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3.6/5 (sur 84 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) à : Boutchatch , le 17/07/1888
Mort(e) à : Rehovot , le 17/02/1970
Biographie :

Samuel Joseph Tchatchkès est un écrivain israélien.

Agnon ne va pas à l’école officielle mais il est éduqué par ses parents et par la religion. Il vit dans un milieu dont la culture est autant le yiddish à la maison, que l’hébreu qu’il apprend dès neuf ans dans les textes sacrés de la Bible et du Talmud. Sa prise de conscience sioniste est définitive après la mort de Herzl le 3 juillet 1904, le 7ème congrès sioniste de 1905 et surtout les événements du pogrom de Bialystok de juin 1906- massacre de plus d'une centaine de juifs.

Il quitte alors sa bourgade de Boutchatch pour «s’accomplir en tant que juif, et ne pas se laisser vivre lamentablement dans cet exil».

A dix-neuf ans et demi, il part pour la terre sainte. Il publie son premier conte en hébreu, en Israël, dès 1908, "Les épouses abandonnées".

Pour la première fois, Tchatchkès prend le pseudonyme d'Agnon . De 1913 à 1924, il part vivre en Allemagne. Avec son ami Martin Buber, il rassemble les écrits hassidiques qui auront une influence profonde sur le judaïsme occidental.

En 1924, Agnon retourne en Israël après que sa bibliothèque et ses manuscrits aient brûlés dans un incendie en Allemagne. Il s’installe à Jérusalem. Ses écrits relatent la vie et le déclin des juifs en Galicie. Il publie "La dot des fiancées" (1931) et "Une histoire simple" (1935).

Dès sa nouvelle "Un hôte pour la nuit" en 1940, il décrit et pressent ce que sera la tragédie des juifs en Galicie. Il devient le conteur des débuts de la nation israélienne parlant des premiers colons. Il est un trésor national en Israël, honoré et admiré.

En 1966, il obtient le prix Nobel de Littérature, qu'il partage avec la poétesse Nelly Sachs.

Son œuvre, profondément imprégnée par le hassidisme, marque un moment majeur de la littérature hébraïque. Il a d’ailleurs contribué à l’invention de l’hébreu moderne, bien que son écriture atypique, imbibée de textes sacrés soit difficile à lire.
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Source : www.espritsnomades.com/sitelitterature/agnon/agnon.html
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Bibliographie de Samuel-Joseph Agnon   (12)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Prix nobel de littérature - Israël
Un membre de l'Académie suédoise annonce les lauréats du prix nobel de littérature 1966. Il s'agit de Nelly SACHS et de Samuel Joseph AGNON (dont on aperçoit quelques images en famille à Jérusalem).

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Après le repas, monsieur Gottlieb proposa à mon père un cigare. "A cette heure, dans l'obscurité? hasardai-je, étonnée. - Quel est le rapport? demanda Gottlieb. - J'ai lu que les fumeurs se plaisent à contempler les volutes de fumée et que c'est la raison pour laquelle les aveugles ne fument pas. " expliquai-je.
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Gamzou offrit à sa femme des chaussures, des robes et un foulard puis ils poursuivirent leur route jus- qu'au port. Ils prirent des places dans un bateau en partance vers le Pays d'Israël (...)
— J'ai entendu un bruit de pas, lui dis-je.
— Si j'en juge par mon oreille, répondit Gamzou, il ne nous parvient même pas l'ombre d'un bruit !
- C'est bien possible, répliquai-je, (...)
C'était certainement ainsi que Ghémoula avait pleuré son père et qu'elle avait célébré ses funérailles...
Comme j'étais parmi les pleureurs, je vis Gamzou sortir de la chambre des morts. (...)
De retour à Jérusalem, il avait lié connaissance avec une tendre jeune fille nommée Sifra et cessé de lire les journaux pour ne s'occuper que d'elle.
(...)
Là, quarante familles vivent dans la foi et la crainte de Dieu. Chaque matin, au lever, ils prient, bien qu'ils ne sachent aucune prière, excepté l' « Ecoute Israël ! »
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Il ne voyait pas en Mina la femme que ses parents voulaient lui faire épouser, mais celle à laquelle il avait donné son coeur ; et sa mère venait les déranger. Il tendit la main, prit celle de Mina et la serra en homme qui se saisit d'un trésor au moment où tout se tourne contre lui.
Peu après la servante les invita à passer à table.
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Mordu de jalousie, il (Balak, le chien) envia les créatures humaines dont les mains pouvaient s'étreindre. Il se prit à soupirer sur son sort d'exilé. Pauvre sot ! Il ignorait que face à la haine et à la persécution, tous sont égaux, hommes et chiens.
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Tant qu'un garçon est célibataire, il peut suivre les mouvements de son coeur, mais quand arrive l'heure du mariage, il renonce à ses amourettes, sinon le monde ne subsisterait pas. Malheur au monde dans lequel on suivrait ses sentiments !
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Le cachet des bonnes familles ne s’efface pas vite. Il est facile de faire des paquets de bonbons, plus difficile de les jeter en cadeau à une femme étrangère. Hirschel était encore là, selon son habitude, regardant de loin ses camarades s’approcher de leurs plaisirs, alors que ses mains étaient vides et son cœur brûlant.

