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EAN : 9791028112943
384 pages
Bragelonne (18/08/2021)
4.08/5   59 notes
Résumé :
« Les gens qui ont des chiens en perdent plusieurs durant leur vie. Moi, je suis un chien qui a perdu des gens. Le temps m’a pris tout ce que j’aimais. Quant à savoir pourquoi, moi, un simple chien, j’ai vécu plus de deux siècles, c’est une question à laquelle je n’ai trouvé que de vagues réponses. »

Il a parcouru l’Europe du XVIe siècle pendant des décennies en compagnie de son maître alchimiste. Il a visité de lointains royaumes, séjourné dans des p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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« J'ai été aventurier, voyageur, courtisan, soldat, mais ma vie s'est ensuite résumée à cette seule activité : attendre. »

« Demain » m'a interpellée par sa superbe couverture qui rappelle les portraits animaliers de Thierry Poncelet. On peut y voir Champion, le chien du roman, élégamment vêtu. On ne peut que remarquer son port de tête aristocratique, digne et fier, son expression noble et attentive.
Le synopsis du livre a fini de me convaincre.

Cette histoire est insolite et je dirais même unique.
Ce qui m'a beaucoup plu, c'est l'originalité du procédé narratif. Damian Dibben a fait très fort en choisissant comme narrateur un chien, mais pas n'importe quel chien.
Un chien devenu immortel.

« Les gens qui ont des chiens en perdent plusieurs au cours de leur vie. Moi, je suis un chien qui a perdu des gens. le temps m'a pris tout ce que j'aimais. »

*
Dès le prologue, le lecteur est plongé dans une atmosphère étrange et mystérieuse.
Le récit débute en effet par la découverte d'une épave échouée sur la grève et tout contre, le corps d'un homme, rejeté par la mer. Nous sommes en 1602, à Elseneur au Danemark.
La réaction du Maître, mélange d'inquiétude, de panique et de soulagement, rend la scène déconcertante, sinistre et même inquiétante. Cet homme mort, son maître le connaît, on en a l'intime conviction et cette scène infuse dans l'esprit du lecteur l'image d'une ombre menaçante, un danger qui rôde.

L'auteur a un vrai talent pour installer une atmosphère singulière et impénétrable qui se déroule à travers le regard de l'animal.
Le choix d'un chien comme narrateur rend le récit particulièrement touchant. Il apporte une ambiance chaleureuse, affectueuse, tendre.
*
Champion incarne l'animal de compagnie par excellence, à la fois fidèle et dévoué. Ce qui frappe dès le départ, c'est la complicité, la confiance et l'amour entre l'homme et son chien.

« Ce n'est pas là ma famille. C'est mon âme. Que serais-je sans mon champion ? »

Champion ne parle pas, mais il nous rapporte ce qu'il voit, entend, perçoit, flaire, sent, ou ressent. Comme tous les chiens, il joue de la truffe et tend les oreilles, attentifs à son maître, à son environnement.
Grâce à son instinct et ses sens plus développés que les nôtres, nous nous imprégnons de ses perceptions animales, des bruits et des odeurs ambiants, des phéromones que dégagent les corps. Nous observons ce qui se passe et nous ressentons avec plus d'acuité, les émotions comme la peur, la tristesse, l'affection. Nous sommes à même de lire les expressions faciales et les variations émotionnelles de son maître.

Son grand âge le rend plus sage que ses congénères. Mais parfois, je l'ai trouvé un peu trop humain. Ses réflexions philosophiques sur la loyauté, l'immortalité, l'éthique, l'art, la vie, la mort, l'absurdité de la guerre, ses principes moraux quant à la non-consommation de chair animale m'ont un peu embarrassée.

L'immortalité est un thème qui revient souvent, avec cette question sous-jacente : accepterions-nous la vie éternelle si on nous l'offrait ? Est-ce un cadeau inestimable ou au contraire une souffrance éternelle qui ressemblerait au « sort de Prométhée, enchaîné à un rocher, et dont un aigle dévorait le foie tous les jours, encore et encore" ?

*
Un jour, son maître disparaît mystérieusement à l'intérieur de la Basilique Santa Maria de Venise.

« Si nous nous perdons de vue à l'intérieur, mon champion, attends-moi sur ces marches, là, près de cette porte. »

Cent-vingt-sept ans après la disparition de son maître, le chien attend toujours le retour de son maître sur les marches de la Basilique. Et nous sommes face à sa douleur d'avoir perdu son maître.

