.


Mon épisode préféré : en été 1986 Laurence a dix ans. Son père l'envoie pour un mois dans un camp de pionniers à Cuba et le mois d'après dans un camp pour les jeunes en Californie. Objectif : lui faire découvrir la réalité communiste et son pendant capitaliste, puis lui enjoindre de choisir son camp…
En Californie c'était cool, rien à signaler. En revanche, chez les révolutionnaires cubains, « les vacanciers » subissaient un confort spartiate et des repas quasi immangeables. le matin course de fond en plein soleil, cours de tir et instruction militaire. L'après-midi en salle de classe lavage de cerveau castriste. Comme je viens de le préciser, c'était en 1986 ! Déciédément, papa Régis ne possédait pas le sens de l'histoire.


J'avoue que R Debray m'insupporte, mais c'est subjectif. A mes yeux il est un intellectuel graphomane au style emphatique, un révolutionnaire / guérillero / tête brulée ; il est intervenu à Cuba et en Bolivie dans sa jeunesse et a voué un amour inconditionnel à son maître à penser, le Lider Maximo – bien au-delà de sa date de péremption.
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J'ai commencé sa lecture avec quelques a priori. On dit de Laurence Debray qu'elle a été dans la haute finance, qu'elle est pro-Macron en France et monarchiste en Espagne. On dit qu'elle dezingue, dans ce livre, son papa, Régis Debray... Autant d'informations qui m'ont piqué les yeux. Mais comme je suis très curieuse et que ce genre d'informations ne m'arrêtent pas, j'ai lu son livre et je ne suis vraiment pas d'accord: Laurence Debray ne dezingue pas son père, elle lui rend hommage.

La fille de révolutionnaires est, comme toutes les filles, en effet. Elle est la fille de son papa; une fille qui ne réclame rien d'autre qu'amour et attention. Elle ne veut qu'une chose: être au coeur de ses préoccupations. Elle ne l'a pas été car son père est ce qu'il est. Comme tout militant radical, révolutionnaire, il s'est donné aux autres, aux idées, au combat, à la théorie, à l'idée qu'il se faisait du bien de l'humanité; oubliant l'humain et, plus encore, la chair de sa chair, sa fille. Régis Debray est un homme qui n'a pas su être le papa que sa fille aurait voulu qu'il soit et c'est ce qu'elle écrit. Ce n'est pas méchant, bien au contraire. C'est tendre, émouvant, attachant. C'est le cri d'amour d'une fille à qui il a manqué une certaine "normalité". On ne peut donc s'étonner ni reprocher à Laurence Debray de ne pas avoir épousé les idées de son père. Avec une trajectoire comme la sienne, je ne sais pas si un autre chemin, une autre voie aurait pu être empruntée.

Enfin, si Laurence Debray critique Régis Debray en tant que père, elle prend sa défense et lui rend hommage en tant qu'homme politique, militant, intellectuel. Elle se moque de certains de travers, de sa naïveté et sa radicalité mais elle le fait toujours avec tendresse et bienveillance. Plus que tout, elle le dessine comme un homme intègre, droit dans ses bottes, plus intéressé par le combat d'idées que le pouvoir. Plus que tout, elle le réhabilite, lui qui était soupçonné d'avoir trahi le Che.

