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EAN : 9782841146765
215 pages
Ramsay (27/10/2003)
5/5   1 notes
Résumé :
D. Darrieux entrée pour la première fois dans un studio de cinéma à l'âge de treize ans et demi en 1931, raconte sa longue carrière, et un peu de sa vie privée.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai été agréablement surprise par ce livre pour deux raisons.

Tout d'abord, les photographies exclusivement en noir et blanc sont magnifiques. La plupart sont en pleine page et permettent d'apprécier pleinement les expressions du visage de l'actrice mais aussi les détails des nombreux costumes qu'elle a endossés au cours de sa longue carrière. (Danielle Darrieux a tourné dans une centaine de films). Les clichés ne se concentrent pas seulement sur les films les plus connus, ce qui renforce l'intérêt de ce livre. Ensuite, le deuxième point qui m'a particulièrement plu est que la parole est donnée directement à l'actrice. Il s'agit d'une filmographie commentée.

Danielle Darrieux revient sur ses premiers pas dans le milieu du cinéma. Elle mentionne une multitude de films. « Auparavant, je jouais dans une espèce d'inconscience. Je ne dis pas que je faisais n'importe quoi mais je ne prenais pas mon métier très au sérieux. Les rôles que l'on m'attribuait - toujours des ingénues plus ou moins énervées et poussant la chansonnette - ne me permettaient d'ailleurs pas de le faire. » Pour elle, Mayerling constitue un tournant dans sa carrière.

L'actrice mentionne les trois succès qui l'ont élevée au rang des célébrités les plus en vue de son époque : Abus de confiance, Retour à l'aube et Battement de coeur. L'évocation de ces films, réalisés par Henri Decoin, est pour elle l'occasion de témoigner de la gratitude envers celui qui fut son premier mari : « Sans ses conseils, son flair et son appui, je serais sans doute restée une jolie fille chantant et bêtifiant dans des productions mineures et j'aurais probablement quitté le métier assez rapidement. Il a su me mettre en valeur et me persuader que je pouvais jouer de grands rôles dramatiques. Il en a même écrit pour moi, m'imposant ainsi dans un emploi où personne ne m'imaginait et ne me voulait. Il m'encourageait quand je perdais confiance ou quand je voulais abandonner. C'est à lui, et à lui seul que je dois d'être ce que je suis devenue. »

La rencontre avec Rubirosa et les années de guerre sont évoqués brièvement. Elle rencontrera ensuite Georges Mitsinkidès et tournera dans des films comme Bethsabée ou Ruy Blas avec Jean Marais. Dans les années 1950, elle tourne de nombreux films dont La Vérité sur Bébé Donge avec Jean Gabin : « Un personnage à double face : une jeune fille éprise d'absolu, croyant au grand amour, devient femme-statue et, sans hésiter, empoisonne le mari qui a piétiné tous ses espoirs et tous ses rêves. Decoin m'a fait un autre cadeau, un partenaire d'envergure auquel je n'avais jamais donné la réplique : Gabin.» Elle joue également aux côtés de Gérard Philipe dans le rouge et le noir de Claude Autant-Lara et dans Pot-bouille de Julien Duvivier.

Danielle Darrieux admire particulièrement Max Ophuls qu'elle qualifie de « magicien ». le réalisateur lui « a permis de découvrir le cinéma, ou plutôt un autre cinéma. » Dans les années 1960, elle enchaîne les films policiers tels que le crime ne paie pas ou du grabuge chez les veuves. Elle tourne ensuite à deux reprises avec Jacques Demy. La liste est longue...

La longévité de sa carrière, qui s'est poursuivie au XXIème siècle, est remarquable. Darrieux se souvient : « Catherine (Deneuve) a déclaré aussi quelque chose qui m'a beaucoup touchée : « Danielle est la seule actrice qui m'empêche d'avoir peur de vieillir.»»

À la fin, on trouve une petite partie dédiée à sa carrière théâtrale ainsi que l'ensemble des synopsis et des distributions de ses films. C'est un très bel ouvrage, organisé de manière claire.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'ai été stupéfaite que Marc Allégret, un homme délicieux, me propose de jouer dans L'Amant de Lady Chatterley. Pourquoi moi et non une grande star italienne, par exemple? Il paraît que les distributeurs m'avaient choisie et, à cette époque, les distributeurs faisaient la loi. Je connaissais le roman ; jai hésité puis j'ai dit oui... à condition qu'il n'y ait aucune scène érotique. Allégret tentait de me rassurer : «Chère Danielle, je vous assure que dans la scène où Lady Chatterley court nue dans les champs, vous serez doublée », -II n'empêche, tout le monde croira quand même que c'est moi! » ai-je rétorqué. Tout s'est finalement arrangé : j'ai juste accepté de montrer mes épaules... et, pour moi, c'était déjà beaucoup.
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Julien Duvivier avait une réputation épouvantable, un peu comparable à celle de Clouzot. Je garde d'ailleurs un mauvais souvenir de notre première rencontre. C'était en 1938, à Hollywood, chez Gary Cooper. Voilà que Duvivier, que je connaissais à peine, se rue sur moi, I'oeil brillant, et s exclame : « Toi, tu es jolie, trop jolie!» et de m'écraser la bouche avec sa main. Mon visage s'en trouva barbouillé de rouge à lèvres. J'avais vingt ans et j' étais folle de rage. Au point de lui donner une gifle ou un coup de pied, je ne sais plus. Mais, sur le plateau de Pot-Bouille, Duvivier fut absolument adorable avec moi, tout comme Gérard Philipe, dont je connaissais désormais le véritable caractère.
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Je suis « passée » dans Les oiseaux vont mourir au Pérou par amitié pour Romain Gary, autre intellectuel devenu metteur scène. J'y incarne une tenancière homosexuelle. Rien que ça ! Mais comme en ce temps-là on était très pudique, I'amour dévorant que je suis censée éprouver pour la touchante Jean Seberg se traduit simplement par ma main posée sur son épaule nue...
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Max (Ophuls) adorait noyer les dialogues, étouffer les fins de phrase, ne faire entendre qu un mot sur trois. « Comme dans la vie », disait-il. C'est ainsi que le bruit d'un fiacre, une conversation mondaine ou encore une musique couvrent toujours le nom de famille de Madame de... Les critiques n'ont pas apprécié.
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