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EAN : 9791095899259
272 pages
Eivlys Editions (15/05/2019)
4.52/5   26 notes
Résumé :
Brattleboro...Chris voudrait s’en défaire, laisser derrière lui cet endroit qui le détruit chaque jour un peu plus, qui le pille de son existence, lui extirpant son essence et son âme pour les déchiqueter sans pitié.
Brattleboro... Riley n’aurait jamais voulu fouler à nouveau la terre souillée de cette ville funeste qu’elle ne peut oublier, mais lorsque le passé se rappelle à vous, c’est qu’il a ses raisons.

Brattleboro... ton nom sonne comme u... >Voir plus
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Dans la mouvance de ses deux premiers thrillers (Ombilical et Gémellaire), Alexandra Desnier poursuit son travail de sape pour creuser encore un peu plus dans l'esprit tourmenté de l'être humain, Expiatis ne déroge pas à la règle pour nous concocter une fois de plus un page turner dont elle a le secret.

Ce n'est pas la rivière Connecticut longeant la petite ville américaine de Brattleboro sise au coeur de l'histoire qui contredira le dicton "Méfiez-vous de l'eau qui dort ... ", c'est qu'il s'en passe de drôle de choses dans cette contrée d'une région américaine encore préservée des lumières de la grande ville, quand rien n'échappe à l'oeil omniscient d'une puissante figure locale, que des antennes paraboliques propulsent l'information plus vite que son ombre, c'est Radio Brattleboro qui vous souhaite une belle et douce journée sauf que le temps réclame aussi son heure de gloire et c'est pas demain la veille, pourquoi remettre au lendemain ce qui doit être fait aujourd'hui ?

Démons intérieurs ...

Cette urgence de la situation s'inscrit dans un récit qui pourrait ressembler à des milliers d'autres, quelque soit l'endroit du globe terrestre, il était écrit quelque part que l'humanité souffrirait, pour ne pas nommer une catégorie appelée engeance, l'auteure ne s'embarrasse point de préliminaires, être cueilli à froid dans un thriller a un double avantage, celui de créer un électrochoc pour annoncer la couleur et aussi d'installer un certain malaise.
L'idée d'utiliser ces deux éléments articulés autour d'une intrigue ténébreuse voire scabreuse complétée d'une palette de personnages pour le moins hétéroclites, il était une fois l'histoire terrible et horrible d'une journée ordinaire, cruelle métaphore d'un monde en déshumanisation, irréversible, les voix en gestation retentissent dans la frange d'une désillusion complète et surtout de ces blessures qui n'en finissent plus de suinter par tous les orifices, sans jeu de mots pour comprendre qu'il n'est nulle question de dessiner un portrait mille fois revisité, ni de verser dans la violence gratuite.

Vie et mort indissociable, quid de la renaissance ?

La vie donne et reprend, c'est l'une des clefs universels pour accepter le sort qui nous attend, tôt ou tard, la terre appartient aux hommes et si d'aventure, certains secrets devaient sortir de la boîte de Pandore, impossible de prévoir jusqu'où les limites de l'inconscience peuvent aboutir, la lâcheté et l'avidité s'en donnent à coeur joie quand les intérêts particuliers priment sur tout le reste, toutes blessent la dernière tue est le titre du dernier thriller de Karine Giebel, il pourrait tout à fait illustrer le credo d'un récit machiavélique, sans concession pour découvrir la vérité, sans complaisance pour supporter cette justice à deux vitesses, des institutions aveugles face à la menace sous-jacente, des prises de position pour le moins révélatrice du nombrilisme ambiant, certains partis se plaçant au-dessus des lois, quelle est le degré de péremption quand l'inqualifiable est convoqué à la table de la divine épée, il faut s'attendre à des éclats d'une implacable amertume.

La liberté a t-elle un prix ?

Le noir vous va si bien, baignant dans cette funeste machination en marche, ce thriller ne manque pas de souligner cette prise de risque de l'auteure à éviter les raccourcis de facilité, si certaines situations pourraient sembler courues d'avance voire d'une enquête réduite à sa simple expression dans le fil narratif, l'essentiel est ailleurs, le lecteur comprendra combien la psychologie n'est pas juste le terrain de chasse réservé à des spécialistes, l'ampleur des comportements retors à l'oeuvre permet d'assister à l'édification d'une sorte de géhenne, naviguer dans les limbes de l'impuissance ou de cette souffrance asphyxiante, rien n'est trop manichéen à démontrer que cette complexité identitaire à laquelle certains cherchent à expurger leurs pires démons, sans filtre pour ressentir une empathie croissante comme de pénétrer dans la spirale nauséeuse de comportements déviants.

