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Zulma est une maison d`édition française fondée en 1991 par Laure Leroy et Serge Safran. Son nom est tiré d`un poème de Tristan Corbière, A la mémoire de Zulma. Les éditions Zulma publient des ouvrages de littérature française contemporaine, et ont choisi dès le départ de publier des ouvrages érotiques de qualité afin de repenser l`érotisme contemporain dans le monde de l`édition.

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Éden

Alba, une jeune linguiste, décide de quitter Reykjavik pour aller s'installer dans une petite maison sans confort au bord d'une rivière. Son changement de vie est dictée par la prise de conscience que son bilan carbone est catastrophique compte tenu de ses incessants voyages pour aller à des colloques.



C'est donc dans l'idée de planter des arbres et de vivre quasiment en autarcie qu'elle aménage cette maison.



Nous allons suivre son installation, ses relations avec ses voisins et son accueille d'un jeune migrant, ses réflexions sur l'avenir de la planète.



On suit son cheminement de pensées qui passe parfois du coq à l'âne, avec l'intégration de nombreuses références linguistiques.



C'est dépaysant, calme. Une lecture agréable mais que je ne retiendrai pas longtemps
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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La Théorie du panda

« C'est laid les orchidées, ça ressemble aux photos de maladies vénériennes dans les bouquins de médecine ». (Mais non, Belle-maman, j'adore quand vous m'offrez des orchidées. Y a juste que je ne sais plus quoi en faire, parce que j'ai la main verte, que je n'arrive pas à les faire crever, alors elles se vengent et prennent un malin plaisir à se reproduire et à envahir ma cuisine-jungle)



Excellent moment de lecture, oui vraiment, quelque part entre les comédies d'Abel et Gordon (que j'adore) et « Harry un ami qui vous veut du bien ».



Une histoire immorale, librement inspirée d'une parole de chanson de Gainsbourg, « fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve ». Faut pas prendre les conseils au pied de la lettre …



Une écriture très agréable qui d'ailleurs me rappelle quelqu'un… J'ai cherché sur internet pour voir si ce Pascal Garnier n'était le pseudo d'un autre auteur dont j'apprécie pareillement le style mais non ce monsieur existait bien.



Et une théorie, celle du panda philosophe : « Pour le panda, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il est aussi heureux de voir les deux hommes rentrer qu'il l'était en les voyant partir. Son truc c'est garder les bras ouverts. Il ne tient ni ne retient. Il est à prendre ou à laisser, c'est égal. »

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Charrue tordue

Quel premier roman envoûtant et révoltant, quelle puissance dans les mots d'Itamar Vieira Junior! Un texte primé au Brésil et au Portugal, qui a figuré dans la shortlist du #BookerPrize de cette année, et on comprend pourquoi!



Deux enfants jouent ensemble. Curieuses et téméraires, Belonìsia et Bibiana fouillent la valise que leur grand-mère dissimule sous son lit, et s'emparent du couteau dans lequel se reflète leurs visages. Et tout bascule. Ainsi le goût du métal, le sang et les larmes habitent les premières pages inoubliables de ce roman, et la mutilation qui en résulte devient le symbole de cette communauté d'anciens esclaves qui cherche à s'emparer des silences et des oublis du passé pour faire enfin entendre sa voix.



En effet, ces soeurs grandissent dans la région du Nordeste, auprès de leurs parents, Zeca Chapeù Grande et Salustiana Nicolau, et leur grand-mère Donana dans un domaine agricole pour lequel toute la famille travaille, celui d'Aguà Negra. Ce sont des quilombolas, descendants d'esclaves noirs, affranchis selon la loi mais toujours dépendants du travail concédé par le propriétaire de la fazenda, descendant d'esclavagiste. Comme bien d'autres paysans sans terre, ils ne sont autorisés qu'à cultiver un lopin de terrain pour leur subsistance et à se construire une habitation en terre crue. Dans leur grande précarité, ils forment pourtant une communauté soudée, notamment par la ferveur spirituelle qui les habite autour de la spiritualité jarê, au carrefour de la religion chrétienne, des croyances autochtones et africaines.



Chacune des trois voix féminines, qui s'empare de la narration, raconte leur histoire oubliée et l'éveil des jeunes générations à une conscience politique, malgré les résistances au changement. Chacune des trois voix de ces femmes racontent aussi leur lien indéfectible à la terre, leurs croyances ancrées dans la nature et une volonté puissante de se réapproprier leur existence.

Entre réalisme brutal et ésotérisme envoûtant, l'auteur brésilien édifie un chant unique et bouleversant que j'ai adoré écouter.



Un très grand premier roman, engagé et puissant !
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