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EAN : 9782246826651
224 pages
Grasset (13/10/2021)
3.88/5   16 notes
Résumé :
La sonnerie du collège retentit. Lucie, 13 ans, arrache d’un coup de dents un bout de l’oreille d’Enzo, un camarade de classe qui a posté sur Facebook un répugnant montage d’elle. Le sang coule. Et la sentence tombe : elle est exclue de l’école. Ça ne suffit pas pour le père d’Enzo qui se présente au HLM de Lucie et de sa mère célibataire Juliette. Il leur réclame 1 000 euros, sinon il portera plainte pour agression.

Lucie veut régler sa dette. Le t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Parce qu'Enzo a publié sur Facebook un photomontage pornographique la représentant, Lucie, 13 ans, sa camarade de classe, lui arrache un morceau d'oreille et le mange. Malheureusement, sa mère, aux prises avec ses démons intérieurs, ne peut pas lui venir en aide, et le père est aux abonnés absents. ● L'intrigue est bien menée et le récit est dynamique, mais ce roman vaut surtout par son style, magnifique, envoûtant, véritable stylisation du langage des jeunes. le lecteur est plongé dans l'univers de cette jeune fille et ne peut s'en détacher. Les pages se tournent toutes seules. le début et la fin, notamment, sont remarquables. Une réussite.
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Pour un 1er roman,c'est un électrochoc !!
D'une désespérance et d'une noirceur à vous couper le souffle!!

Sans le faire exprès, l'héroïne s'appelle aussi Lucie,et non: Lucy in the sky de Pete Fromm( voir ma crtique).
Une ado de 13 ans que vous avez peut-être, un jour,croisée dans la rue : Lucie,une gosse des cités H.L.M,au look indéfini : jogging/basket. Une gosse comme il en existe tant.Elle vit avec sa mère, femme de service dans un hôpital, qui vit dans son passé en écoutant à donf la musique des années 60/70,et qui parfois lorsque c'est trop dur trouve refuge dans l'alcool.
Lucie ne connaît pas son père elle a un frère Sofiane qui est à la Sorbonne un intello quifait la fierté de la famille .
Ayant refusée les faveurs d'Enzo la veille au collège,le matin se rendant en cours elle voit un montage d'elle sur son smartphone avec un sexe d'homme dans sa bouche ! Son sang ne" fait qu'un tour" ,d'un caractère bien " trempé " dû à sa vie,dans un univers qui est loin d'être un monde de bisounours ,elle agresse Enzo: elle lui mord le lobe de l'oreille l'arrache et...... l'avale! Hélas Enzo est hémophile ,devant la gravité et la violence de l'agression ,elle est "virée"du collège et doit passer en conseil de discipline .
Le père d'Enzo sous le prétexte de ne pas porter plainte va leur faire du chantage: elles devront lui verser 1000 euros!
De cette situation ,chacune de leur côté la mère et la fille vont essayer de s'en sortir.
Un récit réaliste où tout n'est que catastrophes qui s'enchaînent,dans un univers sombre décrivant bien la vie des cités ,le mal-être de cette jeunesse .
J'ai eu du mal au début avec le langage reproduit de cette "petite" Lucie et une fois bien " calée" dans l'histoire je n' ai plus lâché lu en 2 heures! Un style effréné ,galopant ,une histoire amère ,réaliste,violente face à la fragilité de cette gamine qu'elle masque par son habillement et sa facon d'être, un roman qui fait réfléchir et que je conseille fortement .

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Lucie, 13 ans, est une collégienne au caractère bien trempé. Et heureusement, car il lui en faut…
Elle évolue dans un climat social assez compliqué ; en cité HLM avec une mère solo accro au jeux télévisés et à la boisson, un grand frère qui a quitté la maison, seule figure masculine pour la jeune fille… leur père est inconnu au bataillon.
Un matin, une vidéo circule dans le bahut… un montage obscène de Lucie… cruauté des réseaux sociaux !
Le coupable ? cet abruti d'Enzo ! Lucie enragée va littéralement lui sauter dessus et lui arracher un bout de l'oreille avec ses dents !!
La collégienne est exclue du collège… et comme si ce n'était pas suffisant, le père du gamin vient les menacer d'une plainte sauf si… Juliette lui trouve rapidement 1000 €, en « dédommagement ». Mère et fille vont devoir trouver cette somme, et Lucie, bien décidée à se débrouiller seule va trouver un emploi pas très… recommandable, pour un patron pas très…fréquentable !

Dans ce roman, l'auteur pointe du doigt plusieurs faits de société très actuels, le cyber harcèlement, la violence, la drogue… avec un récit très brut, fort et sincère. Sa plume est vivante, les émotions sont décrites avec brio par des mots très bien choisis.
Lucie est déjà très mature, la vie ne l'a pas épargné et elle a appris à rendre les coups. Elle est touchante ! On a envie de l'aider à grandir + sainement.

J'ai été happé par l'histoire de ce duo mère fille ! Elles ne se le disent pas, par pudeur j'imagine, mais se portent énormément d'affection, malgré leur maladresses ; Deux amputées du coeur.

Ce roman est immersif et réaliste. Mon attention n'a pas flanchée jusqu'à la dernière page. Il sort le 13 octobre.

Merci Netgalley pour la découverte de cet auteur et de son livre.


