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Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782869306417
354 pages
Payot et Rivages (01/04/1993)
4.04/5   26 notes
Résumé :

Sévices est un roman au style aussi direct que bouleversant. La force de la première scène, dans laquelle un groupe de truands, conduit par un chef psychopathe, torture à mort un autre truand soupçonné d'être un indicateur (...) souligne la haine de l'auteur vis-à-vis de toutes formes de mouchardage , et le roman dans son ensemble, qui ne relâche jamais sa pression pendant le moindre paragraphe, produit sur le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Jusqu'ici tout à plutôt réussi à Georges Fowler, le cynique. Assisté de sa femme Jane, il est devenu un roi du porno clandestin, du trash, des snuff movies. Mais quand commence le récit, Georges Fowler est un homme fini. Englué par le dégoût, il n'aspire plus qu'à se laisser submerger par un néant qui aurait la couleur glauque et lumineuse d'un alcool frelaté. Sévices est la lente agonie d'un homme dur qui décide de baisser la garde.

Double niveau de narration, lumières crues du début du roman qui se corrompent au fil des pages, sons qui s'assourdissent au fur et à mesure que le héros se replie dans son étrange caisson d'isolation et que le scotch brouille sa combativité, l'auteur utilise toutes les facettes de son talent pour nous livrer son roman le plus abouti. Un livre qui ressemble à une douloureuse confession.

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Un sommet du roman noir

Je le dis franchement: j'ai failli arrêter la lecture de Sévices au bout de la vingtième page. J'avais l'impression de lire la suite d'un roman, sans que l'auteur fournisse une quelconque explication sur ce qu'il s'était produit avant. Je ne comprenais strictement rien à cette histoire de gangster. Heureusement que j'ai persisté, car je serais passé à côté de ce petit chef d'oeuvre, dont l'atmosphère très noire fait penser aux meilleurs David Goodis, Jim Thompson ou encore Robin Cook.

Le narrateur à la première personne est un roi du porno qui s'est exilé dans une station balnéaire britannique.
Et dans les premières pages, il évoque plusieurs affaires et différents protagonistes, ce qui a le don d'embrouiller un peu le lecteur. le récit est découpé en deux parties qui se chevauchent tout au long du roman: le présent et le passé.
Dans le présent, l'auteur habite un pavillon perdu au bord de la mer et sombre peu à peu dans l'alcool et la folie. le passé nous permet de comprendre les raisons de ce basculement progressif dans la démence.

Au fil des pages, cette histoire de règlements de comptes entre truands s'éclaircit, l'intrigue prend forme, l'écriture de Lewis devient plus fluide, la tension monte, jusqu'au final époustouflant, un final complètement inattendu "à la Shutter Island".
Il faudra plusieurs relectures de certains passages pour saisir toute l'habileté et le talent de cet auteur, mort d'alcoolisme à l'âge de 42 ans. On comprend d'autant mieux pourquoi son anti-héros semble si vrai!!
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Les polars anglais décidemment c'est pas mon truc, pourtant la c'est l'auteur de Get Carter soit de loin le meilleur du genre (enfin au cinéma) mais la pfff.
J'ai lâché l'affaire après 200 pages (il fait que 360 pages pourtant) et c'est rare que je finisse pas un livre.
La construction est originale pourtant, des chapitres de 3 ou 4 pages avec alternance d'un flashback et du présent pour comprendre comment un gangster est obligé de se planquer. Mais voilà c'est vraiment pénible a lire, pas d'empathie, l'intrigue patine, les personnages sont vides, bref on s'emmerde.
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Sévices.
Ted LEWIS.
Mer & brouillard.
J'ai déjà parlé ici même et par trois fois de cet auteur anglais. Dès la préface de Robin Cook (le Robin Cook, le seul l'unique, l'Anglais au béret, pas le microbe au virus qui attends sa vaccination, bref je m'égare) le ton est donné, c'est sombre. Noir comme une Guinness distillée au charbon, comme la houille tirée des mines du nord de l'Angleterre, comme le fond de l'âme humaine!
Un court extrait de cette préface dit ceci :
- Mais pour en revenir au début de mon propos, en lisant « Sévices », j'ai cru comprendre pour quelles raisons son auteur buvait.
Lire la suite :
http://eireann561.canalblog.com/archives/2010/03/01/17070700.html
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Encore un verre.
Eteindre la télé, brancher la chaine stéréo. A plein volume. La symphonie du Nouveau Monde. Accords profonds et chauds. De la chaleur, pour remplir la pavillon. De la chaleur, pour neutraliser le froid glacial du souvenir. Monter le son. Je m'avance vers la chaîne stéréo. Plus fort. Encore une verre. L'alcool et le bruit. Retenir les Euménides à leur place, enroulées, froides dans leurs boîtes. Des Euménides en conserve. Je souris en moi même. Il suffit d'ouvrir les boîtes et de réchauffer.
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Les gens constituent un étonnement permanent ; toutes les choses imaginables sont en eux, mais très peu ont conscience des possibilités qui existent sous la surface qu’ils prennent pour leur personnalité, et encore plus rares sont ceux qui peuvent découvrir ces possibilités, et avoir ensuite le courage de rejeter leur ancien moi comme un vulgaire cocon. Plus tard, au cours de notre vie maritale, elle me confia que, passé un certain stade, elle ne s’attendait pas seulement à tout ce que je laissais sous-entendre de manière désinvolte, mais elle l’espérait avec impatience. Finalement, lorsque les barrières eurent enfin cédées, chaque nouvel aperçu d’un aspect de mon monde ouvrait en elle de nouvelles perspectives, ses réactions renversaient et bousculaient des horizons jamais encore envisagés. Elle était comme une alcoolique avec un laisser-passer à vie dans une distillerie.
Littéralement, après la mort de son mari, elle devint une autre femme.
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Étant réalisé en Angleterre, au lieu de contenir du sexe et de la violence, le film contenait du sexe et des éclats de rire. C’était typique de l’attitude des Anglais vis à vis du sexe, quand le sexe était enveloppé d’humour, le spectateur pouvait se donner bonne conscience en se disant qu’il était allé voir une comédie.
Le film était à peu près aussi excitant que les années de jeunesse, et aussi amusant qu’un dimanche après-midi à Scunthorpe. Mais il rapporterait une petite fortune par rapport au capital investi. Et comme j’y avais mis moi-même
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Un type comme moi, et l’amour. Un boucher est amoureux. Il égorge un animal, il le dépèce, il nettoie le sang sur sa peau, puis il rentre chez lui, il se couche avec sa femme et il la fait crier de plaisir.
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En tout cas, je savais parfaitement ce qu’elle ressentait ; son corps me le disait, et le mien n’avait aucun mal à reconnaître les signaux, car il répondait exactement de la même manière.
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