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EAN : 9782207117682
112 pages
Denoël (09/10/2014)
3.64/5   376 notes
Résumé :
Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d'un puits de terre, au milieu d'une forêt. Ils tentent de s'échapper, sans succès. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les dangers. A leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais ils ont interdiction d'y toucher. Jour après jour, le Petit s'affaiblit. S'il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie. Le Petit sortira-t-il ? Le Grand survivra-t-il ? Comm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (106) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 376 notes
Pour commencer je remercie David pour m'avoir incité à cette lecture qui a été une expérience intéressante.
Deux frères, deux enfants au fond d'un puits, seuls et livrés à eux mêmes, l'histoire ne le dit pas mais ils peuvent avoir 6 et 14 ans. Dès le début, le sordide s'installe, car s'ils ont un sac de provisions avec eux, il n'est pourtant pas question d'y toucher devraient-ils mourir de faim...
C'est un récit fascinant et dérangeant selon mes critères, fascinant car la survie des enfants s'organise et elle est compliquée et cruelle par bien des aspects, les privations et tout ce qu'ils vont devoir subir en terme d'inconfort (euphémisme).
Un récit dérangeant pour ce qui me concerne car j'ai peu d'affinité avec ce qui touche à la souffrance en général et celle des enfants en particulier.
Il y a des non-dits, pourquoi sont-ils au fond de ce puits luttant pour survivre ? Voire des fausses pistes, là je ne vous livrerai pas les déductions erronées qui m'étaient venues à l'esprit...
C'est un conte cruel, moderne et intemporel qui vous emmènera inexorablement au dernier chapitre pour justifier tout ce qui aura précédé.
Une histoire d'une belle profondeur, qui résonne tel un écho une fois la dernière page tournée, un livre idéal pour échanger des ressentis, mais seulement avec ceux qui l'auraient lu, car en dire plus et donc trop serait dommageable à cette expérience de lecture.
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Piégés, semble-t-il par leur mère, au fond d'un puits creusé dans la terre, deux enfants, simplement désignés le Grand et le Petit, doivent organiser leur survie jusqu'à trouver le moyen de regagner la surface. Confrontés à la faim, à la maladie et à la folie au cours des cent jours que va durer leur calvaire, les deux frères se partagent les vers de terre dont ils parviennent à se nourrir en fonction d'un objectif : muscler le Grand et alléger le Petit pour que l'un réussisse enfin à propulser l'autre hors du trou.


Pas de forêt ici où abandonner le Petit Poucet et ses frères, mais un puits dont il faudra tout autant sortir par ruse et contrarier ainsi la cruauté d'un monde qui a mené une mère, manifestement non sans remords et donc, on le suppose, malgré elle, à perdre ses enfants. Nous voici donc dans un conte cruel et métaphorique, qui, au-delà de son histoire très réalistement narrée - en vingt-six chapitres à la numérotation elliptique, correspondant chacun à un jour choisi de captivité pour couvrir en accéléré trois mois d'une terrible agonie décrite en détails et sans fard, avec pour seule lumière un irréductible amour fraternel -, nous projette dans un autre abîme : celui de notre perplexité quand, à peine guidés par quelques indices semés ça et là, il nous faut laisser libre court à notre imagination pour répondre au tumulte de nos interrogations.


Derrière ce puits, faut-il voir les prisons ou les camps opprimant une humanité victime de la folie et de la barbarie ? Est-ce une tombe, celle de nos illusions et de nos espoirs, dans une vie d'épreuves ne consistant qu'à retarder le plus longtemps possible son inéluctable issue ? Est-ce au contraire un utérus, creuset de nos douloureux apprentissages d'êtres humains, ou encore lieu de contention maternelle plus ou moins nocif dont il faut s'échapper pour devenir soi ? Cache-t-il une métaphore de notre vie psychique, prisonnière d'un inconscient pétri de peurs profondes ?


A la suite de Zoé Valdés lorsqu'elle évoque dans sa préface « un puits semblable à tous les puits : obscur, ténébreux, hostile… comme l'est parfois la vie elle-même », c'est finalement cette phrase : « La vie est merveilleuse mais vivre est insupportable » que l'on aura peut-être envie de retenir comme clef de lecture.