Riley, Chris et les autres ...

Si la quatrième couverture propose des indices sur l'histoire d'Expiatis, elle honore ses revendications initiales en évitant d'en rajouter et tout en suscitant une curiosité dénuée de tout voyeurisme à plonger dans ce récit glacial et dramatique, inévitablement des images de films d'horreur (les slashers pour ne pas les nommer) ou la descente aux enfers inspirée par les différents niveaux du cercle chers à Dante se déclarent dans le maelström des puissances en mode survie, quand la conscience se substitue au subconscient, l'apparition des souvenirs olfactifs ou de fièvres contagieuses et délictueuses, les niveaux effeuillés dans la dégradation du psychisme humain n'est pas sans rappeler la déchéance de l'homme face à ses responsabilités, à la guerre comme à la vie, le poids de la culpabilité peut ronger les sangs ... jusqu'où ?

Sans vouloir chercher à atteindre une pluie de séquences en succédané dans la chute vertigineuse impliquant qui des prédateurs qui des proies, Expiatis tire son épingle de la masse de plus en plus grouillante de thrillers par l'évocation de sujets sensibles et délicats, la perte de l'innocence ou le temps de l'insouciance, les liens du sang et fraternels, la juste synchronisation entre les chapitres pour apporter une plus-value indéniable, dans la lecture addictive, un roman habité dans son habileté jouissive à défendre la veuve et l'orphelin, la compassion des personnages résulte de la montée de l'émotion, laquelle grignote des espaces imprévisibles jusqu'à une fin paroxystique, un dénouement qui balaie toutes les certitudes et autres stéréotypes inhérents à l'espèce humaine et définitivement rédhibitoires.

Frontière entre le bien et le mal ?

Une histoire édifiante et perturbante, une lecture qui repousse encore plus loin les limites de l'inimaginable, même si les thèmes abordés dont j'ai volontairement tait afin de vous les laisser découvrir ne sont pas foncièrement nouveaux, la faculté de l'auteure à se concentrer sur l'aspect psycho-clinique de portraits d'hommes et de femmes en lutte constante avec leur double caché, leurs blessures incommensurables, la destinée funeste est troublée par des dangers sépulcraux et dantesques, l'altération des mouvements disgracieux fraie souvent avec ce précipice dans lequel mieux vaut éviter de trouver son double voire ... son expiatis !

Attention aux glissements de terrain, vous voilà prévenus, avant de pousser les grilles de Brattleboro ...

Je remercie l'auteure pour sa confiance renouvelée, après Ombilical et Gémellaire, jamais deux sans trois avec ce nouvel opus qui tient toutes ses promesses, le risque de s'enliser dans les sables mouvants des êtres tourmentés par les affres de la vie, décollage immédiat dans trois secondes pour une lecture à mach 3, retenez votre souffle pour garder suffisamment de sang-froid, jusqu'au bout, jusqu'à ce la vie et la mort fusionnent dans une valse endiablée !!!
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EXPIATIS
De ALEXANDRA DESNIER
EIVLYS ÉDITIONS
272 pages

BRATTLEBORO, dans l'état du Vermont, au bord de la rivière Connecticut.
Un homme reprend lentement conscience. Il est enfermé, seul avec son geôlier.
Il sait que son passé vient de le rattraper mais refuse encore de l'admettre.
Quel crime a-t-il commis pour en arriver là, offert à la vindicte de son ravisseur ?

C'est quelques années plus tôt qu'il faut chercher l'explication.
La ville de Brattleboro est dirigée d'une main de fer par le maire Walter Tilsen. le premier magistrat est un homme sans scrupules qui ne recule devant aucun moyen d'intimidation pour maintenir son emprise sur sa ville et son influence sur ses administrés.
Son fils Sam, dit Quarter, en est le double maléfique. Adolescent déjà redouté, il fait régner la terreur au collège et dans ses environs, accompagné de trois fidèles lieutenants totalement soumis à ses pulsions malsaines.
C'est sur le jeune Chris qu'il a choisi d'exercer son pouvoir et sa tyrannie. Sans défense autre que le soutien de sa soeur et d'un ami proche, ce dernier va vivre un véritable enfer.
Souffre-douleur attitré de Quarter et de ses sbires, il va endurer de longs mois les brimades, les coups, les humiliations et bien plus encore sans obtenir la moindre aide extérieure, les adultes ne désirant pas s'attirer les foudres du maire tout puissant.
Jusqu'au jour où se produira un inéluctable drame.
Puis les années vont passer. Chacun s'efforçant d'oublier cet épisode peu glorieux, qui avec sa conscience, qui avec sa haine et sa soif de justice.
Mais aujourd'hui, il est l'heure de solder les comptes. Les coupables vont devoir payer, expier leurs fautes, et la note sera forcément à la hauteur du préjudice.

