Habitant près de Vittel, j'ai vraiment eu envie de lire cet ouvrage après avoir écouté par hasard une émission de radio sur France Bleu cet été où l'auteure était invitée.
J'avais trouvé l'émission trop courte, seul un très bon condensé, très intéressant, avait été abordé.
Il est vrai que le livre contient des informations intéressantes mais par contre je suis clairement allergique à la forme qui me fait penser à la rubrique Labyrinthe du magazine scientifique Epsiloon : ça donne l'impression de partir dans tous les sens sans pour autant paraître sérieux, ça donne un sentiment d'anecdotes, presque d'insouciance/inconséquence, qui n'est pas du tout fait pour moi.
Celui qui est déjà sensible au dossier en apprendra peu, et ce peu est malheureusement noyé dans la forme brouillonne..
La première partie, consacrée à l'état des lieux est très très longue, et pendant tout ce temps on se demande « ok, mais concrètement on fait quoi pour changer les choses ? »
Quant aux solutions, elles se résument à militer pour faire pression sur les pouvoirs publics.
Bref, grosse déception pour cet ouvrage qui n'est en fait pas un titre de référence mais simplement un ouvrage de sensibilisation..
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Dans la situation où nous sommes actuellement, et étant donné l'avenir vers lequel nous nous dirigeons, cet ouvrage se révèle être essentiel. Nous avons besoin de faits scientifiques, présentés et vulgarisés par une experte, pour démêler le vrai du faux dans les divers débats qui ont déjà lieu autour du sujet - d'autant plus qu'ils ne manqueront de gagner en intensité dans un futur proche. Nous devons avoir la capacité de détecter et démonter les fausses informations.
L'ouvrage est bien réalisé en cela qu'il permet de répondre à cette nécessité : la problématique est abordée sous de multiples angles (cycle théorique, dérèglement, consommation de la ressource, économie, etc) ; tout est très didactique et facilement compréhensible ; les chiffres ne sont pas omniprésents et les plus impactants sont mis graphiquement en avant ; le texte est aéré ce qui facilite l'absorption des informations ; tout est sourcé ; et enfin, l'autrice ne se contente pas d'un simple constat et donne les mesures que nous devons prendre pour éviter la crise.
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Un livre utile, que toutes les médiathèques devraient avoir, et que tout le monde devrait lire.
L'eau est une ressource indispensable, bien plus qu'on ne le croirait.
Ce livre répond à toutes les questions qu'on se pose, et aussi celles qu'on n'avait pas eu l'idée de se poser : mégabassines, consommation, industrie, potabilisation...
Je reste un peu sur ma faim concernant le maïs. Si l'eau s'infiltrait dans la terre, elle ne serait pas perdue pour le territoire, donc je suppose qu'elle s'évapore. Pourquoi l'évapotranspiration serait positive chez les arbres et pas chez le maïs ? Quelle distance parcourent ces nuages ?
Petite incohérence entre le schéma et le texte pages 24-25 : 3% de 1% fait 0.03% chez moi, pas 3%.
J'aurais également aimé que les sources soient citées toujours de manière identique (pas la moitié dans le texte et la moitié en bas de page). Mais le livre est sourcé et c'est déjà assez rare pour être noté parmi les petits livres documentaires accessibles.
Bon, je chipote, mais le livre est plutôt complet, les textes plutôt clairs, les schémas sont très clairs, aident à visualiser les proportions et ce livre est un excellent outil de vulgarisation. Je le recommande vraiment.
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Tout d'abord merci à la masse critique de m'avoir fais découvrir cette petite pépite. Je ne connaissais pas du tout cette série de livre. Savant mélange de fait scientifique et de faits réel. Retracent le cycle de l'eau jusqu'à notre utilisation. Même soi disant raisonnée. Cela permet d'ouvrir les yeux et de voir cette ressource sous un oeil différent.
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Le monde en stress
Le stress hydrique indique le niveau de pression exercé sur la ressource en eau disponible par nos prélèvements.
Le stress, c'est le moment où, la pression étant plus forte que la recharge, l'eau manque. Idéalement, son estimation devrait aussi prendre en compte les besoins en eau des milieux naturels pour que les écosystèmes continuent à fonctionner normalement. Ce qui n'est pas le cas. On pourrait croire que le stress hydrique ne concerne que les pays secs. En fait, le stress hydrique touche d'avantage les pays développés et en voie de développement que les pays pauvres.
Plus on produit industriellement, plus on extrait et on transforme des matières premières, plus on a besoin d'eau et plus on puisse dans ses réserves, que ce soit pour l'agriculture, pour produire l'énergie ou pour fabriquer des biens.
L'épuration, service gratuit
Les rivières et les zones humides ont la capacité d'épurer naturellement l'eau. Les cours d'eau bordés d'arbres, notamment de saules, et de certaines plantes aquatiques, comme les roseaux, voient leur eau particulièrement bien nettoyée. En effet, les végétaux se nourrissent des nutriments que nous rejetons, dégradent les bactéries grâce à leur système racinaire et abaissent la température des rivières par leur ombrage, ce qui limite la prolifération bactérienne. Mais, pour que ce service rendu soit optimal, la rivière doit conserver un débit minimal. [...] La réduction du débit estival des cours d'eau ne permet plus à ces derniers d'épurer les polluants en aval des stations d'épuration.
L'eau douce chemine
Une fois précipitée sur les continents, l'eau s'écoule d'amont en aval. Elle peut s'infiltrer dans la terre ou ruisseler, c'est selon la nature du sol et l'intensité de la pluie. Plus celle-ci est intense, moins l'eau s'infiltre et plus elle dévale. Elle rejoint un cours d'eau et s'écoule dans une rivière. L'eau qui s'est infiltrée dans le sol peut rester stockée dans la terre, être pompée par le végétal ou bien descendre jusqu'à une nappe, plus ou moins profonde. Sous terre, l'eau s'écoule généralement d'amont en aval. Les nappes superficielles peuvent être en interaction directe avec des rivières, ou protégées par des couches d'argile.
L'empreinte eau d'un tee-shirt en coton de 250 grammes s'élève à 39 100L d'eau*.
* D'après la méthode AWARE, selon Boulay et Al., 2018.
À la suite d?une enquête sur l?ensemble de la chaîne de production agricole, le Dr Robert Barouki et Isabelle Brokman font le point sur les propriétés nutritionnelles mais aussi le potentiel toxique de nos aliments.
Voir la conférence en entier : https://youtu.be/-uw¤££¤13Conférence11¤££¤
« En France, 95% de notre alimentation provient de la filière industriel. C?est un désastre nutritionnel. » Isabelle Brokman
Conférence animée par Nathalie Helal organisée le 18 novembre 2017 dans le cadre des Assises des éditions Solar sur le thème "L'alimentation, ou comment vivre mieux".
En savoir plus sur le livre de Dr Robert Barouki et Isabelle Brokman "Savez-vous vraiment ce qu?il y a dans votre assiette ?" : http://bit.ly/2ng3piW
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