Ce livre, dont la brièveté ouvre pourtant sur des profondeurs aussi insondables que celles de son si mystérieux puits, est superbement écrit et parfaitement maîtrisé. Fable terrible sur la nature profonde de l'homme, capable du pire comme du meilleur pour sa survie, elle peut toutefois désarçonner suffisamment dans ses passages les plus hermétiques pour laisser persister une légère pointe de frustration. Un ouvrage interpellant, pas si accessible que cela…

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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En plein coeur de la forêt se trouve un puits de sept mètres de haut et de trois grands pas de large, à l'intérieur duquel sont tombés deux enfants, deux frères : le Grand et le Petit. Ils n'ont avec eux qu'un sac de provisions destiné à leur mère, qu'ils s'interdisent de toucher malgré la faim qui les tenaille au fur et à mesure que les jours passent sans espoir de secours…


Pourtant, la nuit, une ombre, qui n'est pas celle des loups affamés, vient les observer puis s'enfuit dans l'obscurité. Qui est-ce ? Pourquoi les laisse-t-on là ? Plus les jours défilent et plus les questions sont nombreuses. La faim et la soif s'intensifient en même temps que croissent la folie et le désespoir. Mais alors que le Petit semble lâcher prise, le Grand s'acharne à conserver chaque jour le même rituel pour entretenir sa force et fait montre d'une détermination à toute épreuve… Que cache donc cette surprenante fureur de vivre ?


Intriguée par un résumé alléchant, il me tardait de découvrir ce court roman d'Ivan Repila. Une heure suffit pour venir à bout du calvaire et de l'horreur vécus par ces deux frères et c'est déjà plus qu'il n'en faut à tout lecteur un tant soit peu sensible ! Une heure durant laquelle on a l'impression de toucher le fond, de suffoquer dans ce puits profond et oppressant où l'on ne se nourrit que d'insectes et d'eau croupie. En seulement une heure, l'auteur repousse la nature humaine dans ses derniers retranchements, menaçant de céder au pire à tout moment. Une heure de plongée au coeur d'une torture innommable et incompréhensible dont on ressort meurtri et chamboulé.


Avec ces personnages sans nom et sans âge, son puits perdu au beau milieu d'une forêt et cette notion de l'interdit liée au sac, Ivan Repila utilise tous les éléments du conte et nous livre une interprétation cruelle et sombre bien éloignée des contes de fées à la sauce Disney et bien plus proche des versions de Charles Perrault ou des frères Grimm… L'écriture est concise et entraînante et les chapitres sont découpés en fonction du nombre de jours d'emprisonnement, instaurant ainsi une tension à mesure que les jours défilent…


« le Puits » est une parabole qui prend la forme d'un huis-clos étouffant, faisant ressortir la nature profonde de l'homme et le poussant au-delà de ses capacités pour survivre. Une fable terrible et amère sur l'amour fraternel, la haine, la vengeance, mais aussi l'espoir et la persévérance. Une lecture prenante qui ne peut pas laisser indifférent…


Challenge Variétés : Un livre lu en une journée
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Perturbant ce Puits ! Petit de par les Pages, mais Puissant. Pratiquement toute l'action se passe au fond d'un puits dans la forêt où se trouve deux frères le Grand et le Petit. Pas de prénoms ? Comment survivre ? Qui les a poussé là-dedans ? Un conte d'aujourd'hui aux références des classiques sur l'abandon, l'enfermement, la solitude, la rage, l'amour et la haine entre frères, le besoin de protection, la faim et la soif de la vie, la vengeance. Pas évident de décrypter le message. Tout en le lisant, il m'est souvent venu à l'esprit le passage de Louis Sachar, je ne sais pas pourquoi. Des enfants aussi, mais eux creusaient des trous. J'aimerai tellement en dire plus sur ce puits. Difficile de mettre les mots sur ce qui se bouscule dans ma tête.
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J'ai remarqué ce livre sur une table du Furet du Nord, à Lille, parmi d'autres présentés comme des chefs d'oeuvre méconnus. La couverture et le titre m'ont tout de suite attirée.Ces loups hurlants, parmi les arbres, au bord d'un trou obscur étaient fascinants.Et la quatrième de couverture a confirmé mon intérêt pour ce roman espagnol.

Plongée immédiate et brutale dans les entrailles de la terre, dans l'antre maternel, avec deux frères, le Grand et le Petit. Ce court récit, que l'on peut voir comme une parabole (notamment par cet anonymat des prisonniers du puits et l'interdiction qu'ils ont de toucher au sac de nourriture destiné à leur mère) offre un huis-clos étouffant, horrible,mais hypnotique. On ne lâche plus le livre, une fois commencé,happé par cette spirale infernale de l'enfermement.

