AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,25

sur 567 notes
5
90 avis
4
46 avis
3
19 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans un futur proche mais à une date non précisée, Valentin doit accomplir son service civique (« serci ») d'un an entre la classe de 3e et celle de 2nde, dans une région autre que la sienne, selon les directives de la présidente de la République. A la suite d'un dysfonctionnement informatique, Valentin, qui habite Albi, est envoyé à Boulogne-sur-mer, dans une unité Mnémosyne. Ces unités reconstituent fidèlement les époques antérieures (par exemple les années 60 ou 70) pour que les patients atteints de la maladie d'Alzheimer croient revivre leur jeunesse. de telles unités ont été rendues possibles grâce à la puissance économique que l'industrie nucléaire a redonnée à la France. Valentin, qui est légèrement non-« neurotypique », habite avec cinq colocataires dans une maison, sous la supervision d'un adulte. Ce que nous lisons est son rapport de « serci », qui devait faire une trentaine de pages mais qui « a dépassé » et en fait trois cents. ● le thème du roman est original et la lecture en est plaisante, au moins au début. J'aime beaucoup les romans dont le narrateur n'est pas neurotypique, même s'ils ont tendance, ces derniers temps, à se multiplier, avec un bonheur inégal. ● Mais le livre est trop long, il aurait gagné à avoir une bonne centaine de pages en moins ; la forme du rapport de stage finit par lasser et il y a beaucoup de répétitions : les multiples notes rétrospectives, les adresses au professeur correcteur, les nombreuses versions de l'histoire de Sola... ● Au début, on s'amuse du langage très « Education Nationale » des questions posées pour le rapport de stage, des mesures du niveau de stress de Valentin, de sa façon d'écrire « mon impression fut : négative / positive / neutre », mais à la longue cela devient fastidieux. ● Il y a aussi beaucoup de poncifs ; le quotidien des personnes âgées Alzheimer et de leurs soignants est très nettement enjolivé (comme c'est d'ailleurs dit clairement à la fin) pour les rendre touchants et attachants ; l'autrice saupoudre son récit d'allusions LGBTQIA+ pour faire moderne, comme si on ne pouvait y échapper ; le ton général est assez mièvre, plein de bons sentiments qui finissent par produire de la guimauve bien collante. ● En conclusion, une lecture pas désagréable, mais qui ne m'a pas complètement convaincu.
Commenter  J’apprécie          476
Age tendre nous est raconté par la voix de Valentin, un jeune adolescent d'un futur pas si loin du nôtre. La Présidente a voté une loi imposant à chaque jeune de réaliser une année de Service Civique (Serci de son petit nom) entre la 3e et la 2nde. Et comme c'est un algorithme qui décide des affectations, Valentin, le jeune homme timide du Sud Ouest qui souhaitait travailler dans la culture se retrouve affecté dans une maison de retraite d'un genre nouveau dans le Nord. Une drôle d'année en perspective qui lui permettra de grandir et de changer au contact des pensionnaires et de l'équipe soignante.

L'auteure imagine pour son roman des maisons de retraite dans lesquelles on reconstitue pour les pensionnaires perdant un peu la tête l'époque qui fut la leur et dans laquelle ils croient parfois encore vivre. Valentin se retrouve ainsi parachuté directement dans les années 60, déco psychédélique, chansons yé-yés et robes vintages compris ! Une bonne dose de nostalgie donc et un univers inconnu qui s'ouvre à cet adolescent très timide, renfermé et peu sûr de lui (sujet à des crises d'angoisse, il essaye de les calmer en essayant diverses techniques vues avec son psy et note régulièrement son niveau de stress sur une échelle de 1 à 10).

J'ai d'abord adoré ce roman avec des premières pages particulièrement loufoques et ironiques sous forme de fausses circulaires de l'Education Nationale (bien sûr truffées de termes incompréhensibles et de jargon administratif) puis cet algorithme - dont toute ressemblance avec un certain ParcoursSup est bien sûr fortuite - complètement stupide et enfin ce roman qui est en fait le rapport de Serci de Valentin. Malheureusement passé les fous rires du début, ce roman m'a très vite lassée. La forme du rapport de stage est certes amusante mais l'accumulation d'allusions au fait que Valentin "ait dépassé" (son rapport fait 300 pages au lieu des 30 maximum), ses petites notes destinées au professeur qui va le corriger et le noter, ses réflexions postérieures ajoutées à son journal, tout ce format très stéréotypé et extrêmement répétitif, rendent la lecture de plus en plus fastidieuse. Même chose pour le fait que l'adolescent est d'un naturel très inquiet et stressé, évaluant ainsi à longueur de page son niveau de stress et son ressenti (des lignes et des lignes sur quasi chaque journée de "Ma première impression fut : très positive / très négative / assez positive / etc"), se sentant obligé de décrire par le menu tout ce qui l'entoure via de longues énumérations ultra précises. C'est amusant au début et sans doute intéressant pour mieux nous faire comprendre le personnage mais ma lecture m'a ensuite souvent semblé bien longue une fois le procédé compris.

