Au Diable Vauvert [corriger]

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu l'histoire écrite par Nicolas Rey. La personnalité de Martin Fauber quelque peu inadéquate à ses fonctions de médecin prête à sourire tant que l'on reste dans la littérature. Martin ne suscite pas qu'un rictus mais aussi des yeux levés au ciel, souvent. Pourtant, son auteur sait nous le rendre sympathique.

Oui, Nicolas Rey a toujours le talent pour que l'on se laisse attendrir par ses personnages : femmes, hommes, enfants. Il maîtrise la limite entre le "très" et le "trop" ; tout est toujours habilement dosé pour que l'on frôle la ligne rouge sans la dépasser. Alors bien des personnages la franchissent (mettons-nous d'accord 😁) mais pour moi, lectrice, il n'y a jamais aucune lassitude dans ce roman à voir ces personnages mal agir, trébucher car il existe un juste équilibre. Les différentes personnalités font un chœur parfait pour cette histoire.

J'ai lu ce roman quasiment d'une traite.

Quant à la fin, je l'ai trouvée parfaite. Je ne m'y attendais pas.



Une très belle réussite. Un livre que j'ai beaucoup aimé.

Pour le coup un livre qui sort de l'ordinaire, que j'ai lu grâce à la chronique d'Isacom (merci Isa pour cette découverte).

Un livre que j'ai du mal à classer : fantastique ? historique ? Les deux à la fois, et ça marche super bien !

Dana, Noire, et Kevin, Blanc, sont deux jeunes mariés. Ils vivent dans la Californie des années 70.

Un malaise, Dana se sent partir. Elle part, oui, mais le Sud du début des années 1800. Dans une plantation. Donc dans un enfer peuplé d'esclaves.

Dana sait lire et écrire, est une femme du 20e siècle, indépendante, indocile. Bref pas vraiment les conditions réunies pour survivre dans ce milieu....

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Grâce à ce biais fantastique, l'auteure nous rappelle la vie des esclaves, la peur omniprésente, la peur de la mort, la peur des coups, la peur des viols, la peur d'être vendu. Elle le fait à travers les yeux de son héroïne, jeune femme noire moderne, inapte à vivre dans ce monde d'esclaves. Une jeune femme qui va découvrir dans sa chair la vie des esclaves, la peur, la douleur, les coups, l'injustice.

Un livre remarquable, dur et touchant à la fois.

Après avoir lu Malamute que j'avais peu apprécié, la fissure que j'avais adoré, je viens de terminer ce roman qui m'a émue aux larmes.

Un roman qui parle des livres. En particulier, des livres qui peuvent être broyés, mais des livres qui essaient par tous les moyens de survivre ne serait-ce que par quelques pages. Et ces livres entraînent avec eux, avec leur supplice tout un petit monde qui ne demande qu'à s'élever et à sublimer, qui les feuilles épargnées, qui les alexandrins.

Et puis il y a la machinerie diabolique, la Zerstor 500, ogresse avaleuse de livre.

Un livre magnifique qu'il est nécessaire de lire tout particulièrement en ce moment.