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EAN : 9782298146301
447 pages
France loisirs (01/10/2018)
4.02/5   54 notes
Résumé :
Auteur à succès de thrillers, John Conroy reçoit une lettre d’une certaine Sharon Palmer, accompagnée d’une clé USB. Fille d’un millionnaire, Sharon est une icône du cinéma underground. Selon la rumeur, la projection de son dernier film Le Neuvième Fragment aurait fait basculer ses spectateurs dans une folie suicidaire. Il ne resterait dans le monde qu’une seule copie du film maudit...
Sur la clé USB, un film gore pour le moins réaliste laisse à John ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le neuvième fragment est une oeuvre cinématographique maudite. Les personnes qui visionnent ces scènes horrifiques sont pour la plupart en proie à des folies suicidaires. La mort ou l'internement en hôpital psychiatrique est leur porte de sortie.

John Conroy reçoit un jour une lettre de la créatrice. Un mot et une clé USB, c'est tout ce qu'il aura. L'auteur de thriller ayant perdu son enfant, va donc tenter de savoir pourquoi il a reçu cette requête. L'enquête commence, les secrets se dévoilent, l'horreur s'intensifie au fil du récit. Bienvenue en enfer.

"Enfin le neuvième cercle, Résidence de Lucifer, patron des Enfers, est une immensité d'eau gelée où sont châtiés les traîtres à leurs parents, à leur patrie et à leur parti, les traîtres à leurs hôtes ; et les traitées envers leur bienfaiteur et les autorités spirituelles. [...] Ce qu'elle avait reconstitué, au travers des neufs fragments, était une représentation contemporaine du paysage infernal tel que l'avait imaginé Dante."

Sharon Palmer est une icône du cinéma underground. Son film est recherché, car depuis la 1ère projection, il demeure introuvable. John ne comprend pas pourquoi elle l'insère dans cette histoire. En allant parler à sa famille, il découvre qu'elle a été kidnappée. Entre lettres, appels et doigts coupés... La vérité n'est plus très loin.

J'ai adoré découvrir les secrets de la famille Palmer. Ils ont tous des problèmes, personne n'est en reste. Les scènes un peu gores sont éparpillées et apportent quelque chose au récit. J'aurai adoré connaître encore plus de choses sur Sharon. Ce personnage est super intéressant.

Une belle découverte.
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C'est à cause ou grâce, je ne sais pas encor, de Nath des « lectures du dimanche » que j'ai acheté ce bouquin. En effet dans son Top 10 découverte 2021 pour Collectif Polar, elle me disait tout le bien qu'elle pensait. Et quand j'ai lu ses mots : « (…) Dans ce récit, rien n'est épargné au lecteur, sauf la surprise immense de constater qu'il s'agit du premier roman de l'auteur ! de quoi interpeller, eu égard à la maîtrise totale de la plume, du rythme, de la profondeur des personnages… Tout ça pour dire qu'une fois qu'on plonge dans les pages, il est difficile d'en ressortir ! (…) », je n'ai pas su résister !
Mais alors que nous raconte « le neuvième fragment »
Auteur à succès de thrillers, John Conroy reçoit une lettre d'une certaine Sharon Palmer, icône du cinéma underground, accompagnée d'une clé USB contenant l'unique copie de son dernier film, le neuvième fragment. Selon la rumeur, cette oeuvre aurait fait basculer ses spectateurs dans une folie suicidaire. En se rapprochant de la famille de la jeune femme, John découvre qu'elle a été kidnappée.
Dans ce premier roman, John Faredes nous plonge dans un roman choral. Notre lecture va alterner entre le récit de John Conroy et le journal intime ou pas de Sharon Palmer et tout cela est entrecoupé des réflexions d'un autre narrateur, un certain Andy supposé fan ultime de la star du cinéma alternatif et souterrain.
Ce qui est étonnant aussi ici c'est que ce roman commence comme un véritable roman psychologique. Conroy perd sa petite fille dans un accident dont il se sent responsable. En plus de perdre son enfant, il voit s'éloigner sa femme qui le fuit de plus en plus. Comme le dis si bien notre auteur « le décès d'un enfant crée inéluctablement un fossé entre les deux parents. Certains parviennent à le surmonter en se soutenant mutuellement, mais on ne peut retrouver une union aussi forte quand le lien qui vous unit, le fruit de votre chair, vient à disparaître de manière aussi brutale. Pour la femme, la souffrance est toujours plus intense. C'est comme si une partie d'elle mourait ; comme si elle était condamnée à vivre le restant de ses jours dans un état fragmenté, incomplet, sans espoir de redevenir un jour entière. » Notre héros voit son couple s'effondrer. Il est pour ainsi dire au bord du gouffre. Mais voilà qu'un fait inattendu survient, une enveloppe contenant une clé USB et notre auteur de polar retrouve une motivation. Une enquête comme dans ces romans. Lui l'auteur devenait le personnage, une espèce de mise en abyme en quelque sorte.
Et puis très vite dans les premiers chapitres, ce roman se transforme en roman d'horreur. Nous découvrons un cinéma transgressif ou toutes les abominations humaines sont données en pâture aux téléspectateurs. Des scènes qu'un hyperréalisme insoutenable pour le commun des mortels.
Et très vite en va se retrouver entrainer dans une histoire complexe où peu à peu les fils de celle-ci vont finir par s'expliquer. Car notre auteur sait manier la plume et son écriture est vive et percutante, son intrigue bien construite et ses protagoniste bien campé. Et j'avoue ce premier roman est une bien belle découverte. J'ai aimé aussi les références musicales et cinématographique qui émaillent ce roman
Alors si vous aimer les thrillers psychologique un poil tordu et gore, ce polar est pour vous.

