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4.3/5 (sur 147 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Léane Alestra a créé le podcast et média Mécréantes, qui interroge en profondeur nos représentations autour du genre et cumule des centaines de milliers d’écoutes. Actuellement en études de genre, elle a participé au livre collectif remarqué Nos amours radicales (Les Insolentes, 2021). Les hommes hétéros le sont-ils vraiment ? est son premier essai.

Instagram : https://www.instagram.com/mecreantes/?hl=fr

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Marie Vareille, l'auteure dont les oeuvres ont conquis des dizaines de milliers de lecteurs, nous livre dans son dernier roman "La Dernière allumette", publié chez Charleston et Audiolib et lu par Renaud Bertin et Caroline Tillette, une réflexion poignante sur les sévices infligés aux enfants par les adultes. Dans ce roman, elle explore le cri silencieux des enfants maltraités à travers l'histoire d'Abigaël, une femme en retraite spirituelle dans un couvent, et de son frère Gabriel, un artiste à succès. Alternant entre passé et présent, le récit révèle les traumatismes de leur enfance marquée par la violence conjugale de leur père. En révélant dans cet épisode ses intentions derrière son oeuvre, Marie Vareille nous invite à une réflexion profonde sur la nécessité de briser le silence autour de la violence domestique et de soutenir ceux qui en sont affectés. Concept éditorial: Hachette Digital en collaboration avec Lauren Malka Voix et interview: Laetitia Joubert et Shannon Humbert Écriture: Lauren Malka Montage, musique originale: Maképrod Conception graphique: Lola Taunay Photo auteur: Léane Alestra Extrait musical : I wish I knew how It would feel to be free, Nina Simone, album Right Here, Right Now!, 1963
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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Avec cette analyse de Stoker et Dracula, il ne s'agit pas de sous-entendre que les homophobes seraient en réalité des homosexuels refoulés. Ce serait là un raccourci particulièrement dangereux, revenant à faire de ces tiraillements des affaires individuelles alors qu'ils s'ancrent dans des défis sociaux, collectifs et politiques. Par ailleurs, cela impute la faute de la misogynie et de l'homophobie aux hommes homosexuels eux-mêmes, les rendant à la fois victimes et bourreaux. Ces discours homophobes font ainsi des homosexuels les principaux responsables des discriminations qu'ils vivent. Mon propos consiste à défendre l'exact inverse. J'affirme que les hommes sont homophobes pour s'assurer une place dans la hiérarchie sociale masculine.
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En d'autres termes, les personnes qui ne se conforment pas à l'amour romantique hétéro doivent être respectées parce qu'elles sont des êtres humains comme les autres et que les relations sentimentales et sexuelles qu'elles vivent sont légitimes, et non pas parce qu'elles seraient victimes de leur désir.
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Créer un modèle social ne reposant pas sur la domination et la verticalité est une nécessité, sans quoi, au moment où les conséquences des crises se feront puissamment ressentir, nous risquons de tomber dans une ère fasciste.
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D'un côté, les hommes sont prompts à déclamer leur amour pour les femmes, considérées comme des muses, mais dans le même temps, elles ne semblent pas particulièrement les inspirer. Pour en avoir le cœur net, j'ai décidé d'aller à la rencontre d'une cinquantaine d'hommes cisgenres hétéros et de leur poser cette question : Et toi, qu'est-ce que tu aimes chez les femmes ?
La plupart du temps, ces derniers m'ont affirmé ne s'être jamais posé la question. Les femmes c'est comme ça, on fait avec, ça coule de source. Ils ont visiblement traversé des milliers de journées sans jamais se demander pourquoi ils sont attirés par certaines personnes et pas par d'autres... D'autres évoquent leur amour du corps des femmes, leur douceur supposée et parfois leur voix, ne sachant pas trop quoi ajouter.
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J'aimerais qu'il en soit autrement, mais les faits sont là : nombre d'hommes tuent, violent, exploitent, humilient et se soutiennent entre eux. Pendant que je perds mon temps à clamer « pas tous les hommes », la misogynie, elle continue à broyer des femmes, sans pitié ni remords.
