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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions Casterman...

Saint Louis, 1906. Eddie Carson a rencontré Carrie Mc Donald sur une piste de danse. Lui joue du tambour, elle fait des petits boulots à droite à gauche. de leur amour nait Freda Joséphine Mc Donald, surnommée Tumpie par sa maman, qu'Eddie reconnaîtra même s'il doute de sa paternité. le couple se produit sur scène ensemble, gérant aussi bien le quotidien avec un bébé que les crises de jalousie d'Eddie. Malheureusement, peu de temps après la naissance de Richard, ce dernier abandonne femme et enfants pour aller en épouser une autre. Pour soulager Carrie, Joséphine ira habiter plusieurs années chez sa tante et sa grand-mère. Petite fille vivante, pleine d'énergie, aimant danser et chanter, elle fera le bonheur des deux femmes. C'est une famille agrandie avec deux petites soeurs et un nouveau papa qu'elle découvre. Elle ne restera pas longtemps sur les bancs de l'école et préfèrera aller travailler très jeune. Avec une amie, elle monte un petit spectacle de danse. C'est la révélation pour Joséphine qui se promet d'être danseuse plus tard... 

Coqueluche des années folles, femme se battant pour l'émancipation des noirs, mettant à profit sa notoriété pour des causes nobles, cette danseuse et chanteuse à la ceinture de bananes aura eu un destin aussi exceptionnel qu'admirable. de Saint-Louis à Paris en passant par Berlin ou Cuba, elle aura soulevé les foules, enthousiastes devant ce brin de femme qui se trémoussait comme personne. Jean-Louis Bocquet, dans cet album conséquent (pas moins de 460 pages), retrace la vie de Joséphine, de sa naissance à sa mort. L'on ne pourra que souligner et admirer le travail de l'auteur. Un récit passionnant, fouillé, d'une force et d'une densité incroyables. Une biographique parfaitement scénarisée servie par un trait élégant et détaillé et un noir et blanc profond.
En bonus, une centaine de pages de biographies des personnes croisées dans cet album.
Magnifique travail... 
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Après les biographies dessinées de Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges, et Benoîte Groult, l'illustratrice Catel & le scénariste Bocquet retracent avec brio le destin exceptionnel d'une autre femme célèbre : Joséphine Baker.

D'origine afro-américaine et amérindienne, Freda Josephine McDonald naît dans le Missouri en 1906. Elle montre très vite une aptitude pour la danse, le spectacle et les pitreries. Issue d'une famille pauvre, elle doit travailler jeune comme domestique, tout en poursuivant l'école. Elle monte sur les planches pour la première fois à quinze ans. Elle conquiert Paris dès 1925 avec son chant, sa danse, ses mimiques et ses tenues exotiques. Et même si, à partir de 1930, elle chante immanquablement, à chaque spectacle, « j'ai deux amours, mon pays et Paris », c'est bien en France qu'elle choisit de vivre, pays beaucoup plus accueillant à cette époque pour les Noirs que celui qui l'a vu naître.

Joséphine Baker a beaucoup voyagé pour ses tournées, elle a côtoyé des personnages influents dans divers domaines (mode, politique, spectacle, littérature…), s'est engagée pendant la seconde Guerre mondiale aux côtés de résistants en France, a adopté douze enfants de différentes origines (les Brandgelina n'ont rien inventé), s'est exprimée contre la ségrégation aux USA.

Cet album aussi beau qu'instructif donne un excellent aperçu de l'existence trépidante de cette femme généreuse, pétillante, pêchue, amoureuse de la vie et des plaisirs charnels. Le graphisme est délicieux, clair, précis, les visages sont toujours aussi fins et radieux sous le trait de Catel.

Les 570 pages de l'album peuvent effrayer, mais la bande dessinée elle-même n'en comporte que 460, et est séquencée en courts chapitres chronologiques, résumant les étapes importantes de la vie de l'artiste. Les personnages gravitant autour de Joséphine Baker sont nombreux, mais on en connaît la majorité, et la plupart sont présentés en postface.

Excellent moment de lecture, à condition de prendre son temps.

