Une girafe a vigoureusement ployé le cou. Un cou aussi long ne semblait pas très pratique. Quand les girafes attrapent un rhume et ont mal à la gorge, d'où à où souffrent elles ? On aurait dit qu'elles portaient des faux cils qui claquaient à chaque battement de paupières. Deux d'entre elles restaient près de moi et sans bavarder - évidemment - ni se regarder, elles avalaient des feuilles ou regardaient au loin, vers les gratte-ciel.
Chaque situation s’appréhende sur le moment. Sans cesse, nous cherchons ce qui est juste sans savoir si notre choix sera le bon, en apprenant de nos erreurs, en donnant le maximum de nous-même.
Le rose des pétales volant au vent, le vert tendre des feuilles, le rouge vif des feuilles d'érable à l'automne, le blanc pur de la neige, désormais, je veux les voir avec toi.
Je veux te raconter mon histoire, écouter la tienne.
Et partager avec toi plein de rêves aussi éloignés que les étoiles et plein d'événements si minuscules qu'ils tiendraient dans la paume de la main.
- Dans ma vie, j'ai tâché d'emprunter le chemin le plus droit, ce que mon entourage attendait de moi. mais j'ai dû faire erreur quelque part.
- Hmm... Je pense que ce qui compte, ce n'est pas de suivre une route droite, C'est de marcher aussi droit que possible sur un chemin tortueux.
Mais avoir peur de mourir, c'était avoir peur de vivre.
Je pense que ce qui compte, ce n'est pas de suivre une route droite, c'est de marcher aussi droit que possible sur un chemin tortueux.
Je pense que la modestie vient de la confiance en soi et que la gentillesse est la véritable force.
"Quelque chose de vieux, Quelque chose de neuf, Quelque chose d'emprunté, Quelque chose de bleu." Cette tradition, selon laquelle un couple trouverait le bonheur si la mariée les portait à son mariage, proviendrait d'une comptine de Mother Groose. Celle-ci se terminait par "Et un sixpence en argent dans sa chaussure", un vers bien souvent omis.
Je pense que ce qui compte, ce n'est pas de suivre une route droite, c'est de marcher aussi droit que possible sur un chemin tortueux.
Mako m'avait envoyé une lettre par avion du Japon, où elle résidait, et y avait joint un marque-page fait main : une jolie fleur séchée rose qu'elle avait même plastifiée, à laquelle était accrochée une ficelle en papier washi blanc.
Même l'Australienne que j'étais en connaissait le nom sans avoir jamais quitté Sydney. Mako m'avait appris que c'était une fleur de cerisier, sa fleur préférée, annonciatrice du printemps au Japon.
Lorsqu'elle habitait encore à Sydney, par une belle journée d'Octobre, je l'avais emmenée dans mon petit coin de paradis. C'était un chemin bordé de jacarandas dont les branches créaient une sublime voûte mauve. Le sol jonché de pétales était splendide. En Australie, ce sont les fleurs de jacaranda qui symbolisent le printemps.
- J'adore cet endroit, avais-je dit. Quand je vois ce paysage violet, je prends conscience que le printemps est là !
Alors Mako, les yeux brillants, m'avait parlé des cerisiers, du fait que les Japonais sentaient l'arrivée du printemps à l'apparition de leurs fleurs et que la meilleure période pour les admirer à Tokyo était en avril. Comme les jacarandas, ils poussaient le long des routes et leur teinte rose pâle ressemblait au violet clair des arbres australiens.
J'avais du mal à concevoir le printemps en avril. Mais Mako, de son côté, devait trouver étrange qu'il soit en octobre.