Lien : https://collectifpolar.com/
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En ces jours heureux où l'espoir renait en même temps que les rayons du soleil et les retrouvailles avec terrasses et ciné, se plonger dans un bon gros roman noir aurait pu être une mauvaise idée. On dirait bien que non.

On peut difficilement en douter ce premier roman marque la naissance d'un prometteur auteur de thriller. C'est vrai, le concept de film qui provoque des réactions extraordinaires n'est pas nouveau-nouveau, on a déjà vu ça dans Ring ou dans le Syndrome E de Thilliez, par exemple, donc on n'est pas forcément surpris de cette partie de l'intrigue qui voit une fiction de cinéma, le Neuvième Fragment, provoquer une vague de suicides ou d'internements psychiatriques chez les spectateurs ayant assisté à sa projection. Ici, on s'intéresse moins au contenu de ce film mystérieux dont il ne reste plus qu'une seule copie dans le monde, qu'à sa réalisatrice, Sharon Palmer. Cette dernière vient d'envoyer une enveloppe contenant une carte ainsi qu'une clé USB à un auteur de thriller, John Conroy. Sur la carte, l'adresse manuscrite des parents de Conroy et la mention « Tempus Fugit » ; sur la clé USB, un film très gore, très réaliste. Il n'en faut pas moins pour interpeller, à juste titre, Conroy, qui entreprend de savoir qui est la Sharon Palmer signataire de la carte. Il découvre qu'elle est aussi la réalisatrice de la vidéo de la clé et plus généralement, une cinéaste icône du cinéma underground, mot poli et class, ici, pour ne pas dire bien trash et complètement barré. Conroy part donc à la recherche de cette Sharon, contacte son père, un célèbre millionnaire, et son frère, un gros connard. (oups pardon, mais là… j'étais obligé). Il apprend très rapidement que la cinéaste a été kidnappée et dès lors s'improvise enquêteur, s'interrogeant sur la raison pour laquelle il se retrouve mêlé à l'enlèvement de Sharon et à sa recherche car tu penses bien que le m échant refuse qu'on prévienne la police.
Le roman alterne intelligemment la voix de Conroy, des extraits du journal intime de Sharon Palmer qui éclaire toute la complexité du personnage et son histoire particulièrement terrible, ainsi que la narration d'un troisième larron, Andy, dont on sait seulement que c'est une sorte de fan de Sharon à la recherche du Neuvième Fragment. La plume de Faredes est efficace, on sent même un certain plaisir à écrire l'horrible et le monsieur ne se gêne pas pour nous décrire le calvaire enduré par les protagonistes. Les personnages sonnent vrai, même si on peut les croire excessifs ; sur leur présent se dessinent les meurtrissures d'un passé tourmenté qui font d'eux des monstres, sortes de chimères à tête de coupable et corps de victime ou inversement.
Toutefois, le roman aurait, à mon goût, sûrement gagné en puissance en évitant quelques longueurs et passages redondants, de flashbacks par exemple, qui n'étaient pas forcément justifiés. Il n'en reste pas moins que le roman se déguste avec intérêt et plaisir ; le petit plaisir coupable de celui qui se délecte du malheur, de l'horreur et du vice. John Faredes sort son 2ème roman, ce mois-ci, ce sera, il me semble, comme une suite qui se déroulera dans le même univers que le Neuvième fragment, et il y a une très forte probabilité que j'y plonge à nouveau.
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Si vous êtes à la recherche d'un roman noir, voire d'un thriller, qui vous bouscule, vous plonge dans l'horreur viscérale et psychologique, alors vous avez frappé à la bonne porte. John Faredes se dresse en jeune maître du genre avec un récit qui va vous embarquer dans une quête de vérité, dans un drame familial intense, violent, sans concession, le tout dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler celle de Seven, The Game ou encore 8mm. Vous l'aurez compris en lisant ces trois références, le neuvième fragment ne fait pas dans la dentelle et vous marquera au fer rouge pour un bon petit moment.

