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Critique de Christophe_bj


Dans un futur proche mais à une date non précisée, Valentin doit accomplir son service civique (« serci ») d'un an entre la classe de 3e et celle de 2nde, dans une région autre que la sienne, selon les directives de la présidente de la République. A la suite d'un dysfonctionnement informatique, Valentin, qui habite Albi, est envoyé à Boulogne-sur-mer, dans une unité Mnémosyne. Ces unités reconstituent fidèlement les époques antérieures (par exemple les années 60 ou 70) pour que les patients atteints de la maladie d'Alzheimer croient revivre leur jeunesse. de telles unités ont été rendues possibles grâce à la puissance économique que l'industrie nucléaire a redonnée à la France. Valentin, qui est légèrement non-« neurotypique », habite avec cinq colocataires dans une maison, sous la supervision d'un adulte. Ce que nous lisons est son rapport de « serci », qui devait faire une trentaine de pages mais qui « a dépassé » et en fait trois cents. ● le thème du roman est original et la lecture en est plaisante, au moins au début. J'aime beaucoup les romans dont le narrateur n'est pas neurotypique, même s'ils ont tendance, ces derniers temps, à se multiplier, avec un bonheur inégal. ● Mais le livre est trop long, il aurait gagné à avoir une bonne centaine de pages en moins ; la forme du rapport de stage finit par lasser et il y a beaucoup de répétitions : les multiples notes rétrospectives, les adresses au professeur correcteur, les nombreuses versions de l'histoire de Sola... ● Au début, on s'amuse du langage très « Education Nationale » des questions posées pour le rapport de stage, des mesures du niveau de stress de Valentin, de sa façon d'écrire « mon impression fut : négative / positive / neutre », mais à la longue cela devient fastidieux. ● Il y a aussi beaucoup de poncifs ; le quotidien des personnes âgées Alzheimer et de leurs soignants est très nettement enjolivé (comme c'est d'ailleurs dit clairement à la fin) pour les rendre touchants et attachants ; l'autrice saupoudre son récit d'allusions LGBTQIA+ pour faire moderne, comme si on ne pouvait y échapper ; le ton général est assez mièvre, plein de bons sentiments qui finissent par produire de la guimauve bien collante. ● En conclusion, une lecture pas désagréable, mais qui ne m'a pas complètement convaincu.
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