« Reviens-moi. Je ne suis pas aussi fort que la lune. Mon coeur ne peut plus endurer ce calvaire. Je n'ai rien d'autre au monde que toi. Reviens, mon maître bien-aimé. »

Mais un événement imprévu va lui faire quitter Venise pour le retrouver.
« … j'étais certain, au plus profond de moi, qu'un jour mon maître reviendrait. Car si j'étais en vie, il devait encore être de ce monde, lui aussi.»

Avec cette senteur qu'il recherche désespérément parmi toutes les autres, l'odeur de son maître, mélange de « vaste forêt au coeur de la nuit, parchemin épais, fragrance de pin subtile comme un murmure ».

*
La chronologie du récit n'est pas linéaire. Cette histoire fascinante rebondit entre passé et présent, rendant la lecture addictive par ses accrocs dans le temps.
Ses souvenirs nous emmènent dans des grandes cours européennes comme Venise, Londres, Elseneur, Amsterdam, Madrid, Versailles.
Le chien traverse ainsi les siècles, les époques, les royautés et est témoin de la splendeur de Venise, des horreurs de la guerre et de la barbarie des hommes.

« Je n'aimais pas cet endroit ni ces hommes, et la puanteur menaçait de me rendre malade : c'était le parfum cru de la sueur masculine, que la fatigue et la peur avaient fait fermenter jusqu'à le transformer en remugle écoeurant, rappelant celui des cerises pourries ou des lys décomposés. »

Au fil du récit, se dessine et se rapproche doucement cette ombre inquiétante, un homme charismatique, malfaisant et sournois, l'ennemi juré de son maître.

*
Le cadre historique est passionnant.
Le récit glisse entre son époque actuelle, le XIXe siècle à Venise, et la vie qu'il menait avec son maître avant de le perdre. Les aspects historiques du roman sont captivants, car l'homme et son chien sont témoins des grandes avancées de la Renaissance et du siècle des Lumières, mais aussi de la violence extrême des guerres napoléoniennes.
Je ne vous l'ai pas dit, son maître était à la fois médecin, alchimiste, apothicaire, et astronome. D'où sa présence sur les champs de bataille.

*
L'écriture est poétique, simple, agréable et fluide.
Le style sait parfaitement s'adapter entre moments philosophiques, ambiances visuelles marquantes et émotions.
Elle décrit merveilleusement bien les nombreuses ambiances. Celle-ci en particulier :

« Les festivités de Noël prenaient place sur un promontoire de granit, au bord de l'eau. Les villageois, baignés par la lueur des lanternes, dansaient et festoyaient. L'argent de l'aurore recouvrait la vallée. La neige tombait, à flocons si délicats qu'on aurait cru voir des étoiles détachées du ciel, et le lac gelé était comme un serpent de verre, ondulant vers l'obscurité profonde des montagnes. »
*
C'est donc une histoire bien étrange que signe Damian Dibben. A la fois fiction historique et roman fantastique, ce livre ne plaira pas à tout le monde.
C'est une très belle histoire d'amitié entre un homme et son chien qui traverse le temps et l'histoire.
Mais le trait le plus original est sans aucun doute le récit raconté à hauteur de chien. Ce procédé narratif constitue une approche très intéressante de la nature humaine, même si l'auteur prête trop de pensées humaines à Champion, d'après moi. Ce n'est bien sûr que mon avis, et je vous engage à lire ce roman pour vous faire votre propre opinion.

