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3.86/5 (sur 58 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Diplômé de l’École Supérieure de Journalisme de Lille, Michel Floquet a rejoint la Direction de l'Information de TF1 il y plus de trente ans.
Marié à l'essayiste et journaliste Sophie Coignard.

Il a successivement occupé les postes de Grand reporter aux "Infos Géné" et au service Étranger, de chef de service Infos Géné et Rédacteur en chef du 20H. Il était depuis l'été 2011 le chef du bureau de TF1 à Washington.

En fevrier 2016, il est nommé Directeur adjoint de l'information de TF1, aux côtés de Catherine Nayl, DGA Information Groupe.

A ce titre, il a la responsabilité d'accompagner la Rédaction dans la couverture de l'information ainsi que le pilotage des Éditions.

Il est auteur de "Triste Amérique, le vrai visage des États-Unis" (2016).

page Facebook: https://www.facebook.com/michel.floquet.12
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Fin du rêve américain : "Obama a été la coqueluche de l'Europe mais pas des États-Unis". Le rêve américain n'est-il désormais qu'un «slogan vide de sens»? C'est en tout cas ce qu'affirme Michel Floquet auteur de "Triste Amérique", un ouvrage dans lequel il dépeint un pays «incapable de se réinventer». Invité du Figaro TV, l'ancien correspondant de TF1 à Washington explique, par exemple, que l'élection de Barack Obama est un «un grand malentendu». Selon lui, sous les deux mandats du président américain, la condition des Noirs «s'est dégradée» et «Obama n'y a rien changé». Entretien.

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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes le 29 décembre 1890. Il fait un froid terrible. A l'emplacement du parking et des étals, le camp des Sioux. Ils sont 350 environ, dont une centaine d'hommes, pas davantage. Leur chef s'appelle Big Foot. La région est troublée depuis plusieurs mois. Même si Big Foot et sa bande n'ont rien de particulier à se reprocher, la veille, le 28, ils ont reçu l'ordre du major Whitside du 7è de cavalerie d'établir leur campement à cet endroit. Le 29, la centaine de guerriers doit remettre ses armes aux soldats.
Big Foot a accepté. Il sait, en vieux chef résigné, que le vent de l'histoire souffle désormais contre son peuple. Il a fait hisser un drapeau blanc au centre du campement.
Dès les premières heures du jour, la remise des armes commence. Des vieux fusils. On ne peut exclure que les Indiens essayent d'en dissimuler quelques-uns. L'affaire ne va pas assez vite au goût des militaires qui s'énervent, fouillent les tentes, les renversent, saccagent tout ce qui s'y trouve. L'exaspération monte chez les Indiens et l'un deux, un jeune homme isolé dont l'histoire n'a pas retenu le nom, sort un revolver et abat un soldat.
La suite, chacun la connaît. Là où aujourd'hui se dressent une église et son cimetière, le colonel Forsyth, qui commande les opérations, a placé quatre mitrailleuses Hotchkiss.
C'est le carnage. Le campement est haché menu. Des hommes, des femmes, des enfants et quelques soldats aussi, qui tombent sous les balles de leurs camarades. Ce pourrait n'être qu'un immense gâchis, un de plus. Mais ce jour-là, la fureur va plus loin. Aveuglés par la haine et la peur, les soldats poursuivent les survivants. On retrouvera leurs corps, des femmes et des enfants, dans un rayon d'un mile, un kilomètre et demi. Extirpés des fourrés où ils s'étaient cachés pour être achevés.
Sur la colline d'où les mitrailleuses ont tiré, l'armée creuse une fosse commune et jette là environ 350 corps - personne ne sait exactement combien.
Aujourd'hui, le site est à vendre. Son propriétaire, un visage pâle, en réclame plusieurs millions de dollars, trois ou quatre, pour quelques dizaines d'hectares. Il est convaincu qu'il y a là de quoi réaliser un projet touristique très profitable. Il a peu de succès car, à la vérité, tout le monde s'en moque.
Quelques semaines après le massacre, en 1891, le gouvernement fédéral proclamera officiellement la fin de la "frontière". La conquête est achevée. C'en est fini d'une certaine Amérique, des grands espaces et des dernières populations indiennes libres.