Ce qui est incroyable ici, c'est de savoir que ce roman est le tout premier du romancier. Tout ici, respire la maîtrise de plusieurs genres, de leurs codes et du sens du rythme. John Faredes nous happe par son écriture dans un récit qui nous dépasse et qui nous plonge dans quelque chose qui nous dépasse. le neuvième fragment est marqué par son ambiance, à la fois malsaine, glauque et étouffante, si bien que celui-ci devient finalement aussi dangereux que le film en question…


Il est indéniable que le jeune auteur se fera un nom parmi les grands dans quelque temps, puisque celui-ci nous entraîne dans une frénésie de violence qui pourrait en faire rougir plus d'uns. John Faredes se pose en guide, en connaisseur dans cette histoire et nous offre un questionnement sur l'horreur au cinéma, mais aussi sur la violence qui peut en découler. Mais attention, le neuvième fragment, c'est bien plus que ça. C'est une descente en enfer qui se fait petit à petit, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus remonter à la surface. La violence, on va la vivre, on va la subir, on va la dépasser. Elle est aussi bien physique que psychologique, puisque l'auteur nous montre que celle-ci est partout, aussi bien au sein d'une famille ou dans un couple. Cette violence peut être cachée, mise en pleine lumière ou plus insidieuse. Elle se faufile au quotidien sans forcément que l'on s'en rende compte et elle finit par nous avoir, par nous transformer.
Véritable récit sur la folie qui nous entoure et qui fait partie de nous, le neuvième fragment est un divertissement parfait, sans pour autant laisser de côté la partie psychologique. C'est avec cet aspect que le jeune auteur se démarque d'emblée, puisque cette folie nous accompagne et rythme la vie de chacun des protagonistes et antagonistes. Sans être juge, John Faredes nous dresse le portrait d'hommes et de femmes avides de toucher le graal, quitte à se brûler les ailes.

Lire le neuvième fragment, c'est devoir prendre quelques heures pour soi histoire de terminer le roman dans la foulée. Mais c'est aussi prendre quelques jours pour le digérer, pour faire ressortir toute cette horreur qui a parcouru nos veines. John Faredes livre ici un premier roman d'une qualité rare, un véritable page-turner glauque, complètement fou qui se dévore sans que l'on s'en rende compte. L'histoire finit par nous obséder, par faire partie de nous et nous n'attendons plus qu'une chose : mettre la main sur cette pellicule dont tout le monde parle…

Vous l'aurez compris, John Faredes livre ici ce que je pourrais aisément qualifier de chef d'oeuvre du genre, tant l'auteur maîtrise à la perfection son ambiance, son rythme, ses références. le neuvième fragment vous marquera à tout jamais et vous donnera envie d'en découvrir davantage sur son auteur… Foncez sur ce roman qui est disponible en librairie et dans quelques jours au format poche dans les librairies France Loisirs. En plus, son nouveau roman arrive également à la fin du mois dans ces mêmes librairies (je dis ça, je dis rien).


Lien : https://tomabooks.com/2021/0..
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Un premier roman réussi, qui nous happe dès les premières pages dans une intrigue des plus glauques, des plus sanglantes, des plus prenantes !
On plonge dans l'univers perturbé et perturbant d'une réalisatrice à la famille renommée, connue pour ses films sordides dont l'un, le "9e fragment" du titre, qui a causé le suicide de tous ses spectateurs quelques années auparavant. le jour où celle-ci disparaît mystérieusement, on apprend que son destin est mêlé à celui du narrateur, John Conroy, écrivain de thriller à succès. Il se retrouve malgré lui pris dans une enquête dont il ne peut sortir indemne.