• Merci à Babelio et aux éditions Casterman.
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"- Tu sais, on vient au monde seul et on le quitte seul... Mais pour t'accompagner sur ce long chemin, il y a ce truc : la musique. Grâce à elle, le long de cette route, il y a des moments merveilleux... Mais il y a aussi beaucoup de déceptions et de souffrances.
- Et alors, que faut-il faire ?
- Avancer quoiqu'il arrive, sans jamais se retourner."
[Sidney Bechet à Joséphine Baker]

Lors d'un weekend dans le Périgord, le hasard m'a conduit jusqu'au domaine des Milandes, la fameuse demeure de Joséphine Baker. Un château magnifique et une visite passionnante dont je suis ressorti avec l'envie d'en savoir plus sur cette femme au destin hors du commun.

Quand après Olympe de Gouges et Kiki deMontparnasse, Catel et Bocquet lui ont consacré un livre, je ne pouvais pas le manquer. Grâce à l'opération Masse critique de Babelio et aux Éditions Casterman, que je remercie au passage, je me suis régalé de ce roman « bio graphique ».

Un livre peut faire peur par sa taille, c'est un vrai pavé de près de 600 pages, mais n'hésitez pas une seconde, la narration est fluide et vraiment prenante. Difficile de lâcher sa lecture tant on est embarqué par le rythme effréné de son existence, des rires et des larmes, des bonheurs et des drames, forcément. C'est une femme passionnante, libre, généreuse, drôle, engagée, terriblement humaine, une femme vraiment incroyable.

Je ne vais pas vous raconter ici les détails de sa vie, Bocquet fait ça beaucoup mieux que moi mais sachez que vous allez vous prendre dans le tourbillon de son existence. de l'Amérique ségrégationniste, au Paris des années folles, de ses tours de chants dans le monde entier à son engagement aux côtés de la résistance française, en passant par l'incroyable aventure du château des Milandes et l'adoption de ses douze enfants, sa tribu arc-en-ciel, impossible de rester indifférent à son charme, son courage et sa folie douce.

Une vie riche de ses rencontres, la liste des célébrités de tous horizons qu'elle a côtoyée donne elle aussi le tournis, artistes, écrivains, musiciens, comédiens, cinéastes ou politiques, Sidney Bechet, Mistinguett, Hemingway, Simenon, Colette, Bunuel, Le Corbusier ou De Gaulle pour n'en citer que quelques-uns.

Enfin point positif essentiel, le dessin de Catel offre un noir et blanc que je trouve lumineux avec une mention spéciale pour les visages étonnamment expressifs.

Bien plus que la superbe danseuse nue à la ceinture de bananes à laquelle on la réduit souvent, Joséphine Baker fut une belle personne au sens le plus noble du terme…
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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LORSQUE LA LÉGÈRETÉ PEUT SE FAIRE GRAVE.

Un jour de juin 1906 s'éveille au monde une petite Freda Joséphine "Tumpie" Mc Donald. Ce bébé pas encore prometteur, fille d'un batteur et d'une maman rêvant de devenir comédienne, sera bientôt connue sous le pseudonyme de Joséphine Baker, fera éclater de rire les américains qui la verront sur scène dans les revues auxquelles elle participera, révolutionnera tout autant qu'elle choquera de sa nudité la scène parisienne, défrayera régulièrement la chronique avec ses amants, fascinera bien des artistes de son temps : Colette, André Breton, Man Ray, Sidney Bechet, Luigi Pirandello, Mallet-Stevens, Jean-Claude Brialy, etc. Elle aura une histoire d'amour passionnée mais sans suite avec le futur Georges Simenon qui signe encore Georges Sim. Idem avec L'immense architecte suisse Le Corbusier. Elle aura plusieurs époux, pour peu de temps la plupart du temps, sauf avec son Jo Bouillon. Traversera l'entre-deux guerre comme une étoile.

Ayant dorénavant deux amours, son pays et Paris (et même, très franchement, la France qui l'a si bien accueillie alors qu'il lui était si difficile de se trouver une place parmi ces Etats-Unis ségrégationnistes et même généralement racistes, y compris dans les états du nord), elle ne prit guère le temps de réfléchir à deux fois lorsqu'on lui proposa de lutter au côté de la résistance, au côté de Charles de Gaulle qui lui fera un triomphe (à sa manière empesée et très vieille France, il va sans dire) !