« Demain est un autre jour. »
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J'ai choisi ce livre parce que ce portrait de chien sur la couverture m'a profondément touchée.
Ce chien, héros de ce roman s'appelle Demain, comme une promesse de jours meilleurs.
Ne dit-on pas:"Demain, il fera jour!"; à moins que ce ne soit notre chère Scarlett, dans "Autant en emporte le vent".
Demain est plus humain que son maître, alchimiste, médecin et aventurier; il m'a donné au fil de ce récit quelques leçons d'humanité, de patience et de courage.
Cet ouvrage nous offre aussi une belle réflexion sur le temps qui passe et sur notre finitude.
Non, je n'en dirai pas plus, suivez ce toutou et parcourez l'Europe du XVème siècle au XIX ème siècle, il se pourrait que comme moi vous ressentiez quelques belles émotions et que vous vous attachiez à ce cabot au regard renversant.
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Un roman coup de coeur qui figure dans le top 3 de mes livres préférés.
L'histoire :
Un chien sur lequel la mort n'a pas de prise, attend son maître, lui aussi immortel, sur les marches de la basilique Santa Maria à Venise. Après 127 ans d'attente, où les hivers rigoureux et les maîtres de substitution se sont succédé, il flaire sa piste, s'ensuit de longues pérégrinations pour tenter de le retrouver. Dans sa quête, il devra tout faire pour éviter un sombre personnage qui traque aussi son maître, sous peine d'être réduit en captivité…
Mon avis :
Qu'il est bon de lire une histoire dont le narrateur est un chien ! On voit à travers ses yeux l'évolution du monde, on ressent cet amour inconditionnel qu'il porte à son maître et on l'accompagne sur les champs de bataille et les routes pour le retrouver.
J'ai adoré le style de l'auteur, les descriptions sont si justes que j'avais l'impression de me trouver dans des endroits que je n'ai jamais visité ou d'être en plein coeur d'un champ de bataille où les obus explosent de toute part. J'ai beaucoup aimé l'évolution du personnage qui incarne la menace sourde qui pèse sur le maître et le chien, celle d'un ennemi implacable qui va se révéler être une ressource plus tard. La fin est particulièrement réussie, au moment où l'on pensait l'issue convenue de façon positive ou négative, l'auteur nous surprend, en nous révélant des informations qu'il taisait depuis le début, ce qui donne un tout autre relief à l'histoire. Bref, dans ce roman, on est happé sans compromis par l'histoire, on pleure, on s'émerveille, on vit des émotions qui nous bouleversent ou nous réchauffent le coeur, alors allez-y, foncez, sans hésiter…
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Il était une fois un alchimiste, qui vivait dans un palais en bord de mer, au Danemark. Il était solitaire et n'avait pour compagnie qu'un chien, un fidèle compagnon qui ne le quittait jamais, et qu'il appelait affectueusement mon champion. L'alchimiste était humaniste, passionné des arts et des sciences, curieux et instruit. Un homme bon. Qui cachait un lourd secret.

L'alchimiste pensait toujours à demain, sans pour autant oublier de regarder derrière lui, avec inquiétude, sentant dans son dos l'ombre de son ancien associé prêt à tout pour le retrouver.

Alors l'alchimiste et son champion ont traversé les frontières, passant de la cour d'Angleterre à la campagne des Carpates, jusqu'à Venise où… le champion s'est retrouvé tout seul. Son maître s'est volatilisé. Chaque jour, il se rend sur les escaliers de la basilique, là où l'alchimiste lui avait dit qu'ils se retrouveraient s'ils se perdaient de vue. Et le chien a attendu 127 ans dans Venise que son maître lui revienne. Jusqu'à ce que…

Laissez-vous envoûter par ce roman magnifique, porté par une écriture enchanteresse d'une poésie folle. Deux récits s'entrecoupent pour finir par se rejoindre, celui du champion qui attend son maître et celui de leur histoire commune qui a connu une fin brutale à Venise. Un récit raconté du point de vue du chien, ce qui m'a laissée perplexe les premières lignes, mais juste le temps des premières lignes. Car c'est précisément ce qui rend le roman si fort et singulier.

Vous l'aurez compris, si le chien a attendu 127 ans, c'est qu'il y a quelque chose de particulier dans ce récit. En effet, si l'alchimiste est si seul, s'il va de lieu en lieu, ce n'est pas uniquement pour fuir son ancien associé. C'est aussi que personne ne doit comprendre qu'il a trouvé le moyen de vivre très, très longtemps. Enthousiasmé par l'avènement des sciences de son époque, c'est avec peine et regret qu'il a compris qu'il mourrait avant d'en avoir vu les prouesses à venir. Aussi a-t-il trouvé le moyen d'assister aux grandes découvertes de son siècle et des suivants. Quitte à renoncer à l'amour, à une vie de famille, à des amitiés durables.