Le lecteur s'interroge sans cesse: vont-ils pouvoir sortir ? L'un d'eux sera-t-il sacrifié ? le sentiment fraternel va-t-il subsister ? Quelle est cette ombre qui les observe du haut ? Les loups vont-ils attaquer ?

Au fond du puits s'exacerbent, sous l'effet de la faim, de la soif et de la peur, les pulsions les plus viles, primitives: désirs de crime, de cannibalisme, de suicide aussi.

Au fond du puits s'enflamme l'imagination,brûlent les hallucinations, confinant à la folie.

Mais la tendresse ne disparaît pas complètement, c'est une lumière, fragile certes, qui adoucit les contours froids et tranchants de cet univers souterrain désespérant.J'ai aimé en particulier les soins affectueux que le Grand apporte au Petit, très malade et affaibli.

Le texte est beau, malgré l'horreur évoquée, dans son réalisme nu teinté de poésie fulgurante. Lorsque le Petit se perd dans ses délires, souffrant de la soif, " il voit des rivières, des lacs.Il imagine des déluges aux goûts variés, des nuages de citron, puis des torrents d'orange douce"...

La fin est déchirante, et prend une dimension symbolique pour tout un peuple témoin, elle est porteuse d'espoir.

Ce livre n'est peut-être pas pour moi un chef d'oeuvre mais sa singularité nous frappe, il éveille en nous des émotions fortes, il ouvre la boîte de Pandore de nos instincts cruels, primaires.

Un puits des origines, aux reflets terrifiants, où se noient nos illusions.
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critiques presse (1)
Chro
16 décembre 2014
[...] il manque à ce récit appliqué, par ailleurs recommandable, la distance et la magie qui lui donneraient sa vraie dimension, ainsi qu’un biais pour empêcher la répétitivité inhérente au scénario (difficile de ne pas tourner en rond quand tout se passe dans cinq mètres carrés sous terre). Un coup d’essai qui vaut qu’on y jette un œil, malgré tout.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
- Enferme un homme, n’importe qui, dans une cage, dit le Petit.

Donne-lui une couverture, un coussin en plumes, un miroir et une photographie de ceux qu’il aime. Trouve le moyen de lui donner à manger, puis oublie-le là pendant quelques années. Dans ces conditions et dans la majorité des cas, le résultat sera le suivant : un individu apeuré, réduit à la culpabilité, moulé dans la forme même de la cage.

De manière très exceptionnelle, poursuit-il, le sujet en question mourra par atrophie des organes vitaux, deviendra fou en se regardant dans le miroir ou sera condamné à un état végétatif sans appel.

Par ailleurs, chez les êtres sujets à la rébellion, incapables de dominer leur esprit critique, la détention prolongée est impossible : enferme l’insurgé dans une cage pendant plusieurs années et il réussira à s’échapper, à se suicider méticuleusement avec le moindre objet, ou mourra en taillant son propre corps en pièces pour passer à travers les barreaux. Le véritable problème reste cependant celui de la nature fertile de ces insoumis : lorsque l’un d’entre eux meurt, deux autres le remplacent.

Tiens bien compte à présent de ce qui a été dit, et imagine des cages pendues aux toits des cafés, des librairies, des églises, des hôpitaux et surtout de toutes les écoles ; qu’il y ait au moins dans l’une d’entre elles un de ces perturbateurs, un de ces sujets déviants et anticonformistes.

Imagine les discours qu’engendreraient du haut de leurs autels ces corps tordus et concaves, excités par une foule coupable. Que de perverses manifestations de lucidité s’abattraient sur le monde durant leur règne ! Imagine-toi le détenu d’un hôpital : témoin des maladies et des décès, droit et beau comme un canon à souvenirs bleu. Ou le captif d’une église : presque aveugle, forcé au silence lugubre des prières et des cérémonies. Imagine cet homme, sage comme une fleur fanée, recroquevillé dans la position typique du prisonnier et qui, tous les hivers au premier vent d’ouest, essais de s’envoler.

Imagine...

Imagine que je puisse fabriquer la clé de toutes ces cellules. Pendant des années et des années, nous attendrions que le monde se soit définitivement habitué à cacher les hommes derrière des barreaux, que la tradition et l’empathie aient contraint ces êtres perdus, aliénés, cloisonnés, à devenir le produit d’un modèle social de stockage collectif, une génération d’animaux domestiques, une race de meubles et de momies... Alors à cet instant, et à cet instant seulement, nous les libérerions.
Qu’ils soient comme le feu, l’été invincible de tous les hivers.