On connait aussi son action en direction des enfants - elle ne put jamais en avoir un seul -, créant un véritable parc dédié au music-hall dans sa propriété de Milandes en Périgord, et devant lui permettre d'accueillir sa "tribu arc-en-ciel", c'est à dire des orphelins originaires du monde entier car pour Joséphine Baker, la lutte contre l'enfance malheureuse passait aussi définitivement par la lutte contre le racisme. Enfin, elle retournera dans son pays pour y porter une parole tant féministe qu'anti-raciste, dans le droit fil des grandes manifestations des "droits civiques" et du pasteur Martin Luther King qu'elle croisera.

Au-delà des clichés, d'une destinée très souvent faite de paillettes, de bulles de champagne, de superficialité, d'artifices, ce magnifique album remarquablement écrit par José-Louis Bocquet, avec une Catel Muller fabuleusement inspirée au dessin, rend non seulement hommage à une femme qui traversa le vingtième-siècle avec la brillance d'un météore mais ils nous font découvrir une destinée dont on peut dire qu'elle n'était vraiment pas jouée d'avance, avec cette maman sans le sous abandonnée très vite par le géniteur de "Tumpie" et malheureusement guère plus aidée par un second mari certes débonnaire avec ses filles mais tombant peu à peu malade et alcoolique.

On découvre ainsi une jeune demoiselle drôle - quand peu de choses prêtent pourtant à rire dans son existence -, vive, sûre d'elle-même mais sans prétention ni vantardise, d'une maturité un peu surjouée sans doute mais qui lui permettra de faire son trou sans temps mort ou presque. La jeune fille va peu a peu se changer en femme au fort caractère, mais débordante d'amour pour son prochain, d'une capacité à l'empathie peu commune, et d'une joie à vivre emportant à peu près tout à sa suite.

Même dans ces dernières années très dures, où, l'âge faisant, elle ne remplit plus autant les salles qu'avant ; où, ayant dépensé sans compter, elle est obligée de vendre une bouchée de pain son grand projet des Milandes ; où les enfants deviennent grands et pas toujours aussi reconnaissant qu'on l'aimerait ; même en ces ultimes années, Joséphine Baker sut rester digne, belle d'une beauté devenue plus intérieure que physique, mais capable de faire venir encore à elle tout ce que comptait "le tout-Paris" des trente-glorieuses.

Même sans être fan de ce monde du "show-bizz", même sans ouvrir jamais le moindre magazine "pipeul", même sans écouter plus que cela la "variétoche", qu'elle soit d'hier ou d'aujourd'hui, difficile de ne pass succomber au charme incroyable de ce roman graphique - eut égard au volume conséquent de l'ouvrage, cette appellation boboïforme convient, pour une fois, très bien à cette magnifique geste biographique (même si cela demeure de la Bande-Dessinée, au fond). le dessin de Catel, faussement naïf, d'une stylisation et d'un sens du rythme impeccable, suggestif lorsqu'il le faut, poétique lorsque c'est indispensable, et quoi qu'il en soit toujours très évocateur des mondes successivement illustrés : des temps du Fox-Trot à ceux des années folles, du Charleston à la Résistance, de la Libération aux années Yéyé, tout y est juste, sans excès, sans fioritures excessives, sans le moindre mauvais goût. Avec son dessin noir et blanc en apparence si simple - quelques traits pour un visage, à peine plus pour un décors - Catel donne toute la mesure de son talent, capable d'évoquer scènes, époques, sentiments, passage du temps et enjeux extrêmement différents sans jamais mentir, en donnant à la réalité une consistance sans doute plus grande, car plus évocatrice que démonstratrice, que ne l'eût fait un plus classique dessin réaliste et coloré.

Les passionnés et les amateurs apprécieront les quelques cent dernières pages (d'un album qui en compte pas loin de six cent), qui donnent une chronologie détaillée de la chanteuse puis, comme si l'on venait d'assister à une séance de cinéma, de courtes mais instructive notices biographiques, «Par ordre d'apparition à l'image» des personnages principaux et secondaires de l'histoire de Joséphine Baker. Chacune de ces notices remet ces personnages en place dans le rôle qu'ils ont eut, les uns après les autres, dans l'existence endiablée de "Tumpie", cette jeune afro-américaine au destin aussi lumineux qu'improbable.

