Jean Marais, le mal rouge et or
J’en avais assez de jouer des rois, des princes, des ducs, etc. Je rêvais de jouer un clochard.
"Tu sais, quand tu m'as demandé tout à l'heure si je croyais en Dieu, tu te rappelles ?, j'ai baissé la tête. Je vais te dire : je n'y croyais pas beaucoup. Mais si c'est vrai que tu es le Diable, c'est que le bon Dieu existe. Maintenant j'y crois, et je ne serai pas assez cornichon pour faire un pacte avec toi."
Cette beauté n'est pas seulement dans ses vers : elle résulte de sa bonté profonde, de sa noblesse, de sa générosité de coeur qui le guidait à chaque instant, parce qu'il était poète à l'état pour et que son coeur s'illuminait aux rayons de l'amitié et de l'amour. Un sang d'encre s'en écoulait et se glissant sous ma porte. Je fais jaillir la lumière, l'eau : pour mon chien je suis Dieu, il ne s'étonne pas.
enchanteur, Jean Cocteau ne cessa pas de l'être, lui qu'on traita de magicien. comment se méprendre davantage sur lui ?le magicien entraîne l'idée de trucage, de jeux gratuits, tandis que l'enchanteur révèle la splendeur de l'univers créé, splendeur que les êtres humains, trop absorbés par le quotidien et le contingent, ne savent plus admirer. Plaque sensible sur laquelle s'impriment toutes les visions du monde, le cœur du poète, émerveillé des multiples splendeurs qui se trouvent derrière le miroir, n'arrête pas, homme de ce monde, de saigner de toutes les blessures qui affectent ses contemporains, si bien que, traversant le miroir, sa vie n'est qu'un va-et-vient entre l'adoration et la compassion.
Il y a un malentendu : nous séduisons la plupart du temps pour des défauts qui, à la longue, forment notre personnalité.
Se trouver imparfait est une chance : si je croyais avoir atteint la perfection, mon métier perdrait son intérêt.
tout centré sur sa création en se qu'elle le crèait continûment, Jean Cocteau a écrit que tout artiste est formé d'un homme et d'une femme, et en donne pour preuve Picasso, qui est, à ses yeux, une suite de scènes de ménages. sous le trait comique, comme d'habitude, se cache une grande vérité: toute œuvre est le résultat d'une parthénogénèse, celle-ci définissant la reproduction sans fécondation. En somme l'oeuvre et procréee par un couple formé d'un seul corps.
Elle est vêtue d'un corsage blanc, qui sert sa taille si menue, auquel est fixée une jupe courte de la même couleur recouvrant en partie une autre jupe également blanche, garnie d'une riche bordure brodée de platine et d'or. Elle porte une couronne empanachée à laquelle est adapté un long voile blanc qui flotte au vent. Elle est belle à faire courber et à mettre à ses pieds les dieux et les héros. Un long manteau de soie blanche traîne.
Le palais était celui de ses ancêtres. Il l'appelait la maison du peuple. Il était composé de 4 corps de logis . On avait su faire des frises , des corniches , des frontispices,des piédestaux , des chapiteaux, des architraves, , des soubassements , des cannelures, des moulures, des colonnes. On avait su également se servir du marbre et du porphyre pour construire de vastes galeries.
ce doit être un rêve que de vivre à l'aise dans sa peau. J'ai,de naissance, une cargaison mal arrimée .je n'ai jamais été d'aplomb. Voilà mon bilan si je me prospecte. Nous sommes pleins de choses qui nous jettent à la porte de nous-même.
Je plains les neutres qui n'aiment pas de toutes leurs forces
Lettre de Cocteau