Demain est un petit bijou. C'est envoûtant, émouvant, très fort avec cette amitié entre l'homme et l'animal qui traverse les décennies. Cet associé aussi, qui fait trembler le champion mais qu'on devine désespéré et fragile. Puis ce dernier tiers du roman, bouleversant…

J'ai été complètement happée par l'univers de Damian Dibben. J'ai voyagé dans les époques, dans plusieurs villes, j'ai vu plein de personnages, j'ai été éblouie par les couleurs, par les odeurs… C'est un roman dans lequel on plonge des cheveux aux orteils, corps et âme, et qui nous enveloppe totalement. Formidablement dépaysant…
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Traduction de Cédric Degottex et Louise Malagoli.
Il semblerait qu'en ce moment les animaux commencent à prendre une place à part dans la littérature. S'ils ont souvent été des personnages de romans horrifiques comme Cujo ou Simetierre de Stephen King, ils sont plus rarement le personnage principal et narrateur d'une histoire.
C'est le cas d'un roman dont je vous reparlerai bientôt qui, comme dans Demain, laisse la « parole » à un chien.
Dans Demain, c'est donc un chien qui raconte une longue histoire s'étalant sur des décennies.
Ce chien est l'animal de compagnie d'un alchimiste qui a mis au point une potion d'immortalité dont il bénéficie, tout autant que son maître. Il va suivre son maître dès le XVIIème siècle, écoutant les histoires du passé et vivant auprès de lui les guerres, parcourant toute l'Europe jusqu'au jour où il va le perdre, puis l'attendre et le chercher pendant près de 130 années.
Je ne suis pas une adepte du genre fantasy et ce roman s'en rapproche fortement. Cependant, j'ai été complètement charmée tout d'abord par l'écriture. Elle est tout aussi magique et merveilleuse que l'histoire qu'elle raconte, l'auteur ayant réussi à lui donner ce charme désuet de la littérature classique du XIXème.
L'histoire, elle aussi, vous hypnotise, vous fait voyager dans le temps et dans l'espace. Les descriptions sont si précises, si colorées et si odorantes, que vous êtes entièrement plongé dans la Venise des XVIIIème t XIXème siècles, le Londres de Shakespeare, les Carpates, tout un monde gothique et mystérieux.
Mais ce roman c'est aussi un hymne à la fidélité, à l'amour, à la loyauté de nos animaux, bien plus « humains » que la majorité des hommes et, dans le même temps, un exemple de ce que peut représenter un animal pour un homme, souvent autant qu'un ami cher. L'auteur nous montre aussi, au travers des yeux et des sentiments de ce chien, tout ce qui est incompréhensible et inacceptable dans le comportement des humains, leur égoïsme, leur cruauté, leur violence, leur avidité.
Vous l'aurez compris, ce roman recèle de bien belles découvertes, un texte vraiment magnifique.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Palais d’Elseneur, Danemark, 1602
Elle débuta, cette odyssée longue de plusieurs vies, de façon bien ordinaire : lui et moi étions partis ramasser des huîtres sur la côte. Il raffolait des huîtres plus que de tout autre mets, adorait le rituel de leur ouverture, lorsqu’il descellait leurs coquilles rugueuses pour y découvrir le trésor qu’elles recelaient, le doux albâtre et la liqueur divine. Lorsqu’il s’en délectait, une métamorphose s’opérait en lui : ses épaules se détendaient, son front se décrispait, et son regard s’attendrissait, parfois jusqu’aux larmes.

(Début du prologue)
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C’est là la plus grande leçon. Il ne sert à rien de se languir du passé, pas plus que de craindre les peines futures. Il ne sert à rien de les craindre aujourd’hui...
Et demain… demain est un autre jour.
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Ce n'est que beaucoup plus tard, dans les premières années de ma veille à Venise, que je me rendis compte à quel point la vie des gens était brève, et que je commençai à saisir l'absurdité de la guerre. Je compris qu'il était impardonnable que l'humanité - cette race de magiciens sans peur, d'enchanteurs, capables de composer des mélodies ayant le pouvoir de consoler ou de briser le cœur, qui bâtit des palais, des cathédrales et des cités, qui gouverne même le ciel et la mer - soit obsédée par la guerre, par la force brute et par sa propre destruction.
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Ce n’est que beaucoup plus tard, dans les premières années de ma veille à Venise, que je me rendis compte à quel point la vie des gens était brève, et que je commençais à saisir l’absurdité de la guerre. Je compris qu’il était impardonnable que l’humanité – cette race de magiciens sans peur, d’enchanteurs, capables de composer des mélodies ayant le pouvoir de consoler ou de briser le cœur, qui bâtit des palais, des cathédrales et des cités, qui gouverne même le ciel et la mer – soit obsédé par la guerre, par la force brute et par sa propre destruction.
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Car la vie vaut-elle la peine d’être vécue, si elle n’est pas une aventure ?
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