Depuis son premier roman, Alexandra Desnier n'a de cesse d'explorer les méandres torturés du cerveau humain au travers d'histoires toujours plus sombres où le rôle des fratries est omniprésent. Après en avoir étudié certains aspects avec Ombilical puis Gémellaire, elle s'attache avec Expiatis à mettre en exergue les liens indéfectibles qui peuvent exister entre deux êtres issus du même sang. Et jusqu'où ce lien peut perdurer après la disparition de l'un d'eux, contre vents et marées, contre la terre entière, si besoin est.
Le thème du harcèlement scolaire est également l'un des pivots du récit, avec un engrenage de violences subies. Psychologiques, physiques, sexuelles, elles atteignent ici leur paroxysme sans que , comme bien souvent, les institutions responsables ne daignent réagir efficacement. Et surtout sans que la victime ne soit en capacité d'admettre, de verbaliser, et d'oser assumer les sévices dont il est l'objet.
La vengeance est le troisième point traité. Elle intervient quand les solutions légales sont inopérantes et que seul surnage l'instinct quasi bestial, avec parfois des extrémités machiavéliques.

Les aller-retours passé-présent dévoilent peu à peu les tenants et les aboutissants de l'intrigue. L'étau se resserre sur les bourreaux au fur et à mesure que tombent les masques jusqu'à un dénouement qui, sans être une franche surprise, apporte son lot de révélations.

Je le dis à chaque fois, mais le style de l'auteure ne s'embarrasse pas de fioritures.
Tout va très vite, parfois même un peu trop à mon goût tant le roman file sans que l'on s'en rende compte. Si bon nombre d'auteurs ne lésinent pas sur une certaine forme de remplissage, c'est un défaut que l'on ne peut pas reprocher à Alexandra DESNIER tant ses écrits sont épurés à l'extrême. J'aimerais parfois qu'elle s'attarde un peu plus sur des transitions, des situations, sans pour autant renier ce qui fait sa particularité.
C'est un ressenti très personnel qui n'engage que moi, et qui exprime davantage une frustration qu'une critique, vous l'aurez compris. Parce que le potentiel est bien présent et ne demande qu'à s'exprimer plus longuement sur un projet encore plus ambitieux que j'appelle de mes voeux.
Les promesses puis les progrès constatés depuis le premier opus, la montée en puissance d'Alexandra ne sauraient se satisfaire d'un format réducteur.
Quelque part je rêve d'un pavé conséquent où, portée par l'un de ces thèmes si sombres, la plume de l'auteure aurait le champ libre pour atteindre toute sa plénitude.
Mais en l'occurrence, la balle est aussi et surtout dans le camp des maisons d'édition, c'est pourquoi il est important de promouvoir autant que faire se peut un talent évident qui ne cesse de croitre à chaque nouvelle parution !

Résumé :

"Brattleboro...Chris voudrait s'en défaire, laisser derrière lui cet endroit qui le détruit chaque jour un peu plus, qui le pille de son existence, lui extirpant son essence et son âme pour les déchiqueter sans pitié.
Brattleboro... Riley n'aurait jamais voulu fouler à nouveau la terre souillée de cette ville funeste qu'elle ne peut oublier, mais lorsque le passé se rappelle à vous, c'est qu'il a ses raisons.
Brattleboro... ton nom sonne comme un avertissement, une menace qui plane sur les coupables. Quelqu'un connaît les sombres secrets qui t'habitent et compte bien asséner sa sentence.
Nulle échappatoire, chacun paiera son dû à qui de droit... Expier, c'est rendre son dernier souffle à tout ce qu'on a pris."

