Je sens que je vais vous énerver avec cette chronique qui va un peu à contre courant de la grande majorité. Mais comme on dit … ce n'est que mon avis !!! Et puis on peut aimer une autrice et dire ce qui nous dérange non ?
Cette année, Virginie a choisi la sororité comme thème principal de son roman. Ses héroïnes, Agathe et Emma Delorme, se retrouvent dans la maison de leur grand-mère, pour une semaine de vacances. Et pourtant, ça faisait cinq ans que les deux soeurs ne s'étaient pas vues !
J'ai bien aimé la construction narrative qui, entre les souvenirs d'hier et ce moment de retrouvailles entre soeurs, reconstitue pièce après pièce, le puzzle de leurs vies. Il débute pour l'occasion à la naissance d'Agathe, la petite dernière, …. celle qui a volé la vedette à son aînée !
Au fil des pages, je comprends dans quoi elles ont puisé la force du lien qui les unit. Je comprends aussi la source de cet amour incommensurable pour leur grand mère.
Dans cette valse à deux temps, j'ai ri aux éclats. Parce que la grande force de Virginie c'est son humour, son auto dérision, son art de la métaphore ou du jeu de mots. Un humour qui contrebalance la gravité et le nombre d'événements qui ont terni la vie de ces 2 soeurs (deuils, violence, hérédité, maternité, alcoolisme, divorce, bipolarité, maladie…).
Alors déjà, je sors ce roman du genre « feel good » dans lequel on le range par habitude, car il n'a plus rien du genre. Mais je suis dans le même temps frustrée de voir des sujets aussi graves si peu développés. Peut être y en avait-il justement trop ?
J'avoue que j'ai la nostalgie des « vrais feel good » de
Virginie Grimaldi, ceux d'avant. Moi qui ne suis pas amatrice du genre, je peux vous dire que les siens, je les guettais tous les ans. C'était mon petit moment de grâce.
Mais ce que je découvre ici, c'est pas ça du tout. Et l'humour, aussi percutant soit-il, n'y change rien.
Pour autant je n'ai pas honte d'avouer avoir pleuré comme une madeleine à la fin, car…
J'ai eu une soeur moi aussi 😢