Le massacre de Wounded Knee.
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Vivre dans une exurb, c'est vivre en voiture. Les maisons y ont couramment trois ou quatre garages. Le propre de l'exurb, c'est qu'il n'y a pratiquement rien autour. Pas d'école, pas de magasin, pas de travail.
D'une certaine façon, pas de voisins non plus. Ou plutôt seulement les voisins qu'on s'est choisis. Chaque lotissement est un cul-de-sac.
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"La citoyenneté américaine ne sera accordée aux Indiens qu'en 1924. Et il faudra attendre 1953 pour qu'ils cessent d'être considérés comme des pupilles et qu'ils accèdent enfin aux mêmes droits que les autres Américains." (P. 57)
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L'Amérique est une société décomplexée vis-à-vis de l'argent. Dans ce pays, on est fier de son salaire, s'il est bon bien sûr. On le divulgue, on en parle aux voisins, aux amis, à la famille. On compare. On donne le prix de tout, de sa voiture, de ses vacances, de sa maison ou de son divorce. C'est à qui alignera les plus gros chiffres. Il y a quelques mois, la banque Morgan Stanley a demandé à ses épargnants ce qu'ils voulaient privilégier dans leurs investissements, du profit ou de l'impact social. A 55%, c'est le profit et lui seul; 35% veulent tenter d'équilibrer, de partager, entre profit et impact social. Bref, de mettre un peu de morale dans la finance.
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"A partir du recensement de 2010, le New York Times publie début 2015 une enquête sidérante. Elle s'intitule "1,5 Million missing Black Men", il manque 1,5 million d'hommes noirs. On y découvre que pour 100 femmes noires non emprisonnées, il n'a que 83 hommes noirs en liberté. Dans la population blanche, la proportion est de 99 hommes pour 100 femmes. En extrapolant ce chiffre, le journal en conclut qu'il "manque" chaque jour dans la vie quotidienne, 1,5 millions d'hommes noirs. Où sont-ils? En prison, ou morts prématurément, par homicide la plupart du temps." (P. 126-127)
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"Dans un récent sondage, il était demandé à un panel de jeunes adultes ce qui, sans l'ombre d'un doute, peut mettre un terme à une relation dès le premier "date", le premier dîner en tête à tête. L'incident le plus grave, à une large majorité, c'est que la carte de crédit de l'autre soit refusée..." (P. 20)
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A propos de la surconsommation :
"Aux Etats-Unis, vivent 3,1% des enfants de la planète, mais les familles américaines achètent plus de 40% de la production mondiale de jouets." (P. 15)
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Dans une récente enquête, le Pew Institute demandait aux Européens et aux Américains ce qui pour eux était le plus important: la liberté de poursuivre ses propres objectifs dans la vie sans interférence de l'Etat ou bien l'assurance que l'Etat ne laisserait personne dans le besoin. Aux Etats-Unis 58% des sondés ont choisi la liberté et 35% la lutte contre la misère. En France, 62% des personnes interrogées ont opté pour le combat contre la pauvreté.
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Aujourd'hui, se nourrir correctement aux Etats-Unis reste un défi.
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les premiers contacts ne sont pas forcément mauvais. Les Indiens en tout cas auraient eu mille fois l'occasion d'en finir avec les Blancs. Non seulement ils ne l'ont pas fait, mais ils les ont même aidés, sauvés, à plusieurs reprises. Les Américains sont censés s'en souvenir à chaque Thanksgiving mais, étrangement ce n'est pas cela que leur mémoire collective a retenu. C'est même l'inverse, qui leur ferait croire que la générosité a été de leur côté...
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