Alors que j'adore d'habitude l'écriture de Clémentine Beauvais et que le thème des années 60 se prêtait particulièrement bien à un roman plein de peps et d'humour, je l'ai trouvée ici bien peu inspirée. C'est long, c'est lourd, ça se répète beaucoup (oui, je sais, je l'ai déjà dit, mais vraiment ma lecture a été fastidieuse) et finalement j'ai trouvé que cela faisait bien beaucoup de pages pour ne pas dire grand chose. L'histoire de Sola, la médecin avec qui Valentin se lie d'amitié, n'a pas réussi à m'émouvoir réellement (peut être parce qu'elle a été trop délayée au fil des pages) et le parallèle avec ce que vit Valentin m'a paru assez téléphoné. Il m'a aussi semblé que là où d'habitude l'auteure réussit à parodier les genres littéraires ou réaliser des figures de style de manière très fluide, sans donner l'impression d'une écriture très travaillée, le procédé paraissait particulièrement voyant dans ce roman : le faux rapport de stage déjà évoqué, le faux récit de Sola écrit et réécrit en jouant sur les pronoms (je raconte, elle raconte, je raconte au discours indirect, etc), cela n'apporte pas grand chose et m'a paru un peu lourd.

Bon ma critique est sans doute un peu dure pour un roman qui garde quand même quelques bons côtés, des passages très drôles, beaucoup de tendresse pour tous les pensionnaires de la maison de retraite, très touchants et attachants, des relations entre adolescents qui sonnent plutôt justes. Mais je crois que j'ai vraiment été très déçue de m'ennuyer autant et de trouver le temps long dans un roman de Clémentine Beauvais alors que d'habitude je les dévore en regrettant qu'ils soient déjà finis. Les autres retours sur ce roman semblent plutôt positifs, peut être est-ce juste moi qui n'ai pas lu ce livre au bon moment ou qui n'est pas été sensible à son charme. Ce n'est pas grave, je retenterai quand même ma chance avec un prochain ouvrage de l'auteure !
Commenter  J’apprécie          240
Connue pour ses romans jeunesse éclectiques, Clémentine Beauvais nous présente ici sa dernière oeuvre : Age tendre.
Un pari difficile, ancré dans une unité Mnémosyne, peuplée de personnages évanescents à la mémoire défaillante. Car c'est bien de l'importance de la mémoire qu'il s'agit ici. Celle que l'on fait vivre autant que celle qui nous hante. Un roman au thème intéressant qui n'est cependant jamais parvenu à me toucher totalement, malgré un final très doux et poétique.
L'oeuvre revêt en effet une écriture froide, portée par le point de vue de Valentin, jeune personnage « différent », au regard souvent objectif, voire clinique. Et c'est bien cette écriture, toujours en retrait, comme à distance, qui nous tient un peu trop loin de ses personnages. Un récit aux thèmes intéressants mais traité avec trop de froideur et de distance. Dommage.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
Commenter  J’apprécie          40
Avec moi, Clémentine Beauvais, ça passe (Comme des images) ou ça casse (Les petites reines) et pour Âge tendre, je n'ai pas trop accroché, oups 😬 Qu'est-ce que c'est frustrant de lire des avis coup de coeur et que toi tu passes totalement à côté du bouquin. Il y a quand même des points positifs, tout d'abord, j'ai aimé suivre les pensées et les aventures de Valentin dans son journal de bord. Parce que, oui, le livre en lui-même est comme un journal, c'est une idée très originale ! Il y décrit ce qu'il observe dans l'établissement, les dialogues avec les pensionnaires et avec ses collègues, quelques fois son intimité. Avec beaucoup d'humour en plus. Valentin est très attachant ! Mais je n'ai pas accroché au style, je m'ennuyais parfois, ça fait plus d'une semaine que je suis dessus et je décrochais tellement facilement. Il a un côté original mais l'histoire en elle-même ne m'a pas plus captivée que ça !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