Ce livre est intéressant même si je ne suis pas toujours d'accord avec les idées et opinions de l'auteure.
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critiques presse (4)
LePoint
09 avril 2018
Fille des intellectuels Régis Debray et Élisabeth Burgos, Laurence Debray narre dans cet ouvrage l'enfance d'une petite fille nourrie au castrisme, à l'anticapitalisme et aux utopies marxistes.
Lire la critique sur le site : LePoint
Lexpress
30 octobre 2017
Fille de Régis Debray et d'Elizabeth Burgos, Laurence Debray réinscrit l'épopée maternelle et paternelle dans un contexte internationaliste - et familial.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
20 octobre 2017
Les vicissitudes des fils et filles de personnalités célèbres sont presque un genre littéraire en soi. Dernier ouvrage en date, celui de Laurence Debray.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Culturebox
12 octobre 2017
Laurence Debray vient de publier "Fille de révolutionnaires" chez Stock où elle raconte son itinéraire de vie entre ces deux parents, Régis Debray et Elizabeth Burgos, engagés dans un combat politique intense.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Jacques Chaban-Delmas, venu de Bordeaux malgré son grand âge, montrait à tous comment se comporter en homme d’État. Il se pliait scrupuleusement à un agenda chargé, même lorsque ses forces physiques diminuaient. Beau et séducteur, rapide et nerveux, avide de voir de belles Andalouses danser les sevillanas comme de visiter des monuments historiques, il rayonnait, attentif avec tous. « Je vais m’occuper de la petite », lança-t-il à ma mère avant de partir. Il m’offrit son livre sur de Gaulle et me parla de la France, celle qui avait résisté au fascisme, de cet esprit français indomptable, et du renouveau toujours à construire. J’eus pour la première fois la sensation de côtoyer un personnage historique, qui avait eu maille à partir avec la grande histoire et qui en était encore tout imprégné. Son ton était plein de force et ses yeux pétillants. « Il faut investir dans la jeune génération », dit-il à ma mère, en me ramenant à elle. Je reste persuadée que les Français sont passés à côté d’un grand homme. « On ne tire pas sur une ambulance », avait dit Giroud lors des élections présidentielles de 1974. Je voudrais bien voir passer de telles ambulances aujourd’hui dans le panorama politique français.
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Mon père ne s’occupe que de son œuvre. Le reste, il délègue. Il étudie les différentes formes de transmission, du haut de la médiologie, discipline dont il est le fondateur, mais ne se soucie guère des casseroles qu’il laisse à sa progéniture. « Après moi, le déluge ! » C’est connu, les cordonniers sont les plus mal chaussés. Alors que faire avec ce soupçon qui fait planer une ombre sur mes origines ? Et si j’étais la fille d’un délateur ? Si j’avais vécu jusqu’à présent dans l’imposture ? Un sentiment de malaise me hanta. Et de dégoût, face à tant de lâcheté et d’ambivalence. Tant que les ados, et les éternels ados, arboreront des T-shirts avec l’effigie d’Ernesto Guevara aux quatre coins du monde, l’affaire continuera à être embarrassante… Que raconter à mes enfants quand viendra l’âge de la rébellion et de l’admiration des révolutionnaires ?
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.... Et chez mon père, les ordinateurs prennent la poussière. On s'était pourtant donné beaucoup de mal pour connecter le Minitel et j'avoue avoir beaucoup frimé adolescente avec le Bi-Bop. Puis tout est allé trop vite. Du haut de ses ans, mon fils gère instinctivement sa tablette avec dextérité alors que mon père se demande encore comment l'allumer? C'est très injuste.

Il s'inquiète de la décadence de la France, passant du flamboyant homme d'influence, qui a pris les armes avant d'arpenter les couloirs des palais de la République, entre trois essais, deux maîtresses et cent complices, à "Schtroumpf grognon" qui pond des pamphlets entre trois arbres, deux chevaux et cent courtisans. L'avenir serait-il donc si peu prometteur au point de ne pas l'investir ?
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Nous, nous habitions toujours notre cagibi, mon père se déplaçait toujours à vélo lorsqu'il n'empruntait pas la vieille Peugeot 104 de mes grands-parents, qui grinçait tellement que j'étais très embarrassée lorsqu'il venait me chercher à l'école, et ma mère ne s’endimanchait pas chez Sonia Rykiel comme les autres femmes de ministres et de conseiller. Ils n'étaient pas intéressés par les prérogatives, ni par le superflu : le pouvoir était un devoir, pas un privilège
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Qu'avait donc fait mon père pour provoquer tant de haine chez certains, ou d'intérêt chez d'autres ? En septembre 1966, il s'était consacré à l'étude du terrain le plus propice à l'implantation d'un foyer révolutionnaire au coeur de la cordillère des Andes. Avec comme couverture une étude de sociologie rurale mandatée par un institut de recherche français, il avait arpenté durant deux mois le haut Beni et le Chapare, obtenu malicieusement des cartes militaires, cerné les lieux de repli, et étudié la logistique. Ces régions présentaient l'avantage d'une population dense, de communications faciles entre les villes, et de l'influence du Pérou où un noyau rebelle s'était déjà constitué. Il rentra à la Havane avec deux rapports précis et détaillés, illustrés par des photos, qui furent analysés en haut lieu.
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