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EAN : 9782367322704
160 pages
Editions Chandeigne (22/03/2024)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Du temps de l’exil aux questionnements d’aujourd’hui, en passant par les bouleversements de la révolution d’avril et un avenir qui se veut réjouissant, José Vieira plonge dans son enfance pour raconter l’histoire d’une famille : la sienne.
Du Portugal aux bidonvilles de Massy, de la Roumanie aux frontières basques, c’est une cartographie militante et révoltée qui se dessine entre les pages d’un premier récit à la poésie douce-amère. Écrit dans une plume magni... >Voir plus
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La clef de voûte littéraire !
Un témoignage crucial, engagé et émouvant.
« Souvenirs d'un futur radieux » d'ombre et de lumière, de désirs et de déceptions, est la pierre angulaire de l'hospitalité universelle.
L'inéluctable ubiquité. L'écriture est un flambeau qui brille sur les mots et pourvoit à l'entendement de ces vies écartelées entre l'être et le présent, le passé et les images qui refusent d'être des souvenirs et le néant d'une espérance.
Le futur et cette quête dans la tragédie d'une appartenance au monde.
La somme des migrations et l'accueil au seuil, d'une trop lente hospitalité, pourtant synonyme de fraternité.
Le récit fait saillir les croisées des chemins existentiels. Les frontières mentales, l'immensité de la vie. José Vieira conte sa famille. le Portugal et son idiosyncrasie. En proie à la dictature, l'oppression à l'instar d'une armure sur les consciences. Les vulnérabilités d'un peuple dans l'état pur de ses souffrances. Partir, franchir la ligne d'horizon. L'exil, à l'instar d'un manteau gorgé de pluie. Orphelins d'une patrie qui laissent le déroulé de ce qui fut. le sentiment historique de voir ce que les autres ne peuvent percevoir.
« Dans son pays natal, ma mère n'avait que des mots endimanchés pour son pays d'immigration. »
Ils vivent dans un bidonville, pétrifiés de froid et de débrouillardise. Reclus dans la dignité, ils sont éprouvés mais battants. le dessin d'un nouveau point de chute à Massy. Les cultures différentes brouillent encore les couleurs. le dessin d'un point de chute flouté. Sans renoncement, avec persévérance, ils luttent . Contrer les aigreurs, l'antre comme une baraque abandonnée, l'exil à fleur de peau. José Vieira collecte le mémoriel. Ce qui dévore immanquablement les livres d'histoire, dans les écoles cosmopolites.
Il se rappelle, revient sur les pas de son enfance. La trame coopère comme un lever de voile. Ici, tout est vrai.
« Une nuit, un coup d'État et, au matin, les habitants de la capitale avaient envahi la rue. C'est impressionnant de voir les gens devenir un peuple. »
C'est un livre d'exploration. L'ascension générationnelle, les identités qui cherchent le point le plus haut, celui où l'on peut redevenir véritablement soi-même sans se justifier. Ni renier d'être simplement en vie. Les rives ou les frontières brûlent. L'enfant portugais grandissant au fil des pages, celui « qui part ne sait pas où il va, il a peur de se perdre. le vent disperse ses inquiétudes et emporte sa mémoire. J'imaginais que c'est en cherchant notre histoire dans celle des autres qu'on retrouve une mémoire collective. »
Le récit s'étire jusqu'au tremblant d'une contemporanéité universelle. Les migrations loin d'être pavloviennes à l'instar de celles des oiseaux, mais sont dévorées de l'urgence de survie. L'exil comme l'errance sans certitude d'un lendemain meilleur.
« Je me demande si l'exode deviendra pour les enfants syriens un angle mort de leur passé. Comment nous sentir pleinement d'ici après avoir tant de frontières à traverser ? »
L'architecture de ce récit sociologique, dont la tonalité engage l'humanité est le véritable reflet de la France. Les faits comme les épreuves, les indifférences devenues des faillites. Ceux et celles qui résistent et conjuguent avec rigueur les théologales valeurs d'un vivre-ensemble.
« Dans le roman de l'absence que l'on parcourt à chaque voyage, il y a toujours la même interrogation : que serai-je devenu si j'étais resté ? »
Ce récit de vie est fascinant d'empathie pour l'humain. Lucide, il nomme la concorde. L'incantation d'un littoral sans frontière.
Il est le seau de la transmission, l'alliage d'une intériorité commune. Qui sommes-nous, sans nos frères et soeurs en humanité ?
Le fronton de la République des coeurs. Dans une juste-née collection aux promesses vives : Brûle-Frontières. Publié par les majeures Éditions Chandeigne.
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