C'est un roman intéressant bien que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans. Premièrement le début s'avère être un rapport de stage et deuxièmement notre narrateur Valentin est visiblement quelqu'un de particulier (on suppose qu'il a une forme d'autisme, rien n'est indiqué dans le livre). du coup au premier abord l'écriture est plutôt formelle voir froide, difficile de s'attacher au personnage dans ces conditions. Heureusement l'écriture évolue et s'adoucit au fil des pages, de plus les sujets abordés sont vraiment intéressants même si pour ma part j'aurais souhaité qu'ils soient un peu plus axés sur cette fabuleuse maison de repos et ses pensionnaires. J'ai particulièrement apprécié la tutrice de Valentin Mme Sola et son histoire si douloureuse qui nous est livrée bride par bride, nous laissant dans l'attente parfois sur plusieurs chapitres.
Commenter  J’apprécie          20
Je remercie les éditions J'ai lu pour l'envoie de cet ouvrage qui m'a permis de découvrir la plume de Clémentine Beauvais que je n'avais pas encore eu l'occasion de lire. J'ai eu un réel coup de coeur pour l'illustration de couverture qui m'a tout de suite happée tout comme le synopsis prometteur.
Un roman peut s'apprécier de plusieurs manières. Parfois, la plume vous séduit avec un je ne sais quoi qui vous fait voyager... Parfois, ce sont les personnages auquel vous vous attachez... D'autres fois l'histoire vous fascine !
Ici, l'autrice a rempli le contrat avec des personnages hauts en couleurs. Il y a tout d'abord le héros de l'histoire, attachant à souhait avec ses angoisses et ses failles qui en font un personnage émouvant et drôle à la fois. Puis l'équipe médicale, les patients, la famille de Valentin... Tout sonne juste et on s'attache facilement à ce petit monde qu'on aime explorer jour après jour... L'histoire et les thématiques abordées sont originales. La vieillesse, Alzheimer, le deuil... beaucoup de thématiques fortes que l'autrice exploite à merveille dans un récit qui montre combien on peut grandir et évoluer au contact des autres.
Malgré tout, je ressort de ma lecture avec un sentiment mitigé. Je suis charmée et touchée par l'histoire et ses personnages mais la forme du récit ne m'a pas convaincu. L'autrice a pris le partie de nous livrer son récit sous la forme d'un rapport de stage. Ceci donne un aspect assez froid à l'histoire : on peine parfois à mettre les émotions au premier plan. Les inserts qui expliquent comment le rapport doit être rédigé ont cassé mon rythme de lecture et me rappelaient sans cesse ce point que je n'ai pas apprécié. de plus, Clémentine Beauvais utilise un vocabulaire assez simple. le style très jeunesse souffre parfois de répétitions qui m'ont dérangée.
Soit je ne suis pas le public cible de ce récit, soit je n'aime pas la plume de l'auteure. Pour le savoir, il faudrait que je lise d'autre roman de Clémentine Beauvais... En bref, une histoire sympathique livrée par une pléiade de personnages auxquels on s'attache rapidement mais un style et une forme de narration qui ne m'a pas convaincue !
Lien : http://bibliokinderine.canal..
Commenter  J’apprécie          20
Retour dans les années 60 !!

Valentin Lemonnier a fini son année de troisième, mais avant de rentrer en seconde il doit faire un service civique durant une année. Il l' effectuera finalement dans le Pas-de-Calais, auprès de personnes âgées atteintes d'alzeihmer. du décor, aux habits en passant par la musique (Françoise Hardi, qui sera la clé de cette histoire tout est reconstitué pour replonger ou plonger ces personnes dans leur jeunesse, des années 50-60-70…
Valentin fera de nouvelles rencontres, ses colocs, Sola son maître de stage et Octavio. Une année riche en découvertes tant professionnelles que personnelles.


J'ai aimé le lien entre les pensionnaires et ceux qui s'en occupaient, Sola, Valentin, découvrir des choses sur ces années là et un peu sur l'alzheimer. C'était tendre, émouvant et original, car vraiment axé sur ces relations avec les personnes du centre, moins avec les personnes de son âge (amour, amitié), parfois abordé avec une pointe d'humour. Néanmoins j'ai un sentiment partagé. L'histoire m'a plu surtout la relation entre Sola et Valentin. A contrario la mise en page du livre m'a beaucoup dérangé : j'ai trouvé l'aspect brouillon quand il retranscrit la carrière de Sola, les mots sont posés ici et là. Je ne comprenais pas bien et cela me faisait sortir complètement du livre.


