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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un autre roman noir de lu, un de plus... Cette addiction est sévère et mon médecin m'en a prescrit beaucoup pour le bien de ma santé mentale. En "traduction intégrale", pour bien faire, ce que je fis avec ce roman nouvellement traduit correctement !

Dashiell Hammett, je le connaissais de par "Moisson Rouge", alors je me suis lancée sur cet autre roman noir qui se passe dans le milieu politique et ses quelques magouilles...

Qui a tué le fils du sénateur Henry ? Nul ne le sait, pas même Ned Beaumont qui l'a trouvé gisant raide mort dans une ruelle sombre.

Pourtant, tous les regards se tournent vers Paul Madvig, le politicien qui tire les ficelles de la ville et principal soutien du sénateur dont il doit épouser la fille Janet.

Ned, bras droit (et gauche) de Madvig n'y crois pas trop et il décide d'enquêter à sa manière, qui est loin d'être très catholique...

Oubliez les enquêteurs classiques et traditionnels, munis d'une loupe et de petites cellules grises. Nous sommes dans un roman noir et l'enquêteur est aussi véreux que son politicien d'employeur.

L'atmosphère de cette Amérique des années 30 est sombre, remplie de magouilles, de guerre des gangs pour avoir la main mise sur la ville. On patauge dans les jeux politiques, toujours ambigus, on nage dans la corruption, on côtoie les gangsters, on s'amuse dans les tripots avec des jeux de hasard... On boit de l'alcool et on se prend quelques coups dans la tronche.

L'auteur ne nous épargne rien dans son récit : si Ned boit un verre ou dévore une omelette au bacon, on le saura. Idem s'il mâchouille un cigare.

Les protagonistes, nombreux, seront découverts au fur et à mesure, lorsqu'on suivra l'enquête de Ned Beaumont. Ils sont tous sombres et il n'y en pas un pour relever l'autre.

Nous sommes dans une sorte d'intrigue policière mâtinées de joutes politiques pour le pouvoir, où tous les coups, surtout les bas, sont permis. Niveau castagne, ça bastonne à fond, le tout sur fond d'histoires d'amour compliquées et de trahisons en tous genres.

Une écriture au cordeau, sans fioritures, brute de décoffrage et pour la première fois dans sa traduction intégrale. Avec un final assez "étrange", mais inattendu.

Pour ma part, j'ai préféré "Moisson Rouge"... mais ceci n'est que mon avis. En tout cas, si vous voulez découvrir le fameux "hard boiled", ce livre en fait partie.

Moi, je compte bien découvrir aussi "Le faucon Maltais" du même auteur.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Aux Etats-Unis, alors que le lundi noir est passé par là et que la Prohibition coule des jours heureux, Taylor Henry est retrouvé mort dans la rue par Ned Beaumont. Il va mener l'enquête pour disculper son ami Paul Madvig, en pleine campagne électorale, et sur qui pèsent d'affreux soupçons.
La corruption est un art de vivre, les intimidations musclées voire le meurtre sont le quotidien des voyous à la solde des candidats.
C'est dans cette ambiance que le lecteur suit les tribulations de Ned Beaumont.
Fausses preuves, pièges, chantage, tous les ingrédients du roman noir sont distillés avec force dans ce roman.
J'ai trouvé cette lecture laborieuse. J'ai fini par perdre intérêt à l'intrigue car j'avais des difficultés à situer le contexte et la place des personnages. Beaucoup de détails descriptifs sur les tenues vestimentaires, la décoration des lieux, de dialogues qui m'ont apparu inutiles. Néanmoins, c'est parfait pour un scénario et du reste deux adaptations ont été tournées en 1935 et 1942.
En conclusions, il s'agit d'un roman noir typique des années 30. Je pense que mon absence de conviction est davantage liée au genre qu'à l'oeuvre car l'adaptation du Faucon maltais du même auteur m'avait laissée plus que perplexe.
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Sous le prisme d'un détective improvisé, nommé joliment Ned Beaumont, Dashiell Hammett pose minutieusement les jalons d'une intrigue policière, prenant soin de laisser des vides pour offrir au lecteur les plaisirs de l'incertitude. Ces nombreux non-dits accentuent l'atmosphère étrange du roman. Il n'y a aucune indication spatiale et temporelle, mis à part une excursion à New-York permettant de supposer que la ville servant de décor aux événements se situe plutôt vers la côte Est. Même absence d'indications pour le personnage central de l'intrigue, un certain Paul Madvig, sorte de grand manitou des affaires politico-financières de la ville. Là encore, le lecteur en est réduit à faire des suppositions. Ces lacunes font le charme de cette oeuvre, peut-être l'une des recettes du succès populaire de Dashiell Hammett.
Même si La clé de verre est d'un grand classicisme par sa forme et sa construction - on y retrouve tous les ingrédients propres au genre – l'auteur réussit à exposer, de manière anodine, les rouages d'un système dans lequel responsables politiques et grands mafieux n'hésitent pas à fouler au pied tout principe de morale pour pérenniser leurs sales affaires, et où même le héros n'est pas indemne de tout reproche.
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