Vous savez, il a beau faire un bon salaire, il reste que nourrir neuf bouches, ce n’est pas rien. Et c’est sans compter les vêtements, le matériel pour l’école et toutes les autres dépenses… En fait, on est toujours en train de courir après nos cennes pour arriver.
On ne peut pas être bonne en tout, mais entre vous et moi, toutes les mères de famille devraient être habiles en cuisine. En tout cas, chez nous, je peux vous dire qu’il n’y a pas de fantaisie. Que je fasse un pâté chinois ou que j’essaie une nouvelle recette du livre du Cercle des fermières, le résultat est toujours semblable. C’est mangeable, mais ce n’est jamais assez bon pour en redemander.
La vie est marquée d’arrivées et de départs, mais il y a des jours plus éprouvants que d’autres, comme ceux où même l’arrivée d’une personne très chère n’arrive pas à compenser la perte d’une autre aussi chère.
Le plus difficile, c’est quand on s’aperçoit qu’on ne peut pas revenir en arrière, que la personne à qui on s’en est pris durement n’est plus là parce qu’elle a fait exactement ce qu’on lui a ordonné : elle est partie
Il y a autre chose que l’argent dans la vie. Le plaisir d’être aimé par quelqu’un. Le plaisir d’être attendu chaque fois que l’on revient à la maison. Le plaisir de pouvoir compter sur quelqu’un… Je ne pouvais espérer une meilleure vie que celle que j’ai.