Ce roman a servi de base à l'excellent film éponyme de L. Malle sorti en 1957. L'histoire est connue. Julien a prévu un scénario parfait pour assassiner un homme. Malheureusement pour lui, ayant accompli son plan, il se retrouve coincé dans un ascenseur pendant tout un week-end: c'est extrêmement désagréable, mais pas tout à fait catastrophique pour lui. Cependant, le hasard veut que, pendant ce temps-là, deux marginaux empruntent sa voiture, usurpent son identité et se rendent coupable d'un crime horrible: ils tuent un couple d'Allemands. Tout accuse Julien qui, en l'occurrence, est innocent de ce double assassinat.
Je trouve fort intéressant ce vieux thriller, car c'est le monde à l'envers: Julien est accusé d'un crime, alors qu'il n'en est pas responsable. Arrêté (et presque déjà condamné à mort), il en vient à s'accuser lui-même du meurtre qu'il a vraiment commis !
D'autre part, ce n'est pas un roman policier comme les autres: il n'y a pas vraiment d'énigme, le lecteur ne doit pas chercher « qui a fait le coup », la nature du piège est dévoilée sans détours dans le récit. La seule question (subsidiaire) est de savoir si Julien va finalement éviter la guillotine...
Commenter  J’apprécie         40
rapide et efficace !
mélanger un homme d'affaires médiocre et quelques dettes, ajouter une once de cynisme, saupoudrer avec deux amoureux en ballade et pour corser l'ensemble compléter par quelques problèmes techniques.
Faire monter le tout avec une superbe voiture et des relations familiales houleuses, vous obtiendrez un roman agréable, bien organisé, progressif qui fera le plaisir de tous les amateurs de policiers.
Roman pas tout récent , 1956 je crois, mais vraiment intéressant et d'actualité (sauf le modèle de voiture...)
comme quoi il faut aussi regarder les anciens !!!
Commenter  J’apprécie         30
Il préférait les femmes mûres, maternelles. Comme Geneviève. Il voulait être dorloté. Avait horreur de s’occuper des autres. « Quand j’aurai envie d’une de ces petites jeunes filles, disait-il généralement, c’est que je commencerai à vieillir ! »
« Entre nous, qu’est-ce qu’il doit tomber comme filles ! Et avec ça, il adore sa femme. Une enquiquineuse, mais c’est elle qui a le fric. Ou du moins, son frère à elle… Alors, tu comprends, toutes les cinq minutes, je te téléphone et je te casse les pieds : tu m’aimes ? Redis-le-me-le… Tu vois le genre. Comment ?… Bien sûr, il est coureur. D’ailleurs, moi, si je n’avais pas Paulot, je me laisserais bien tenter… »
Il ne la ferait plus souffrir. Jamais plus. Il avait eu bien trop peur de devoir renoncer à elle. Une nouvelle vie. Un nouvel amour, voilà ce qu’il lui proposerait dès qu’il l’aurait dans ses bras. Il lui dirait, doucement, dans l’oreille : « Tu vois, j’ai compris un tas de choses aujourd’hui. Pour que la Providence m’ait ainsi assisté, il faut que je sois encore digne de t’apporter le bonheur. »
Cela ne veut pas dire pour autant que je sois prête à excuser tout et n'importe qui, sous prétexte d'un statut militaire. Bien au contraire, cela confère des devoirs et une certaine tenue. Mais de toute façon, vous n'êtes plus légionnaire et même si vous l'étiez encore, les faits n'ont rien à voir avec votre ancienne fonction. On est bien d'accord ?
« Charles ! Lève-toi, bon Dieu ! Tes clients sont en train de déménager à la cloche de bois ! » (…) « Quand je pense que tu m’as réveillé au beau milieu d’un rêve… » Elle l’interrompit : « Un rêve où la petite était à ma place dans le plumard, je parie. » Il s’enveloppa dans les couvertures. « Jamais moyen de causer intelligemment avec toi. »
"Ascenseur pour l'échafaud", un film de Louis Malle (1958). Bande-annonce.