: Les débuts du roman sont amusants, on se demande les raisons qui ont pu réunir un groupe de personnages sur les toits de Paris avec un piano.
Attention, couvrez-vous, solidement, car il peut pleuvoir du piano.
Nous sommes en 1919, Ils forment presque une famille et viennent tous de différents horizons, c'est la passion de la musique et l'après-guerre qui vont les réunir à une même adresse, dans un café.
C'est John, 12 ans, qui racontera cette drôle d'aventure, avec sa maman, une américaine, veuve livrée à elle-même qui comme beaucoup d'autres dans le monde et sans doute à cette époque, tenteront de recommencer un peu leur vie ailleurs, loin des mauvais souvenirs.
Pour le jeune John, Lucien- l'ancien militaire français manchot-, Lady Mary -l'anglaise très indépendante- et Dimitri -le paysan russe- seront ses tontons et sa tata.
Ils se trouveront les uns les autres autour d'une annonce qui cherchera un orchestre de guinguette.
Les uns au piano, d'autres aux percussions et une à la trompette, le cafetier s'accordera bien que ce ne sera pas le genre musical de la maison attendu.
Nous, nous comprendrons bien qu'avec eux arrivera dans ce petit coin les élans du jazz.
Mais alors pourquoi tout ce petit monde s'est-il trouvé sur les toits à voler des pianos? Oui, voler des pianos.
L'aventure ressemblera à une petite comédie enlevée. de fil en aiguille et parce qu'il faudra apporter un peu de beurre sur les patates, le groupe tentera de trouver des idées ingénieuses pour gagner un peu plus d'argent et travailler le jour: et pourquoi ne pas donner des cours de musique?
Leur bon coeur les mènera vers le danger attendu, avec une autre idée: pourquoi ne pas profiter des instruments en excellent état et inutilisé des familles favorisés pour les "prêtés" à des élèves défavorisés?
Prêtés, prêtés, mais par la trompette de mon grand-père, mais c'est du vol?
Vous découvrirez dans quelle circonstance ce projet fera son chemin et pourquoi il ne sera pas possible de rendre le piano qu'ils ont emprunté.
Le ton de l'aventure sera léger-même dans le Paris d'après-guerre- , l'atmosphère sera conviviale.
John racontera mais nous ne le sentirons pas vraiment dans une candeur des paroles, il sera plutôt l'excuse pour raconter le reste du groupe, des gens qui auront le coeur sur la main et surtout la musique dans la tête.
L'auteur
Paul Beaupère posera très tôt le danger à se faire remarquer dans ce quartier, pour des étrangers, ou à voler des instruments, toute souris aura son chat et il s'appelle le Commissaire Bachelet.
Et ce policier n'est pas commode, il déteste la musique.
C'est une lecture agréable avec son paris d'une vieille époque en fond, un Paris de carte postal, avec l'argot de Lucien le "manchot", très proche de l'ambiance qui swing de l'animé français " Un monstre à Paris" de Bibo Bergeron, qui lui se passait en 1910.
C'est à découvrir.