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EAN : 9782020042352
316 pages
Seuil (01/01/1975)
3.93/5   34 notes
Résumé :
Philippe Ariès, historien précurseur dans l'exploration des mentalités, développe ici l'idée originale selon laquelle l'enfance, considérée comme âge spécifique distinct de l'âge adulte, est une notion récente en Occident. Le sentiment de l'enfance ne se serait développé qu'à partir du XVIe siècle et ce, très progressivement, de haut en bas de l'échelle sociale. La très forte mortalité infantile aurait empêché jusqu'alors l'attendrissement parental. Mais l'autonomis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ouvrage incontournable, même s'il date un peu, pour comprendre comment la place de l'enfant évolue au fil des siècles, comment nait le "sentiment de l'enfance". Très documenté, parsemé d'anecdotes, c'est un livre qui donne véritablement des clés de compréhension sur comment l'attention des adultes, et de la société, commence à se focaliser au XVIIème siècle sur ce qui n'était alors considéré comment un "adulte en miniature". Il y est aussi question de la naissance de l'intimité, de l'hygiénisme, de l'apparition de la figure de la nourrice, etc.
Très instructif !
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très bien documenté et rédigé par un spécialiste,
présenté en trois thèmes :
- l'enfance
- les écoles
- la famille

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Niveau B2
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il en est de même pour les spectacles musicaux ou dramatiques : à trois ans, Louis XIII danse la gaillarde, la sarabande, la vieille bourrée, joue son rôle dans les ballets de cour. A cinq ans, il assiste aux farces, à sept ans aux comédies. Il chante, joue du violon, du luth. Il est au premier rang des spectateurs pour voir un combat de lutteurs, une course de bague, une bataille d'ours ou de taureaux, un acrobate sur la corde raide. Enfin il participe aux grandes réjouissance collectives qu'étaient les fêtes religieuses et saisonnières : la Noël, le Mai, la Saint-Jean... Il apparaît donc qu'il n'existait pas alors de séparation aussi rigoureuse qu'aujourd'hui entre les jeux réservés aux enfants et les jeux pratiqués par les adultes. Les mêmes étaient communs aux uns et aux autres.
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Dans la société médiévale, que nous prenons pour point de départ, le sentiment de l'enfance n'existait pas ; cela ne signifie pas que les enfants étaient négligés, abandonnés, ou méprisés. Le sentiment de l'enfance ne se confond pas avec l'affection des enfants : il corresponde à une conscience de la particularité enfantine, cette particularité, qui distingue essentiellement l'enfant de l'adulte même jeune. Cette conscience n'existait pas. C'est pourquoi, dès que l'enfant pouvait vivre sans la sollicitude constante de sa mère, de sa nourrice ou de sa remueuse, il appartenait à la société des adultes et ne s'en distinguait plus.
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Ainsi, quoique les conditions démographiques n'aient pas beaucoup changé du XIIIe au XVIIe siècle, que la mortalité des enfants se soit maintenue à un niveau très élevé, une sensibilité nouvelle accorde à ces êtres fragiles et menacés une particularité qu'on négligeait auparavant de leur reconnaître : comme si la conscience commune découvrait seulement que l'âme de l'enfant était aussi immortelle. Il est certain que cette importance donnée à la personnalité de l'enfant se rattache à une christianisation des mœurs plus profonde.
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Un homme du XVIe ou du XVIIe siècle s'étonnerait des exigences d'état civil auxquelles nous nous soumettons naturellement. Nous apprenons à nos enfants, dès qu'ils commencent à parler, leur nom, celui de leur parents, et aussi leur âge. On est très fier quand le petit Paul, interrogé sur son âge, répond bien qu'il a deux ans et demi. Nous sentons en effet qu'il est important que petit Paul ne se trompe pas : que deviendrait-il s'il ne savait pas son âge? Dans la brousse africaine, c'est encore une notion bien obscure, quelque chose qui n'est pas si important qu'on ne puisse l'oublier.
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Dans l'ancienne société le travail n'occupait pas autant de temps dans la journée, ni d'importance dans l'opinion : il n'avait pas la valeur existentielle que nous lui accordons depuis plus d'un siècle. A peine peut-on dire qu'il avait le même sens. Par contre les jeux, les divertissements, s'étendaient bien au delà des moments furtifs que nous leur abandonnons : ils formaient l'un des principaux moyens dont disposait une société pour resserrer ses liens collectifs, pour se sentir ensemble.
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Video de Philippe Ariès (3) Voir plusAjouter une vidéo

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