Ce serait plus facile, se dit-elle, de ne rien désirer. De ne rien ressentir. A quoi bon vouloir quoi que ce soit – ou qui que ce soit – sans la liberté de choisir ?
Les esclaves aussi sont maîtres de leur bonheur ! Nos émotions sont même la seule chose qui soit à nous…
Pour survivre à Pompéi, il ne suffit pas de coucher et de porter des jolies robes.
A quoi bon se battre quand on sait qu'on ne pourra pas gagner ?
- C'est ça, le courage.
(p.33)
- Tu n'es pas née esclave, pas vrai ? Ça se voit toujours.
- Ça se voit comment ?
- Tu te comportes encore comme si ta vie avait de l'importance.
Cela fait bien des années qu'elle a perdu sa respectabilité, mais un sentiment de honte demeure : la notoriété n'est pas bien perçue chez une femme.
Ce serait plus facile, se dit-elle, de ne rien désirer. De ne rien ressentir. A quoi bon vouloir quoi que ce soit – ou qui que ce soit – sans la liberté de choisir ?
Devoir le lâcher, se lever, s'éloigner, tout cela en sachant ce qui l'attend ensuite...
Elle pourrait en perdre le souffle. Sa douleur est si grande qu'elle en devient physique. Impossible de lui jeter un dernier regard. Ce serait plus facile, se dit-elle, de ne rien désirer. De ne rien ressentir. A quoi bon vouloir quoi que ce soit ou qui que ce soit sans la liberté de choisir ?
Le chemin sera long, et sur une telle route, elle ne peut se permettre de s'encombrer de sentiments.
Je l'aimais. Et je le méprisait. Que ressentir d'autre pour l'homme qui donne tout, et prend tout ?