AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : SIE22016_3529
Grasset (30/11/-1)
3.42/5   25 notes
Résumé :
Alphonse de Châteaubriant est né en 1877, à Rennes (Ille et Vilaine). Son premier roman : Monsieur des Lourdines obtient le Prix Goncourt en 1911, et le Grand Prix du Roman de l’Académie Française est décerné en 1923 à La Brière. Mort à Kitzbühel (Autriche) en 1951. La pourpre des noisetiers, le safran des érables, les châtaigniers et les hêtres aux branches alourdies de pluie... L’odeur des champignons, si proche de celles de l’arbre et de la terre... Cette forêt p... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Monsieur des LourdinesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
N'y a rien de plus ambigu que l'amour paternel, un amour qui s'afflige à la moindre secousse, se brise en cas de déception et se fout en l'air quand la trahison est profonde, à ce moment le pardon ressemblerait plutôt à un coup de poignard de part et d'autres mais quand le pardon surgit c'est une nouvelle source qui jaillit et on se rend compte que cet amour est vital. Monsieur des Lourdines, une merveille du début du XXe siècle nous en embarque dans cet amour qui parfois conduit l'homme à une forme de dependance
Commenter  J’apprécie          270
Monsieur des Lourdines : Alphonse van Bredenbeck de Chateaubriant (1877-1951) Prix Goncourt 1911.
Avant de partir faire sa promenade quotidienne en vue d'une cueillette de champignons avec l'aide de son chien Lirot, fin détecteur de morilles et autres cèpes, Monsieur des Lourdines se désespère de voir le bel ormeau contigu au château être la proie de ses hommes anhélant sous le poids de l'effort : c'est le souhait de Madame de voir disparaître cette gêne à son regard vers les horizons sylvestres. L'endroit est magnifique : entre futaie de châtaigniers et pourpre de noisetiers se mussent quelques logis de ferme : nous sommes au coeur du bocage poitevin.
le château de famille, le Petit-Fougeray, est une ancienne demeure de style Louis XIII, une maison de noblesse. Y demeurent Monsieur Timothée des Lourdines, un petit homme de cinquante ans, hobereau, vrai type du gentilhomme campagnard et sa femme, fille d'un haut magistrat de la cour de Poitiers, une femme dont les ordres à la maison prévalent toujours. Quatre domestiques servent les châtelains.
Depuis plusieurs siècles y naissent et meurent les Lourdines. Monsieur est un solitaire endurci, amoureux de la nature et particulièrement des arbres parmi lesquels il vit ici depuis 38 ans.
Jusqu'à l'âge de 20 ans, le collège fut sa prison. Quand il revint, il était orphelin. il aime se pelotonner dans son Petit-Fougeray comme un pigeon dans son boulin. Il aime sa terre et n'a de cesse de la faire fructifier.
Ses seuls visiteurs sont le facteur et les gendarmes auxquels il offre chaque fois un petit verre de vin blanc. Toutefois, le dimanche après l'office, il sacrifie un temps au jeu de boules et tout le pays, comme on dit, lui rend soumission. Il a un ami, un seul, son majordome, Célestin son homme à tout faire.
En général il déjeune seul, Madame ayant toutes les peines du monde à descendre l'escalier, handicapée par son poids.
Aujourd'hui, Monsieur des Lourdines , carnier en bandoulière, fait sa promenade quotidienne avec Lirot, un fort mâtin, en quête de cryptogames, entre bourdaines et viornes, noisetiers et érables. Il songe que quarante ans plus tôt s'éteignaient ici les dernières bandes de la Chouannerie. C'était en 1801.
Chemin faisant, Monsieur arrive à la Charvinière, une dépendance du château pleine de souvenirs car c'est là que la nourrice d'Anthime logeait, Anthime le fils des Lourdines qui vit à présent à Paris, menant secrètement la grande vie, et dont ils ont peu de nouvelles.
Et puis un jour, sa femme suggère à M. des Lourdines, que la fille de Madame d'Espic, une amie, pourrait faire une bonne épouse pour Anthime, un fils endetté jusqu'au cou et dont les créanciers un jour se tournent vers M. des Lourdines qui reste alors abasourdi au vu du montant. Un fils volage aimant trop le plaisir pour se prendre à la passion qui enchaîne.
Comment Monsieur des Lourdines et sa femme Émilie vont-ils faire face aux folles mésaventures de leur fils ?
Un roman psychologique au coeur de la nature poitevine magnifiquement évoquée, dans un style très classique inoubliable et un vocabulaire d'une grande richesse. le premier roman de de Chateaubriant qui, lui valut le prix Goncourt en 1911.





Commenter  J’apprécie          40
"Monsieur des Lourdines" d'Alphonse de Châteaubriand (250p)
Ed. Grasset

Bonjour les fous de lectures.....

Quelle belle surprise que ce Goncourt 1911 !

