Hector Berlioz. Le chant des chemins de fer.
La chance d’avoir du talent ne suffit pas, il faut encore le talent d’avoir de la chance.
Le temps est un grand maître, le malheur c'est qu'il tue ses élèves.
Shakespeare, en tombant sur moi à l'improviste, me foudroya. Son éclair, en touchant le ciel de l'art avec un fracas sublime, m'en illumina les plus lointaines profondeurs.
("référence à le première de "Hamlet" au théâtre de l'Odéon en septembre 1827)
Il y a une Amérique musicale, dont Beethoven a été le Colomb, je serai Pizarre ou Cortèz.
Lettre du 21 avril 1831
En voyant de quelle façon certaines gens entendent l’amour, et ce qu’ils cherchent dans les créations de l’art, je pense toujours involontairement aux porcs, qui, de leur ignoble groin, fouillent la terre au milieu des plus belles fleurs, et aux pieds des grands chênes, dans l’espoir d’y trouver les truffes dont ils sont friands…
Bach, c'est Bach, comme Dieu c'est Dieu.
Collectionner les pierres qu'on nous jette :
c'est le début d'un piedestal.
Le temps est un grand maître, dit-on. Le malheur est qu’il tue ses élèves.
Si vous n’avez jamais lu Hamlet au cours de votre vie, c’est comme si vous l’aviez passée au fond d’une mine de charbon.
Certains mécaniciens amateurs se livrent parfois à la fabrication des instruments de musique avec le plus grand succès. Ils font même dans cet art d’étonnantes découvertes… Ces hommes ingénieux, autant que modestes, dédaignent néanmoins d’envoyer leurs ouvrages aux expositions universelles, et ne réclament pour eux personnellement ni brevet d’invention, ni médaille d’or, ne le moindre cordon de la Légion d’honneur.
L’un d’eux vint un jour, en Provence, visiter son voisin de campagne, M. d’O…, célèbre critique et musicien distingué. En entrant dans son salon : « Ah ! vous avez un piano ? lui dit-il.
— Oui, un Érard excellent.
— Moi aussi, j’en ai un.
— Un piano d’Érard ?
— Allons donc ! de moi, s’il vous plaît. Je me le suis fait à moi-même, et d’après un système tout nouveau. Si vous êtes curieux de le voir, je le ferai mettre demain sur ma charrette, et je vous l’apporterai.
— Volontiers. »
Le lendemain, l’amateur campagnard arrive avec sa charrette ; on apporte le piano, on l’ouvre, et M. d’O… est fort étonné de voir le clavier composé uniquement de touches blanches. « Eh bien ! et les touches noires ? dit-il.
— Les touches noires ? Ah ! oui, pour les dièzes et les bémols ; c’est une bêtise de l’ancien piano. Je n’en use pas. »
Un rival d"Erard