- Et le monde serait à nous, mon frère, conclut-il.
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— Enferme un homme, n’importe qui, dans une cage, dit le Petit.
Donne-lui une couverture, un coussin en plumes, un miroir et une photographie de ceux qu’il aime. Trouve le moyen de lui donner à manger, puis oublie-le là pendant quelques années. Dans ces conditions et dans la majorité des cas, le résultat sera le suivant : un individu apeuré, réduit à la culpabilité, moulé dans la forme même de la cage.
De manière très exceptionnelle, poursuit-il, le sujet en question mourra par atrophie des organes vitaux, deviendra fou en se regardant dans le miroir ou sera condamné à un état végétatif sans appel.
Par ailleurs, chez les êtres sujets à la rébellion, incapables de dominer leur esprit critique, la détention prolongée est impossible : enferme l’insurgé dans une cage pendant plusieurs années et il réussira à s’échapper, à se suicider méticuleusement avec le moindre objet, ou mourra en taillant son propre corps en pièces pour passer à travers les barreaux. Le véritable problème reste cependant celui de la nature fertile de ces insoumis, blottie au cœur de la conscience de l’homme : lorsque l’un d’entre eux meurt, deux autres le remplacent.
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Dans son rêve, le puits est aussi grand qu’une ville. Ses habitants sont affamés parce que la terre n’en peut plus, disent certains. Le Petit ne se souvient pas de la vie à l’extérieur du puits, mais le Grand est plus âgé, il a de la mémoire, lui.
- Ils avaient besoin de place en haut, répond-il invariablement quand le Petit demande pourquoi ils vivent dans un endroit si sale.
- Ils sont beaucoup là-haut ?
- Non. Ils sont très peu.
- Donc c’est tout petit en haut ?
- Non. C’est très grand.
- Je ne comprends pas.
- Là-haut, ils ont le pouvoir.
[…]
- Quand on sera là-haut, on fera une fête.
- Une fête ?
- Oui
- Avec des ballons, des lumières et des gâteaux ?
- Non. Avec des pierres, des torches et des potences.
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Quelques heures plus tard, le Petit comprend que le puits n’est pas un puits mais un pressoir, et son frère, un fruit plein qu’il doit moudre pour en extraire l’huile, comme cela se fait avec les olives. Il le frappe d’abord à coups de pierre, mais la manœuvre est lente et épuisante. Alors il construit un moulin à sang tiré par des bœufs ; attelés à un essieu, ils font tourner une immense meule, qui broie la chair, les os et les entrailles pour en obtenir une pâte humide. Il la verse ensuite dans le crâne vide de son frère et invoque la pluie, qui se présente sous la forme d’un robinet ; ce mélange sécrète un liquide opaque et lourd, impossible à mâcher ou à boire, mais qui cependant calme sa faim, sa soif, tout.
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[incipit]
– Impossible de sortir on dirait, dit-il. Puis il ajoute : Mais on sortira.
Au nord, entourée de lacs grands comme des océans, la forêt s’étend jusqu’au pied d’une chaîne de montagnes. Au milieu de la forêt, il y a un puits. Le puits fait environ sept mètres de profondeur et ses parois irrégulières forment une muraille de terre humide et de racines, son embouchure est étroite et sa base plus large, comme une pyramide vide et émoussée. De veines lointaines en galeries affluentes de la rivière, une eau sombre s’écoule au fond du lit, le tapissant d’un dépôt terreux et d’une boue piquée de bulles qui, en éclatant, restituent à l’atmosphère son parfum d’eucalyptus. Peut-être à cause du mouvement des plaques tectoniques, ou de la continuelle brise tourbillonnante, les petites racines s’agitent, se retournent et paradent en une danse lente et angoissante qui évoque les entrailles des forêts dirigeant lentement le monde.
Le frère aîné est grand. Il gratte la terre pour former des marches, mais lorsqu’il y pose le pied, tout son corps s’affaisse et le mur s’éboule.
Le frère cadet est petit. Assis par terre, les bras autour des jambes, il souffle sur la blessure fraîche qu’il a au genou. En se disant que le premier sang coule toujours dans le camp des plus faibles, il observe son frère tomber, une, deux, trois fois.
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