J'ai adoré l'extrait de la page 145 à 150, où Sola et Valentin achètent chez un antiquaire plein de bibelots, de vêtements. Ils rient, ils sont joyeux en les essayant. Valentin choisit un éléphant en porcelaine, pour un pensionnaire afin qu'il complète sa collection. Leur gaîeté, le fait de penser aux autres de leur faire plaisir, me l'a fait ressentir également. J'ai été émue. Cela m'a fait penser à Noël, moment où l'on s'offre des cadeaux, où l'on réfléchi au cadeau qui fera vraiment plaisir à cette personne.
Commenter  J’apprécie          20
J'étais très impatiente de lire le dernier roman de Clémentine Beauvais parce que le résumé du livre m'a bien plu et parce que c'est Clémentine Beauvais. Si au début de l'histoire, Valentin m'est apparu sympathique et très drôle mais plus j'ai avancé dans le livre, moins je l'ai apprécié.
Donc c'est une lecture en demi-teinte, dommage.
Commenter  J’apprécie          20
Si Âge tendre ne fut pas un coup de coeur, il n'en reste pas moins que j'ai été heureuse de retrouver la plume de Clémentine Beauvais qui m'apporte toujours beaucoup de réconfort et d'intelligence. Je ressors toujours de ses romans avec l'impression d'avoir vraiment appris des choses et c'est un vrai plaisir.
Ainsi donc, de ce côté là, rien n'a changé bien que cette impression fut moins marquée qu'avec ses précédents ouvrages. À noter également l'incroyable imagination de C. Beauvais quant à la mise en forme de ses récits: après la romance en vers de Songe à la douceur, voici un genre de rapport de stage mué en journal intime. Soit, une façon d'écrire originale et amusante que j'ai beaucoup aimé et qu'on sent très bien travaillé et maîtrisé par l'autrice.
C'est du côté purement romanesque que ça a davantage posé problème pour moi. Si j'ai absolument adoré l'idée d'une unité de gériatrie telle que décrite ici, ainsi que (pourquoi pas) cette idée d'un service civique obligatoire, j'ai en revanche eu beaucoup de mal à me repérer dans le cadre temporel dans lequel C. Beauvais a inscrit son histoire: une période plus avancée que la notre mais pas trop non plus et pourtant complètement chamboulée au niveau politique et énergétique. J'avoue avoir eu du mal, non seulement à m'y retrouver, mais surtout à en comprendre la raison. Autre point de déception: les réflexions du jeune héros par rapport à certains points qui sont très souvent abordés de nos jours (homophobie, transphobie, lutte pour les droits LGBTQ+, sexisme, féminisme). S'ils sont intéressants et importants à traiter, je les trouve un peu déposés comme un cheveux sur la soupe au gré du texte. Un peu comme si on en parlait parce que ce sont des sujets dont il faut parler plus que par désir de vraiment apporter des arguments ou dénoncer des discriminations à ces égards.
Mais peut-être tout cela est-il dû au fait que j'ai surtout eu énormément de mal à accrocher avec Valentin, le personnage principal. Son côté ado bloqué (dans tous les sens du terme) et ses réflexions butées très (trop) enfantines m'ont souvent exaspéré et j'ai eu du mal à m'attacher à lui, contrairement au personnage de Sola que j'ai très rapidement énormément apprécié. Cependant, Valentin étant un collégien et Sola une adulte d'à peu près mon âge, je me dis que ces non-attachements et attachements sont sûrement dû, comme l'explique Valentin d'ailleurs, à une identification concrète.
Bref, je reste en admiration devant le travail de C. Beauvais même si Âge tendre ne sera, pour moi, au top trois de mes romans préférés d'elle (#lespetitesreinesForever).
Bonne lecture :-)
Commenter  J’apprécie          20
Une lecture à laquelle je n'ai malheureusement pas vraiment adhéré, qui m'a semblé bien longue et qu'il me tardait de terminer....non pas pour connaître la fin, mais pour passer à autre chose. Dommage ! Encore une fois, j'avais dû placer la barre trop haute, au vu de l'engouement général que suscite cette lecture. Aucune émotion pour moi avec cette lecture !
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1156) Voir plus




{* *}