Le résultat, c'est un objet réellement très beau et qui, parce qu'il ne passe jamais sur les défauts, la légèreté parfois futile, les moments durs ou au contraire ceux un peu faciles, parvient à transcender totalement la fulgurance de cette femme pour le moins exceptionnelle qui ne fut toutefois ni une intellectuelle, ni l'égérie d'une seule lutte (tandis qu'elle le fut de plusieurs hommes...), ni un genre de modèle à suivre.

Joséphine Baker n'est ni une Rosa Luxembourg, ni une Louise Michel. Elle n'est pas plus une Karen Blixen, une Simone de Beauvoir ou une Marie Curie. Elle n'a pas grand chose de la trépidante Olympe de Gouges, et si l'on pourrait sans doute trouver un certain nombre de points communs avec la courageuse Rosa Parks, leurs caractères ainsi que leurs destins sont tellement éloignés que la comparaison tombe rapidement à plat. Pour autant, cette femme d'exception a, à sa manière, apporté sa pierre à la lutte contre toutes les formes de racisme, contre la xénophobie, contre la misère, contre les machismes. Elle ne l'a pas fait par des textes sérieux ni par des actes grandioses ou d'un courage à nul autre pareil (même si sa vie ne manque pas d'un certain souffle héroïque) mais elle a su, par le fait même de ce qu'elle était, femme, noire, pauvre et belle, et de ce qu'elle accomplit, qu'un destin de femme ne se résume pas aux fourneaux, à la prostitution ou à l'asservissement, quel qu'il soit.
Joséphine Baker fut une femme, jusqu'au bout des ongles, sans compromission et sans concession, sans donner de leçons autres que celle de sa propre existence, avec son caractère bien trempé et son goût de vivre.
C'est tout cela que cette bande-dessinée, parue il y a maintenant un an, raconte avec ferveur et talent. Ce qui était valable l'année de sa sortie le demeure plus que jamais en 2017 : à vos cadeaux !!!
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Une bande dessinée, ou plutôt un roman graphique ou une biographique* de plus de 450 pages, avec - en annexe - une chronologie et la biographie de toutes les personnes qui ont été citées dans le livre (encore une centaine de pages. Rien de moins pour cette personnalité exceptionnelle, qui a traversé le vingtième siècle et connu un destin exceptionnel à tous les points de vue.
Née en 1906 à Saint-Louis, Missouri, dans le sud ségrégationniste des Etats-Unis, elle devient dans les années 20 la première et la seule star noire, d'abord à Paris, puis dans toute l'Europe et jusqu'en Amérique du sud et au Japon. Espionne au service de la France pendant la seconde guerre mondiale et mère de 14 orphelins du monde entier après la guerre. Elle connaitra la gloire, la richesse, mais aussi de terribles revers de fortune dus à sa grande générosité et son incapacité à gérer ses revenus ou à s'entourer de personnes capables de le faire.

Un beau livre en noir et blanc plein de couleurs.

* je ne sais pas si le terme existe


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Quelle vie, quel panache, quel courage !
J'ai adoré cette biographie de Joséphine Baker.
Attirée suite à l'écoute d'un formidable "affaires sensibles" qui lui était consacré et auquel étaient invités Catel & Bocquet, je me suis procuré ce roman graphique.
Il fallait bien ces 564 pages pour illustrer la vie tumultueuse de cette grande dame.
Les dessins font virevolter Joséphine.
A la fin, nous pouvons lire une mini-biographie des personnages ayant croisés la route de madame Baker. Excusez du peu : Sidney Bechet, Mistinguett, Ernest Hemingway,Georges Simenon, Colette, Luis Bunuel, Le Corbusier, Sacha Guitry, Jean Gabin, Charles de Gaulle, Grace Kelly, Martin Luther KingFidel Castro, Jean-Claude Brialy...
Issue d'une famille très pauvre, mariée à 13 ans, aventurière, chanteuse, danseuse, grande amoureuse, résistante, s'investissant pour les droits civiques, mère d'une famille très nombreuse, généreuse... ; cet ouvrage rend hommage à cette femme de tous les combats.
C'est très instructif et cela se lit avec un grand plaisir.
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Dans ce roman graphique volumineux, Catel et Bousquet retracent de manière très didactique la vie de Joséphine Baker.
Des quartiers pauvres de Saint Louis, Missouri aux prestigieuses scènes parisiennes jusqu'à la dernière demeure monégasque, on voit progressivement se construire cette figure qui a marqué la musique, mais pas seulement.