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Suite à un photomontage pornographique la mettant en scène, Lucie se venge de l'auteur dudit montage, un camarade de sa classe de 4ème en l'agressant physiquement. Exclue du collège, elle se retrouve seule à rester chez elle en compagnie de sa mère deprimée, quand celle-ci n'est pas au travail comme infirmière. Lucie vit aussi dans la nostalgie de son grand frère parti étudier à la Sorbonne, quant à leur père elle ne l'a jamais connu. C'est un chantage du père du gamin agressé qui va propulser Lucie sur une mauvaise pente...
Ce premier roman est très maîtrisé avec un vrai style incisif. J'ai cependant eu du mal à avoir envie de m' immerger dans cette réalité très sombre et déprimante où la vie est souvent littéralement de la survie (et le roman aborde ce thème avec une certaine ironie 🤫). J'ai fini par m'attacher un peu aux personnages mais ce n'était pas évident.
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Lucie vit seule avec sa mère, dans une cité qui pourrait aussi bien être n'importe laquelle.
En bas les rodéos des scooters, les petits deals et les trainards qui squattent la place du matin au soir…
En haut dans l'appartement de Lucie et Juliette les mêmes rengaines assassines en boucle : un répertoire de musique des années 80 que connaît par coeur Juliette. Elle se rêvait star avec strass et paillettes mais elle n'est qu'une mère alcoolique, désoeuvrée, qui peine à s'occuper de sa fille.
D'ailleurs, c'est plutôt Lucie qui s'occupe d'elle, la ramassant au gré de ses humeurs.
Le frère ainé, lui, a fui l'appartement familial, il a un bagage culturel, il essaie de se construire loin, différemment.

Lucie a fait une connerie au collège : elle a mordu un de ses camarades (un bout d'oreille arraché "à la Mike Tyson"), elle a une bonne raison : le mufle a diffusé un montage bidon sur les réseaux.

En attendant, c'est elle qui doit passer en conseil de discipline et d'ici là elle est exclue…
Une de ses profs veut l'aider, mais Julie est un petit animal blessé qui ne veut pas de cette compassion mielleuse.
Et puis, le père du gamin ne veut pas en rester là : il demande à la mère de Lucie de payer une certaine somme sinon il portera plainte.
Bref tout est cata, sur fond de fin du monde…
Nous sommes dans ce laps de temps, un temps qui devrait être celui de l'attente et qu'il faut donc tuer consciencieusement.

Bruno Lus va le tuer ce temps, et comment ! le langage est celui de Lucie, il est celui de la rue, sans concessions, vrai… Et en même temps sacrément désespérant… Y a-t-il un point de fuite dans ce paysage morose ? Pas sûr.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle tombe sur un poème de Sofiane,lettre d'adieu ,sur la table à repasser.
《 L'enfant a disparu en pleine rue.Je l'ai vu venir.Malgré les têtes brûlées ,les langues qui piquent.N'ai rien pu faire. Ils l'ont moqué,sali,cassé.Lulu! tes crocs dans la cour des grands.Ne mets pas mes Adidas: elles sont trouées.

Le monde est le privilège des pires. Non,les monstres ne se cachent pas sous ton lit--ils ne se cachent pas.Fantôme et violence: à la décharge.Je rêve encore .Lulu! prends ce qu'on ne t'offre pas.Le vice est bien né.

Mort au vent! La naïveté n'est pas une connerie.Mettons du coeur à prendre notre pied--l'amour c'est halal.J'ai fait ma révolution : retour sur mes pas.Un rab de vie pour être qui je suis.Honneur au môme. Lulu! Ne t'arrête pas en chemin. 》( Page 215).
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C'est Lucie qui saigne

Huit heures sonnent .Furieuse ,Lucie presse le pas,lestée par ses tripes.Et en même temps ,elle a l'impression de planer.
Dans un montage ,posté la veille,il lui a mis une bite dans la bouche.L'image à fait le tour de leur classe.Sifflets,moque-
ries,apathie des suiveurs.(Page 7).
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Elle lui tend le sachet.Il l'ouvre, flaire.C'est trop bizarre.Faut surtout pas que Juliette l'apprenne.Lucie regarde le ciel,la main en visière sur ses sourcils.Un ange gardien pourrait toujours apparaître.
La montagne de graisse lui tend les biftons. Réglo. Elle les saisit,les fourre dans la poche arrière de son jean et s'éloigne à reculons. Ils s'épargnent un au revoir.L'envie de reprendre son argent,de dépouiller la gadji ,le titille.Lucie s'en doute,et sait aussi qu'elle ne ferait pas le poids.Elle se retourne,veut se barrer avant qu'il ne se décide à l'attraper. Progressivement ,elle accélère le pas,galope à tombeau ouvert,disparaît. Ouf.Le voilà si loin qu'elle se sent en sécurité--le quintal du monstre l'empêcherait de la poursuivre.
Le petit coeur de Lucie bat la chamade.Portée par sa fierté elle pense au pied qu'elle prendra en étalant le fric--façon clip de rap--devant Juliette et Enzo.Qu'on arrête de la prendre pour une gamine irresponsable serait sa plus belle récompense. ( Page 108/109).
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Dans la nuit, Juliette a vomi. Lucie a pris soin d’elle. Sa connexion à Facebook ? Seulement ce matin. Après avoir enfilé la marinière qu’elle aime d’amour, la Monoprix – « ça vous ira à navire », promettait le slogan qui les avait fait marrer toutes les deux. Après avoir lissé ses boucles noires de brebis galeuse. Après s’être pesée – potelée, sans surprise. Vers sept heures trente, elle zieuta la vingtaine de notifications qui l’attendaient sous l’image monstrueuse : sa tête mal détourée, dérobée sur son profil, arrachée de la photo sur laquelle elle souffle ses bougies d’anniversaire. Treize, en mars. Ju’ avait cuisiné un gâteau au yaourt – son devoir de maman –, et lui avait offert son cochon d’Inde blanc tacheté de marron, Gizmo. Dans sa cage, la roue tourne, tourne, tourne…
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Il se dit qu’il lui apprendrait bien le respect, à cette petite racaille qui veut jouer les dures.
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