Extrait de la conféence "Magie, mages, magiciens...entre le Bien et le Ma l!" avec Nathalie Dau, Pierre Gaulon,Adrien Tomaset Cindy van Wilder.
Chaque roman est une aventure humaine et ne pourrait voir le jour dans l’intervention de nombreuses personnes qui ont contribué à sa publication.
L'enfer ne sera pas complet avant que vous n'y soyez.
- Nous pouvons vous faire confiance dans un certaine mesure. Vos intérêts personnels passent avant le reste et vous n’hésitez pas à dissimuler des informations pour garder secrètes vos petits combines.
- Les intérêts personnels des mages sont toujours liés à l’intérêt public. En agissant de la sorte, nous assurons votre protection.
- Ce que vous appelez protection, beaucoup lui donnent le nom de manipulation.
La liberté ne s’héritait pas, elle se conquérait.
La lune a une bonne bouille, non ? Mais elle ne montre jamais sa face cachée. L'humain est comme elle. Il ne dévoile souvent qu'une partie de son être, qu'une partie de ce qu'il est vraiment.
Cet isolement forcé lui fit prendre conscience qu'il avait passé la majorité de sa vie enfermé, comme la plupart des gens.
Une routine de l'emprisonnement volontaire devenue inconsciente.
Le matin, on quittait sa maison pour se rendre en voiture au travail avant de retourner se confiner dans sa prison personnelle. Oh certes, il arrivait qu'on sorte faire du sport dans une "salle" sur des vélos immobiles ou des tapis roulants. Et lorsque l'on avait besoin de décompresser, où se rendait-on ? Parfois au cinéma, les yeux concentrés sur une toile, au milieu de quatre murs, parfois boire un coup dans un pub, et parfois en boîte, terme suffisamment explicite pour être développé.
Tous les prétextes étaient bons pour justifier sa propre captivité. En hiver, il faisait trop froid, en été, trop chaud (même si cette disposition tendait à s'effacer à cause du réchauffement climatique), et en automne ou au printemps, on se plaignait de la pluie ou du vent. Pas étonnant que certains détenus de longue date ne puissent quitter les barreaux rassurants de leur cellule.
On cultivait sa propre captivité.
Pire, il nous arrivait même de l'acheter.
Refuser la promesse d’une vie était le pire déshonneur qu’un pillard des steppes pouvait affronter.
Dehors, l'armée à l'allure mécanique se regroupait autour d'un point mobile. Louis ne distinguait nullement l'objet de sa convoitise mais l'imaginait très bien. On aurait dit un banc de poissons tant la synchronisation était parfaite. A l'unisson, tous se tournaient à droite ou à gauche, avançaient ou reculaient en une terrifiante chorégraphie. [...]
Ils étaient des dizaines, des centaines se mouvant au même rythme saccadé, de leur allure d'adolescent dégingandé. Et au milieu de cette mob danse ahurissante, un cri monstrueux.
Quelqu'un se trouvait au milieu de la foule.
La fougue de la jeunesse était un feu difficile à éteindre.
Les menaces étaient partout, le monde était envahi de loups qui attendaient seulement le moment propice pour vous sauter à la gorge.