«J'aurais voulu raconter ton histoire dans notre dialecte, le judéo-tunisien, ce baragouin sans grammaire où se mêlent l'arabe, l'hébreu, l'espagnol, l'italien et le grec. Mais il sombrera avec nous, car, au contraire du yiddish, il ne donna jamais un livre imprimé. Alors je me suis résolue à broyer les mots de mon enfance jusqu'à les réduire en poudre pour fabriquer du français, comme les peintres du Quattrocento pilaient le lapis-lazuli, préparant ainsi le coûteu... >Voir plus