Quand un auteur vous a séduit plusieurs fois, on entame la lecture de son énième ouvrage avec confiance. S'il s'agit du second roman, cela peut être avec méfiance car on a souvent vu le coup d'éclat être suivi par un flop, mais s'il s'agit du quatrième d'une brillante série on ne devrait en principe pas être déçu.
Jeanne Benameur a une écriture tout en finesse, mâtinée de poésie. Son style est dense. Très dense. La phrase peut se réduire à un mot. Comme en écho à ce qui précède. Écho. Ne serait-ce que pour cette raison, elle mérite d'être lue.
Mais est-ce parce que le personnage principal de ce roman est un psychanalyste mélancolique, parce que son séjour sur une île du Japon du sud m'a laissé de marbre ou bien est-ce parce que je n'ai rien ressenti ni compris ou encore, plus simplement, à cause d'une mauvaise digestion ? Toujours est-il que je ne me sens pas autorisé à émettre un jugement de fond sur ce livre.
Je m'abstiens donc.
Mais je relirai "
Otages intimes".