Je n'était pas une familière de l'artiste, ni même de la personne, et j'ai beaucoup apprécié cette lecture dans laquelle on croise tant de personnes célèbres du beau Paris de l'entre-deux guerres.
Le regard bienveillant des auteurs sur cette femme rend compte de tout le pétillant de ce personnage, un peu Cendrillon noire moderne qui a tout connu : la rue, la guerre, les amants (et amantes) par milliers, le luxe, les voyages, la célébrité, le racisme, etc

Excellent, tout simplement !


Challenge MULTI-DÉFIS 2019
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Que voici un superbe roman graphique de 564 pages en noir et blanc sur une grande dame Joséphine Baker. Un vrai régal.
Après avoir lu des mêmes auteurs « Olympes de Gouge », je suis admirative de cette façon de raconter la vie et l'histoire de ces femmes hors du commun. Les dessins, les expressions retranscrites par les mimiques, les dialogues, tout cela donne vie à ce livre. On a l'impression d'entendre les chansons et les musiques de l'époque.
Et quelle joie de vivre chez cette femme qui n'a pourtant pas eu un démarrage facile dans la vie. Fille aînée d'une danseuse de cabaret métisse afro-amérindienne de Saint Louis, elle subit la ségrégation raciale de l'entre-guerre en Amérique. Malgré toutes les difficultés rencontrées, elle sait néanmoins garder cette bonne humeur et cette envie d'aller de l'avant qui la mèneront au succès que l'on connaît.
L'aboutissement de tout fut cette fratrie arc-en-ciel qu'elle créa en adoptant 12 enfants de races et couleurs différentes et ceci avec son mari Jo Bouillon et qu'elle installa au château de Milandes en Dordogne dès les années 1950. Pour elle en plus de l'amour de ses petits c'était une façon de montrer que des enfants tous différents mais élevés ensemble sont tout à fait à même de dépasser leurs différences. C'était aussi un écho à sa lutte constante contre le racisme à laquelle elle avait déjà participé aux côté de Martin Luther King.
En somme un superbe livre, de belles planches, des dessins très expressifs et aussi une très belle histoire vécue.
En annexe, à la fin du livre, un plus, on retrouve les biographies de tous les grands artistes ou amis qui ont jalonnée son existence.
Un coup de coeur
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Quelle grande dame ! Née dans le Missouri, elle débarque à Paris à 20 ans avec cette belle scène où elle est surprise qu'un blanc serve une noire dans un café. Une vie bien remplie, où tour à tour, elle sera danseuse, chanteuse, actrice (avec Gabin), croisera les grands de ce monde (comme De Gaulle), s'engagera dans la résistance et enfin créa l'Arc-en-ciel en adoptant des enfants de différentes couleurs et religion. le dessin, en noir et blanc, de Catel rend bien la luminosité de la danseuse aux bananes. Une biographie complète et sérieuse. Une petite merveille de BD.
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Une biographie éditée il y a 5 ans qui refait parler d'elle actuellement, à juste titre.
Je n'avais pas vraiment aimé, des mêmes auteurs, “Kiki de Montparnasse”, mais là, avec un personnage bien plus haut en couleur, plus extravagant, plus romanesque, j'ai adoré. Il faut dire que Joséphine Baker, ce n'est pas n'importe qui. Catel et Bocquet restent assez près d'une narration linéaire faite d'une suite d'anecdotes et de moments de vie, mais le personnage est tellement extraordinaire que cela convient tout à fait. le graphisme est sobre, en noir et blanc, sans nuances, quelques illustration pleine page viennent ponctuer le récit, avec des références aux modes de l'époque, aux artistes qui côtoyaient Joséphine, aux affiches du moment. Les auteurs ont su nous immiscer dans les différentes époques. Concernant l'histoire, j'ai été profondément ému, c'est un personnage que les générations qui ne l'ont pas connu pendant sa gloire ne connaissent que très superficiellement. Ce roman graphique nous la fait découvrir simplement, sans héroïsme superflu, sans doute assez proche de ce qu'elle était vraiment, un peu volage, hyper dynamique et pleine de générosité… le livre qu'il fallait pour lui rendre hommage.
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