A quelques jours de la Saint-Valentin, il est de circonstances de parler d'amour.
Mais pas n'importe comment.
Mais pas n'importe qui.
Le seul auteur au monde que je tutoie. A qui je pourrais donner de grandes claques viriles dans le dos, appeler mon pote en lui offrant une bière.
J'ai toujours un grand sourire quand j'ouvre un de ses livres. Et un peu la larme à l'oeil au moment de le refermer...
On connaît bien évidemment son goût pour l'alcool.
Sa boulimie d'écriture.
Cette propension à ne pas s'encombrer de décorum, nommer une chatte une chatte, et God bless
Bukowski pour la liberté qui est la sienne. 😇
Le voici donc parlant d'amour. A-t-il seulement jamais parler d'autre chose... Derrière ses provocations, ses grandes lassitudes. de poèmes en poèmes, les femmes défilent. Se défilent. de toute la longueur de leurs jambes, foutent le camp et
Bukowski soupire,
Bukowski rappelle qu'elles partiront toujours...
L'épouse.
Les maîtresses.
Les groupies.
La dernière, l'amour.
Sa fille.
Vous pouvez lui reprocher sa façon d'écrire la solitude.
Personne n'écrit la solitude comme lui...
Ce recueil est, peut-être, à mon sens, le plus facile d'accès pour découvrir
Bukowski sans trop de secousses. Mettre un orteil dans l'eau, tâter la température avant de plonger.
Un peu plus doux que certains autres recueils. Que beaucoup de ses nouvelles. Un peu.
Je m'émerveille encore de ce débit unique.
De sa façon de m'entraîner même là où je ne veux pas aller, la salle de bains d'une femme ou la cour crasseuse d'un bar. Je finis toujours pas le suivre, par rire, pleurer ou saigner avec lui.
Buko, c'est mon pote.
Mon pote avec un talent fou.
Hank, je t'aime !