Monsieur des Lourdines est un gentilhomme campagnard qui ne se trouve jamais aussi bien qu'au contact de la nature.
Homme généreux et simple, il vit sur ses terres avec son épouse, celle-ci étant de santé fragile depuis le départ de leur fils pour la capitale.
Ce fils tant aimé, idolâtré qui est cause de tous leurs ennuis.
En effet, celui-ci est un joueur et mène grand train au point de dilapider la fortune familiale.
La mère meurt de chagrin, le père se voit contraint de vendre une partie ses biens pour éviter la prison à son fils.
Quelle sera le comportement de ce jeune flambeur ?
Retourner-t-il vers ces lieux de débauches qui l'attirent comme une mouche à miel ou prendra-t-il conscience du sacrifice de son père et essayera-t-il de sauver ce qui peut encore l'être?

Histoire d'un amour paternel sans faille et d'une prise de conscience.

Court récit bien plaisant à lire, aux métaphores souvent originales et au vocabulaire quelque fois désuet.
De jolies descriptions de la nature flamboyante et des personnages.

Il a été tiré un film de ce récit.

A noter que l'auteur deviendra ardent défenseur du nazi après une visite en Allemagne en 1935
Commenter  J’apprécie          70
Monsieur des Lourdines est un gentilhomme campagnard qui prend plaisir à vivre dans son domaine, à se promener dans la campagne, loin du monde, de la foule et des réceptions mondaines. Son épouse garde la chambre, souffrant invariablement de divers maux. Ils ont un fils unique qui vit à Paris et pour lequel ils versent une rente mensuelle. Sans savoir réellement ce qu'il y fait. Fils unique, ils lui ont toujours tout accordé.
Un jour, Monsieur des Lourdines reçoit une lettre l'informant que son fils a engendré une dette de 600 000 francs. Après enquête, cette dette est bien réelle. Pour l'amour de son fils et pour sa réputation il s'engage à régler ce montant mais il doit tout vendre et être ruiné. Cachant la chose à son épouse dans un premier temps, cette dernière découvre la ruine provoquée par son fils. Elle s'enfonce dans la maladie et meurt. le fils est parti de Paris pour voir sa mère une dernière fois. Bien évidemment, les relations avec son père sont tendues. Tout ce que le fils espère est de parler héritage pour pouvoir continuer sa vie sur Paris.
Monsieur de Lourdines lui révèle qu'il est alors ruiné en honorant la dette de son fils. Ce dernier est desespéré en prenant conscience de sa responsabilité dans la mort de sa mère et de l'obligation de congédier les domestiques. Il pense alors à mourir. Mais Monsieur des Lourdines va lui faire découvrir que la vraie fortune est l'amour de son père. Il aura fallu ce malheur pour réunir un père et son fils qui retrouvent les valeurs dans leur promenade de campagne.
Prix Goncourt 1911
Commenter  J’apprécie          10
Goncourt 1911. Dans le genre simple, court et efficace, Alphonse de Chateaubriand propose un livre très maîtrisé avec ce Monsieur de Lourdines. Un livre à conseiller à tous les romanciers en herbe.

Le héros d'abord, sorte de fermier bourgeois vaguement aristocrate, qui vit tranquillement entre sa femme maladive et fragile, sa ferme et les échanges passionnés avec tous ceux qui font l'exploitation des champs, du moulin ou qui s'occupent du cheptel.

Une vie heureuse sans soucis matériels mais, car il y a un mais, Monsieur de Lourdines a une faiblesse : son fils. Un fils élevé comme un roi, jamais contrarié, jamais mis dans l'effort. Sans le prévoir, le couple de Lourdines va dresser un dandy provincial monté à Paris. Un personnage à la fois égoïste, dépensier, joueur, dilettante, rêveur… Bref tout ce qui n'est pas en ligne avec les valeurs de Mr de Lourdines.

Le scénario en deux temps est sans fioritures ni surprises et pourtant je ne me suis jamais ennuyé : une exposition sur la grandeur saine de la famille et la déchéance du domaine ruiné par les frasques du fils.
La scène de fin dans La Chapelle où le fils prend conscience, en écoutant la musique jouée par son père, du gâchis produit par ses excès est un bijou.

Pas incontournable mais vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il eût été bien difficile de le rejoindre quand, par-dessus les échaliers, il était passé d’un champ à l’autre, échardonnant ici, étaupinant là, coupant les vipères en deux. Mais un rien suffisait à arrêter son geste, à fixer son rêve : un coin de ciel dans une flaque, le remuement d’un buisson, la plainte rouillée d’une charrue. Il ne se lassait pas. Et cela durait jusqu’aux rentrées du soir ; jusqu’au soir il regardait, écoutait, l’air lui parlait, les nuages passaient au-dessus de sa tête ; il était seul, il était heureux.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : prix goncourtVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (68) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
308 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}