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Un très bon thriller qui secoue vraiment. Une jolie plume et des images poétiques pour aborder un sujet très lourd qui prend aux tripes.
De mystérieuses disparition et une enquête impossible à mener...
Des femmes sont retrouvées mortes avec pour signature du tueur des pétales cousues à la place des paupières.
Un déchaînement de violence décrit avec tant de justesse qu'il est difficile de ne pas exiger soi-même le couperet.
Un bon roman qui ne peut que laisser des traces.
Merci à Alexandra Desnier pour cet agréable moment.
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Voici le troisième livre d'Alexandra Desnier que j'ai l'honneur de découvrir: Expiatis.

Un titre qui dit déjà tout ou presque.

J'ai été voir la définition précises d'expiation:
"Châtiment, peine subie suite à une faute ou à un crime, pour se faire pardonner."

L'esprit de l'homme peut se révéler extrêmement tordu et ce livre me donne raison.

Un mot défini la raison de ce roman: la vengeance. On a tous cette envie de vengeance lorsqu'une personne nous fait du mal ou blessent une personne qu'on aime. Mais cela ne concerne un bête fait divers, une querelle entre jeunes adolescents non c'est bien plus grave que cela. Comment peut-on persécuter une personne encore et encore et prendre du plaisir à le rabaisser sans cesse jour après jour. Je me le demande et pourtant quand on regarde le fil de l'actualité, il y en a des articles qui concernent le harcèlement ainsi que les conséquences qui en résultent. Chris est un jeune homme trop gentil, trop doux, trop tendre et fait donc la cible idéal pour un groupe de jeune qui ont ce besoin malsain de prouver qu'ils sont les plus forts. Mais dans ce groupe, il y a toujours un meneur et les suiveurs. Pour ma part, les suiveurs sont tout autant coupable que le meneur car ils font mal voire plus en ne faisant rien. Jour après jour, nuit après nuit, Chris vit un calvaire qu'il essaye de garder pour lui mais 2 personnes sont au courant de ce qu'il vit et essaye de l'aider et de le mettre hors d'atteinte de ce groupe de harceleur mais il est évidemment impossible de le protéger h24. Psychologiquement, il est plus bas que terre et son envie de vivre diminue autant que le degré de méchanceté de ces lâches augmentent. Je suppose que je n'ai pas besoin de vous dire la suite, vous la devinez aisément mais il y a quelques détails qui sont différents du dénouement que l'on imagine. Un détail qui fait toute la différence.
Les bourreaux ainsi que les complices "obligés" de tous ses méfaits dont un qui déclenche la mise en route d'une vengeance sans nom et sans pitié.... L'histoire est mise sur les rails, à vous de lire l'histoire d'Alexandra Desnier à concocter pour nous.

Ce roman est noir, sombre et n'est pas à mettre devant tous les yeux. Les âmes sensibles peuvent passer la route mais elles pourraient faire un petit détour vers cette histoire dont l'atrocité humaine est au centre de cette vengeance car malgré tout, elle prend racine dans notre réalité bien moche.
On y découvre dans les détails, toute l'horreur que vit Chris à l'école et au dehors. On peut dire qu'il en a bavé au point que j'en avais le coeur brisé pour lui. Etre victime de harcèlement est déjà lourd mais là ça dépasse l'entendement. La persécution est un acte barbare et c'est juste un besoin pur de domination. Pour moi, seul un sociopathe est capable de faire tout ce genre d'actes. Un livre dont l'ambiance est malsaine mais c'est dans l'unique but de nous faire comprendre le mal qui peuvent nous entourer et que nous ne voyons rien mais que certaines personnes ont tout vu et ont décidé de faire payer les tortionnaires ainsi que les personnes qui ont sciemment fermé les yeux sur tous ses faits.
Mais comme à son habitude, Alexandra Desnier m'a complètement soufflé par sa pirouette à la fin du livre mais surtout par ce "truc" que je soupçonnais et qui retournais le coeur mais quand j'ai eu la confirmation de ce que je soupçonnais, là je suis tombée de mon canapé la bouche grande ouverte....
Une histoire construite admirablement, une suite d'actions et d'inactions très bien décrites (avec beaucoup de précision) et des personnages à la hauteur de leur rôle. Je me suis perdue à un moment et je me demandais qui est qui mais j'ai fini par trouver les réponses et alors tout s'est mis en place et l'histoire complète s'est déroulée sous mes yeux.