Les personnages ont une psychologie très bien développée et bien décrite, c'est ce qui fait, à mon sens, l'originalité et la force de ce roman. Tout est très cohérent avec leur vécu et nous plonge dans les noirceurs et les vices insoupçonnés de l'âme humaine.

Le style de l'auteur est fluide et agréable à lire, adapté au genre, malgré quelques répétitions de mots et coquilles qui auraient pu être facilement évitées. Mais ce n'est rien, comparé à la qualité de l'intrigue qui me fait bien vite oublié ces erreurs de débutant.

Amateur.e.s du genre, je vous recommande vivement ce roman qui ne vous laissera pas indifférents !
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
La dernière enveloppe suscita davantage mon attention. Il s’agissait d’une simple enveloppe blanche, carrée, sans inscription autre que mon propre nom, écrit avec une élégante calligraphie.
Piqué par la curiosité, je défis le cachet et découvris une carte blanche, ornée d’un liseré argenté et parcourue de cette même écriture délicate. Elle était accompagnée d’une fine clé USB argentée.
Il était écrit :
29, Oak Street
Serenity, Oregon.
Tempus fugit…
Sharon Palmer
Palmer… Ce nom ne m’était pas inconnu.
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En arrivant devant la double porte vitrée, j’aperçus ma sœur au fond de la boutique, derrière le comptoir, en pleine discussion avec deux ados qui semblaient avoir confondu la mode punk avec celle des sans-abri.
« Après, chacun ses goûts, leur disait-elle, mais je persiste à dire que Marilyn Manson, c’est surfait ! Il ne produit plus rien de bon. »
L’air dépité, les deux gamins lui dirent au revoir et, achats à la main, se dirigèrent vers la sortie. Je m’approchai du comptoir.
« C’est une habitude, chez toi, de démoraliser tes clients ? demandai-je, narquois.
— Mon boulot, c’est de les conseiller, non ? répliqua Jodie. Ce n’est pas de ma faute si les jeunes d’aujourd’hui ont des goûts de merde.
— J’aime bien Marilyn Manson, moi.
— Donne-moi au moins un titre d’une ses chansons.
— Bien joué.
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Lisa avait six ans. Elle jouait à l’arrière de notre ancienne maison, dans le jardin sauvage où elle passait la majeure partie de son temps lors des vacances d’été, seule ou avec sa meilleure amie Jill. Carol n’avait jamais voulu qu’on l’entretienne, ce jardin. Elle préférait les étendues irrégulières d’herbes folles, les plantes dispersées en toute anarchie botanique, et surtout, elle adorait le vieux chêne tordu qui ombrageait notre fenêtre sous lequel elle lisait toute la journée, tandis que Lisa gambadait en glapissant avec ses poupées. C’était l’époque où notre couple paraissait radieux et aussi éternel que ce chêne. L’époque où Lisa, incarnation de l’innocence candide et insouciante, était encore en vie.
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Installé dans le confort solitaire de mon bureau, j’effectuai une recherche rapide sur ma mystérieuse correspondante. La page Wikipédia de Sharon Palmer suffit à satisfaire une partie de ma curiosité. Fille du fameux milliardaire Richard Palmer, Sharon avait acquis une certaine renommée dans le domaine de l’art. On lui connaissait de nombreux courts-métrages très appréciés dans les festivals de films underground, ainsi que deux ou trois longs-métrages dont les extraits étaient malsains au possible (l’un d’eux suivait les penchants pour le moins étranges de la sexualité d’une très jeune fille, tandis qu’un autre racontait l’histoire d’un psychopathe dont le fantasme me rappela Frankenstein).
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D’après l’auteur, Sharon Palmer avait refusé de détruire les copies du 9e Fragment, mais les producteurs en avaient décidé autrement. Il ne restait désormais qu’une seule copie de l’œuvre, convoitée par des hordes de fans, que Palmer dissimulait en lieu sûr. Le 9e Fragment avait été sa dernière réalisation. Depuis, elle avait quitté la scène cinématographique.
Et moi, dans tout ça ? Pourquoi cette artiste folle entrait-elle en contact avec moi, par le biais de cette lettre étrange et de cette vidéo malsaine ? Que devais-je faire, désormais ?
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