Il savait que ni aujourd’hui ni demain il n’échapperait à son angoisse. La Loi qu’il avait apprise dans sa jeunesse le gardait dans son adolescence. Il jetait les yeux sur les filles du pays, et la Loi en détournait ses yeux. Il désirait un conseil pour approcher d’elles, et la Loi lui disait ce qu’avaient fait les premiers Sages : ainsi Rabbi Mathia, fils de Heresh, n’avait de sa vie levé les yeux sur une femme. Satan voulu se venger de lui et se présenta sous la forme de la plus belle femme du monde. A cette vue, le rabbin détourna les yeux. La vision se tournait de tous les côtés, alors il alla chercher du feu et des clous, jeta les clous dans le feu et s’en aveugla.

Un jeune commerçant n’est pas un sage occupé de la Loi ; mais son intelligence lui portait secours, car elle lui rappelait combien de hontes suivent la transgression : mille morts plutôt qu’une seule honte. (pp. 38-39)
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Je me promenais de-ci de-là en respirant l’odeur de la pluie qui tombait allègrement, enveloppée de brumes diaprées, qui retentissait entre les pierres des rues, tambourinait contre les murs des maisons, dansait sur les toits et gouttait, formant des flaques tantôt troubles et tantôt limpides et étincelantes sous l’effet des rayons du soleil qui pointaient par intermittence entre les nuages pour voir si les eaux avaient diminué, car à Jérusalem, même par temps de pluie, le soleil entend remplir sa mission.
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Tant que je ne fus pas sorti de Jérusalem, je ne la connaissais pas, lorsque je revins à Jérusalem, je la connus. Et comment se fait-il que je ne la connaissais pas auparavant ? Comment se fait-il que vous ne la connaissiez pas ? Pour cette raison que le destin décide qui chaque homme doit connaître, quand il doit le faire et dans quelles circonstances.
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(Erela Bach). Depuis que je vis ici je n'ai pas eu l'occasion de parler à Erela, sauf par hasard. Je dois dire qu'il n'y a aucun plaisir à converser avec elle. D'abord, elle s'est emparée de toute la vérité et n'en laisse rien aux autres. Ensuite, elle relève chaque mot que vous dites pour vous faire dire ce que vous n'avez pas dit, et vous attaque là-dessus. Si par exemple vous dites que Ruben est un type bien, elle bondit et demande : "Pourquoi, tu penses que Simon n'est pas un type bien ?"
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Dans la conversation, je dis Jérusalem sans rien ajouter mais dans une lettre il convient d’évoquer la sainteté de Jérusalem et d’ajouter une supplique eu égard à sa construction, afin que Jérusalem se présente au cœur du destinataire et qu’il sache qu’elle a besoin de compassion et qu’il prie pour elle.
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Roman de Jean-Yves Le Naour (2006) De 1917 à 1922, une épidémie de lettres anonymes s'abat sur la ville de Tulle. Glissés dans les paniers des ménagères, abandonnés sur les trottoirs, les rebords des fenêtres et jusque sur les bancs des églises, ces centaines de courriers qui dénoncent l'infidélité des uns, la mauvaise conduite des autres alimentent toutes les conversations. Le. ............. , histoire vraie d'une rumeur

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