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Denoël [corriger]

Les Éditions Denoël ont été fondées en 1930 par l`éditeur belge Robert Denoël et son ami américain Bernard Steel. La maison d`édition connaît son premier succès avec la publication en 1932 de Voyage au bout de la nuit de Céline. Elle publie aujourd`hui une centaine de titres par an,dans les domaines de la fiction française et étrangère, des documents d`enquête et de témoignage, des essais, et de la bande dessinée.

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Les garçons sous la pluie

Dans Le temps de la poupée, Sharon se rend compte que Rowena son bébé a disparu de son berceau dans sa chambre, remplacée par une poupée en plastique. La névrose post-natale se développe avec le mythe du kidnappeur qui conditionne l’instinct maternel dans une nouvelle à l’ambiance psychotique assez inquiétante pour recouvrir le décalage presque humoristique du délire égocentré.

Dans L’étang, Paula retourne vingt-cinq ans après avec sa fille Richie au bord de l’étang de son enfance dans lequel son cousin Jeffrey s’est noyé après une dispute. Le fantastique psychologique est macabre, découlant de l’obsession pour un passé toxique qui envahit le présent et concrétise les angoisses familiales, les fantômes de la culpabilité.

Dans Dans le noir, Jan et Jonas assistent encore aux violences que leur père fait subir à leur mère, cette fois tombée dans le coma. Cette nouvelle allie le réalisme de la violence faite aux femmes et des traumatismes de l’enfance à un fantastique vaporeux d’une sorte d’invisibilité relative, d’effacement des deux enfants qui devront repousser le déterminisme et la fatalité.

Dans Résurrections, prix raisonnables, Humphrey découvre à l’occasion des obsèques de son beau-père la pratique répandue consistant à remplacer à volonté les défunts par des copies robotisées. Cette nouvelle classique déploie un humour désabusé et paranoïaque face à une immortalité retirant tout sens au deuil et à l’existence.

Dans Le pouvoir du nom, une jeune découvre en parlant à sa mère qu’elle est une hermétique douée d’un talent surnaturel, élevée dans l’ignorance de son père. Cette quête d’identité se construit sur une révélation et une confrontation magique avec le pouvoir sur les autres et sur soi.

Dans Un pacte avec Dieu, la femme de la nouvelle précédente échappe à ses parents pour se réveiller dans un lit d’hôpital après un accident de la route. Cette suite permet de développer un peu plus ce monde surnaturel d’une substance et d’une temporalité manipulées, confrontant le personnage principal à l’éthique et au fait religieux, à l’altruisme et au pouvoir sur les autres.

Dans Une nouvelle vie, Millie est une vieille qui se voit proposer un cadeau par un djinn sorti de la lampe qu’elle astiquait. Cette courte nouvelle poétique à chute est une variation sur le thème du carpe diem, conte inversé sur le temps et l’existence.

Dans Les garçons sous la pluie, Delia est déprimée par le temps froid et humide en observant des silhouettes qui attendent sous la pluie dans la rue. Une nuit elle rêve que l’une d’entre elles disparait et, au matin, son mari lui révèle qu’un adolescent a été retrouvé mort près de chez eux. Le fantastique psychologique est lesté d’une inertie dolente et d’un mesmérisme métaphysique qui traversent les ombres du quotidien.

Dans Vivre et mourir un peu, Jess et Jim sentent le monde mourir de leur hôtel aux Pays-Bas. Cette nouvelle aux accents surréalistes illustre l’entropie ressentie et la fin programmée de l’humanité.

Les nouvelles éparses de ce recueil développent un fantastique paranoïaque avec une obsession pour la parentalité et la maternité, une fascination pour les raisons cachées qui s’agitent derrière le voile de la réalité.
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La bibliothèque des coeurs cabossés

J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce roman. Il y a un petit côté "Virgin River" qui n'est pas pour me déplaire. Certes, l'histoire est très cliché et attendue. Néanmoins, c'était sympa de suivre les aventures des habitants de ce petit village américain.

Les différents personnages rencontrés sont attachants chacun à leur manière. Evidemment, une romance est au cœur du récit. J'avoue que l'histoire est un peu cul-cul, mais pas au moins de donner envie de vomir. Comme on peut s'y attendre, la fin est heureuse et nous entraine dans un monde de Bisounours.

L'autrice parle beaucoup de livres, ce que j'ai particulièrement aimé.

En bref, le roman n'était pas incroyable et ne révolutionne pas le genre feel good. Cependant, c'est sympa de lire de temps en temps ce genre d'histoire sans prise de tête et toute douce.
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L'indésirable

J'ai pardonné à un roman choisi pour mes vacances, écrit par Sarah Waters, de ne pas contenir autant de romances lesbiennes que j'étais en droit de les attendre. Magnanime, je l'ai noté trois étoiles dans mon classeur.



C'est que je n'ai pas d'autre exemple de roman fantastique contemporain. C'est admirablement fait, dès le titre (v.o. the little stranger).



Enfant d'une modeste famille, Faraday est vivement impressionné par une visite à Hundreds, le domaine des Ayres, famille aristocrate locale. Des années plus tard, petit médecin de campagne, célibataire sans le sou, il voit ce souvenir ressurgir lorsqu'un imprévu le conduit à se rendre au manoir pour des soins.



Il découvre alors une propriété à l'abandon, bien loin de l'image qu'il en conservait, et une famille à l'image des lieux. Un fils revenu blessé de la guerre, une mère fatiguée, une fille au physique ingrat qui porte le domaine à bout de bras, un personnel de maison décimé.



L'atmosphère historique est très bien rendue, comme toujours chez Sarah Waters, je ne peux pas lui enlever ça. Ils sont parfaits ces aristocrates dont le déclin est d'ores et déjà consommé mais qui cachent les trous dans les moquettes, sont prêts à se priver de tout pour claquer ensuite les ressources économisées dans une fête qui n'a aucun autre but que de conserver les apparences d'une époque faste passée et qui s'accrochent à leurs pierres croulantes au lieu de lâcher le morceau.



Les relations entre les personnages, rien à redire non plus. C'est intelligent. Sans énorme surprise mais bien mené.



J'étais partie pour vous parler du titre et je me suis égarée... Petit à petit, le médecin multiplie les visites et l'atmosphère du manoir s'assombrit. De drôles de choses arrivent... S. Waters aime bien le surnaturel, elle nous a déjà fait le coup avec Affinités. Ici, il n'est jamais bien facile de démêler le vrai du faux. L'indésirable n'est peut-être pas celui qu'on croit. Dans une vieille baraque isolée, qui prend l'eau de partout, que sont quelques bruits et tâches sur les murs ?



Jusqu'au bout,...
Lien : http://talememore.hautetfort..
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