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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alix, romancière se voit embarquée sur l'île de Groix pour l'animation d'un atelier d'écriture.

Comme tous les romans "Feel Good", aucuns des participants âgés de 20 à 86 ans, ne sont là par hasard. Chacune des histoires est jolie et reflète la vraie vie.

Lorraine Fouchet prend le pied de développer le récit à travers les yeux de chaque "écrivant".

Je n'ai pas accroché, même pour Mary si touchante. J'aurai peut-être apprécié un propos plus personnifié et moins uniforme pour chaque protagoniste (j'avais l'impression de lire à chaque fois le même intervenant racontant une autre histoire).

Ça n'a donc pas matché pour moi.
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Et me voici une fois encore avec un livre que j'ai certes lu sans déplaisir, mais pour lequel je ne comprends pas les notes quand même assez élevées qu'il a obtenues. Ici, on parle d'une moyenne autour de 16,5/20 (un peu moins chez Livraddict, un peu plus chez Babelio) : ce n'est pas un carton plein, mais c'est quand même beaucoup, beaucoup, pour un roman que moi je qualifierais tout au plus de « gentillet ».
Vous allez me dire : ce mot n'existe pas ! Et pourtant, c'est bien ce néologisme de mon crû qui lui convient le mieux, selon ma propre perception.

Une autrice célèbre, 6 apprentis écrivains très différents, motivés par diverses raisons (qui n'ont parfois pas grand-chose à voir avec l'écriture, faut-il le préciser ?), et hop on les rassemble sur une île pour une semaine d'atelier. Bon, déjà l'idée n'est pas neuve : je me réfère à « Au soleil redouté » de Michel Bussi, que j'ai lu tout fin 2020, c'est-à-dire à une époque où je n'explorais pas mon ressenti face à un livre comme je le fais désormais… mais quelle différence ! On le sait : comparaison n'est pas raison, et je n'ai aucune intention de comparer les deux romans – d'autant plus que, à part quelques ingrédients de base, les deux n'ont vraiment pas grand-chose en commun ! Il n'en reste pas moins que ce précédent était plein d'une force propre à son auteur (qu'on aime ou qu'on n'aime pas !), alors qu'ici, on est bien davantage à la limite du feel-good sans grande réflexion, des thèmes passe-partout intemporels, et abordés comme un caresserait le dos d'une main avec le bout d'une plume, dans une délicate attention mais sans vraie consistance.
C'est bien cela qui crée ce qualificatif : « gentillet ». Oui c'est un gentil petit livre, qui se lit hyper-rapidement en plus, mais qui parle de thèmes déjà 1.000 fois abordés, sans nouveauté qui m'ait semblé transcendante ; et avec une certaine sensibilité, oui, mais pas suffisamment pour que je verse la moindre larme, alors que je suis généralement prompte à me laisser aller à mes émotions quand je lis !

Bien sûr, l'autrice a anticipé la chose, et ça m'a presque fait sourire, quand elle dit que toutes les histoires ont déjà été racontées, mais pas avec les mots propres à chacun. Elle donne presque l'impression de se couvrir elle-même ! Il y a quelques exemples à travers tout le livre ; je retiens celui-ci, ces quelques phrases qu'elle met, comme par hasard, justement dans la bouche de son écrivaine, dans une interview où cette dernière explique pourquoi elle a accepté d'animer cet atelier qui fait l'objet du livre (aux 11% de l'ebook) : « (…) Ce sont des femmes et des hommes qui aiment lire et écrire. La littérature n'est pas le privilège de quelques-uns. Tous les sujets ont été traités, toutes les histoires ont été écrites. Mais pas par eux. Chaque voix est unique. »
Oh ! je ne vais pas débattre ici de la pertinence de tels propos, mais clairement, ils ne peuvent me laisser tout à fait indifférente. Ils sont sans aucun doute très vrais, indéniablement, sans que ce soit une vérité absolue. Pour la petite histoire, dans les quelques ateliers auxquels j'ai été autrefois en tant que participante, l'animatrice nous disait justement, avant chaque projet, de réfléchir si notre histoire en gestation apportait quelque chose de nouveau à nos potentiels futurs lecteurs ; sinon, il fallait peut-être revoir le projet... et j'avoue que je suis un peu restée sur cette idée de départ qui m'avait semblé alors tellement évidente!
Ainsi, même si les quelques phrases de l'autrice / de la protagoniste citées ici ont sans doute des accents de vérité, ça sonne un peu aussi comme une justification « de facilité » de la part de l'autrice, aussi bien quand il s'agit de ses personnages, que de cet énième livre de sa plume, qui n'apporte effectivement – à mes yeux – pas grand-chose de follement excitant.

Tout cela étant dit, je comprends parfaitement qu'un tel livre, avec son petit côté gentillet (désolée, il fallait que je le répète) façon feel-good puisse plaire… mais pour moi, maintenant qu'il est refermé, c'est comme s'il ne restait que du vide. L'autrice applique ici avec une grande méticulosité (voulue ou non, allez savoir) une « recette » que sa personnage principale donne à ses apprentis écrivants – et elle donne, sur deux pages de mon téléphone, l'exemple selon lequel « Les écrivains sont des artisans, ils émondent, ils étêtent, selon le principe des oranges de Fernand Raynaud (…). Un patron voit son employé devant un étal, avec une ardoise sur laquelle il a noté : « Ici, on vend de belles oranges pas chères. » le patron va lui prouver, étape par étape, que tout ce qu'il a écrit est superflu. » (37% de l'ebook) Et cette histoire continue jusqu'à la conclusion que l'ardoise était inutile, que les oranges se suffisent à elles-mêmes.
Mouais… Pour le coup, elle a indéniablement beaucoup trop émondé son texte, il ne reste qu'un essentiel très direct, des phrases courtes et qui se veulent sans doute percutantes (mais qui ne m'ont pas percutée, à peine touchée parfois) ; à force de vouloir enlever le superflu, elle a aussi enlevé tout ce qui pouvait donner un peu d'épaisseur, un peu de vraie saveur (même superflue, c'est le principe de la cerise sur le gâteau après tout ! qui ici est donc manquante…) à l'ensemble.

En conclusion, je ne peux donc que répéter que j'ai passé un moment pas désagréable avec ce roman gentillet (bah oui !) et des personnages sympathiques et/ou vaguement attachants, mais les sujets traités l'ont déjà été 1.000 fois et n'apportent rien de bien nouveau à aucun moment, ce qui exsude bien un peu d'ennui. En outre, l'autrice a choisi, semble-t-il, d'écrire dans un style volontairement très dépouillé, avec le revers que l'histoire en perd toute consistance, toute épaisseur qui la rendrait réellement touchante.
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L'auteure, Lorraine Fouchet, a exercé une autre profession :

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