Un immense bravo à ce roman hors norme où l'horreur cotoyent le quotidien. Colère et autres sentiments des plus noirs m'ont traversée mais au final c'est la douleur qui m'a tatouée le coeur.

L'homme est un loup pour l'homme et ce n'est pas peu de le dire alors n'hésitez pas 2 secondes pour le lire...

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Alternance entre le passé et le présent, nous sommes les témoins silencieux de la maltraitance que subit quotidiennement Chris et nous sommes aussi les complices d'un vengeur qui expie les péchés. C'est un véritable page turner qui nous fend le coeur et l'âme.
Passé. Chris est le souffre-douleur de Quarter et de sa bande. Il essaie en vain d'obtenir de l'aide mais Quarter est bien protégé, tous craignent le paternel de l'adolescent alors les humiliations ne s'arrêtent pas et vont crescendo jusqu'à l'innommable.
Présent. Suite aux décès de ses parents, Riley revient en ville pour reprendre le restaurant dont elle a hérité. Légiste de profession, elle doit rapidement reprendre du service puisque les cadavres et les disparitions pleuvent sur la ville de Brattleboro. Il semble bien y avoir un point commun entre tous ses événements mais les habitants de la petite ville sont-ils prêts à déterrer les secrets du passé et enfin faire face à la cruelle vérité?
Ne fermez jamais les yeux lorsque vous êtes témoin d'harcèlement.
Si vous avez besoin de conseils complémentaires, contactez le :
N° VERT « NON AU HARCÈLEMENT» : 3020
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés)
Si le harcèlement a lieu sur internet :
N° VERT « NET ÉCOUTE » : 0800 200 000
Gratuit, anonyme, confidentiel et ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h
J'ai adoré la plume d'Alexandra, le portrait psychologique de chaque personnage est peint avec justesse sans tomber dans les clichés trop caricaturaux. Je vais me plonger assurément dans "Ombilical" et "Gémellaire", les deux opus précédents de l'auteure.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il était tellement englué dans sa souffrance qu’il restait certain d’avoir joué un rôle là-dedans, il pensait les avoir provoqués, poussés à l’action, mais il se trompait, on ne provoque pas des individus de ce genre, leur ADN est conditionné. Ils voient les autres comme des objets propices à l’amusement, certains le font par mimétisme pour appartenir à une bande, pour pouvoir s’octroyer une identité grâce au groupe. Ceux-là sont les vrais faibles, sans aucune personnalité propre, mais prêts à tout pour donner le change et faire semblant d’être ce qu’ils ne sont pas. Il y a ensuite une autre sorte d’individu, les meneurs comme Quarter, ceux qui cherchent des sujets pour asseoir leur pouvoir, se faire craindre par les autres pour mieux régner. Ils ne respectent personne, pas même ceux qui constituent leur troupeau. Ils n’existent que par cette sensation de puissance qu’ils ressentent lorsqu’ils font le mal autour d’eux.
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Chris se retrouva encore une fois seul, un bout de papier insignifiant dans la main, avec la sensation étrange que personne ne lui viendrait jamais en aide, comme si son sort était déjà scellé, un martyr en devenir qui ne resterait pas en mémoire, un des nombreux élèves qui s’enfoncent dans les ténèbres sans que personne ne s’en aperçoive jusqu’à ce que...
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Chris avait l’impression d’être son petit toutou, pourtant l’unique animal dans la pièce était Quarter, un animal des plus dangereux, de ceux qui rôdent autour de vous, aspirent votre force vitale puis vous sautent à la gorge, arrachant votre chair jusqu’à l’os.
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Elle sentait que la menace planait sur elle, son combat était perdu d’avance, car elle méritait d’être punie, elle le savait depuis longtemps. Mais la pression d’un groupe peut être si forte qu’elle annihile tous les bons côtés des individualités pour ne conserver que les bassesses de la masse. Elle avait été faible et s’était rangée du côté des puissants, de ceux qui ne reculent devant rien, écrasant tout ce qui se trouve sur leur passage, souillant des mémoires comme on nettoie un coin de table d’un revers de la main. Toutes ses ruminations incessantes, dont elle semblait la seule à souffrir, l’avaient rendue dépressive et elle ne parvenait à trouver le sommeil qu’à grand renfort de somnifères.
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– Mais à quoi ça t’avance de me faire du mal, pourquoi tu m’humilies sans arrêt ?
– Parce que je le peux. Tu vois, la vie c’est comme ça, il y a ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui se soumettent.
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