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J'aimerais qu'il en soit autrement, mais les faits sont là : nombre d'hommes tuent, violent, exploitent, humilient et se soutiennent entre eux. Pendant que je perds du temps à clamer « pas tous les hommes », la misogynie, elle, continue à broyer des femmes, sans pitié ni remords.
Parce que je connais ma propension à me laisser distraire par mes bons sentiments et mon optimisme, j'ai adopté un comportement cartésien que notre société chérit tant : je me suis mise à compter. Je vous invite à le faire à votre tour. S'il fallait les énumérer, combien d'hommes autour de vous s'intéressent profondément aux femmes ? Combien le font sans jamais les rabaisser ni douter de leur parole ? Sans les interrompre, ni couvrir leur voix pour s'écouter parler ? Combien demeurent attentifs à elles, peu importe l'âge et l'apparence qu'elles ont ? Combien ne prêtent pas attention à leurs poils, leurs vergetures, bourrelets, peau d'orange et rides ? Combien d'hommes hétéro ont toujours respecté leur consentement, prennent autant leur plaisir en compte que celui des femmes ? Combien sont prêts à partager ou à prendre en charge la contraception, par exemple en passant le cap de la vasectomie ? Combien payent au moins la moitié de la contraception ? Combien ne les prennent pas pour leur psy ou leur conseillère, en étalant leurs désagréments et questionnements quotidiens sans rendre la pareille ? Combien ne font pas reposer l'organisation d'un weekend, d'un anniversaire ou de Noël sur les femmes de leur entourage ? Combien se préoccupent sincèrement de leur bien-être et de l'avancée de leurs droits et combien les écoutent, préoccupés, quand elles abordent ces sujets ? Demain, si dans votre groupe d'amis, un homme s'avère avoir eu des comportements violents envers une femme, combien d'entre eux se désolidariseront de lui et feront de la victime en priorité ? Si vous songez qu'ils sont nombreux, en êtes-vous sûr ?
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Lorsqu'on fétichise, on projette sur l'autre ses propres fantasmes, tout en considérant qu'il est légitime que l'autre s'y soumettre. L'hypersexualisation des corps n'est rien d'autre qu'un processus de déshumanisation, de prise de plein pouvoir sur l'autre et, comme l'écrivait bell hooks, « là où il y a le pouvoir, l'amour s'évapore ».
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Pour beaucoup, interroger les structures sociales et remettre en question les dynamiques de domination qui se jouent dans le couple hétérosexuel est impensable. En effet, peu importe notre genre, se marier, fonder une famille et s'épanouir en couple hétéro nous est présenté comme l'unique voir pour accéder au bonheur.
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Pourtant les amitiés masculines sont en proie à une continuelle ambivalence. Tantôt glorifiées et servant à maintenir la suprématie virile (par la cooptation et l'entre-soi), elles tendent à devenir suspectes et dangereuses lorsqu'elles basculent dans une trop étroite intimité... [...] Aimer les hommes mais pas trop. Désirer les femmes, en les méprisant. Chercher la proximité de ses amis mais vivre en foyer avec une compagne. Ces contraditions incessantes ne laissent finalement que peu d'espace à l'épanouissement personnel. Finalement c'est solidarité virile, dissonance cognitive et camaraderie partout, et sincérité, vulnérabilité et profondeur nulle part.

Pp. 134-136
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L'immense majorité du temps, on ne naît pas hétérosexuel : on le devient. Si l'on ne naît pas avec son orientation sexuelle, cela ne signifie pas pour autant qu'on la choisit. En effet, comment choisir librement dans une société qui accablé les individus d'impératifs et d'injonctions ? Il me semble plus juste d'avancer sur nos choix, nos désirs sont largement conditionnés, construits et modelés par la société. D'une certaine façon, nous sommes toutes et tous contraint•es à l'hétérosexualité par le manque de représentations, et de valorisation des personnes et des familles LGBT+, et les discriminations achèvent de nous indiquer la voie que nous sommes censé•es suivre.
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