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EAN : 9782957712922
Les Etages éditions (20/03/2024)
4.4/5   64 notes
Résumé :
Imaginez un ancien hôtel, niché dans un hameau de montagne déserté l'hiver depuis les années 60, et dont la route d'accès se ferme au 15 décembre pour rouvrir au 15 mars. Imaginez un couple qui décide de s'y installer à l'année et de vivre les émerveillements et les peurs d'un hivernage de 3 mois, à 1 600 mètres d'altitude, coupé du monde par la neige et les avalanches. Avec Au cœur de l'hiver, Jean-Marc Rochette nous partage son installation dans le massif des Écri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ayant lu par le passé les trois bandes dessinées de Jean-Marc Rochette, Ailefroide, le loup et La dernière reine, cette plongée au coeur de l'hiver dans le hameau des Etages au plus près du site mythique de la Bérarde a été un moment de lecture magnifique, une dégustation de cet isolement hivernal choisi par l'auteur, avec l'évocation des différentes saisons, de la faune et de la flore et, surtout, de la montagne avec ses beautés, ses mirages et ses dangers.

Depuis l'organisation pour préparer un peu à l'improviste ce confinement bien différent de celui vécu par les européens à la même période jusqu'aux détails de la vie quotidienne dans la maison solide et protectrice, Jean-Marc Rochette dévoile toutes ses perceptions, émerveillements, ressentis des dangers des avalanches, visions diurnes et nocturnes, immensité de la nature préservée pour un temps des humains.

J'ai bien aimé l'épisode concernant la renarde soignée par Jean-Marc, les hurlements des loups, l'agilité des chamois, la réapparition des marmottes au printemps, la floraison qui se développe, les cueillettes de champignons printanières pour les morilles, automnales pour les cèpes.

La recette unique du gratin dauphinois m'a donné l'envie de déguster au plus tôt ce plat en respectant ce mode de cuisson en deux temps auquel je n'avais jamais songé. de même, l'énumération des plantes comestibles des montagnes est très enrichissante et, si je connaissais bien l'ail des ours, je n'ai jamais goûté la sève de bouleau.

Jean-Marc Rochette a glissé entre les pages du livre quelques dessins qui ajoutent à l'ambiance, autoportrait ou de sa compagne, loup, maison, tunnel, tous apportent un vrai plus à l'écriture de ce quotidien montagnard isolé.

Entrer pour un temps de lecture trop bref au coeur de l'hiver avec Jean-Marc Rochette laisse une saveur nostalgique au moment de tourner la dernière page avec le retour de la vie illustré par la sortie magique des marmottes.
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J'ai beaucoup entendu parler de la Berarde. Sans y être jamaiis allée, maintenant, je comprends ..Quel art pour faire vivre ce lieu grandiose.
Comment imaginer un livre aussi captivant, dans ce presque huis clos, isolé dans cette immensité .
La beauté de l'écriture, des sentiments, l'amour de la montagne , et de la vie en toute simplicité, en font un livre remarquable.
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Après la lecture de Glen Affric de Karine Giebel, je dois dire que ce texte de Jean Marc Rochette a été une bouffée d'oxygène .
C'est le récit de l' hivernage, dans un village abandonné du massif des Écrins, de l'auteur (dessinateur de BD renommé) et de sa jeune compagne qui est également son éditrice, lors du confinement du Covid . Cette plongée dans la grande solitude est une occasion de découvrir les sensations provoquées par la nature brute lors de sorties à ski mais également par la découverte de la faune . Ce texte décrit avec précision et à la façon d'une peinture toute la nature autour de leur maison refuge prête pour la longue solitude d'un hiver interminable . Les avalanches, les chutes de pierres, les rencontres avec des animaux sauvages, tout est l'occasion de rêver et vivre cet hiver pas comme les autres avec eux . C'est aussi l'occasion de la découverte des plaisirs simples de la cuisine et de la lenteur dans ce quotidien ouaté. Les dessins de l'auteur ponctuent le texte avec bonheur .



























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Il s'agit d'un récit autobiographique captivant de Jean-Marc Rochette, illustrateur de la très connue bande dessinée le Transperceneige, Profondément amoureux de la montagne, il aspirait jeune à devenir guide de montagne. C'est un accident qui l'a guidé vers les arts, la bande-dessinée et désormais le récit écrit. Et pour un enfant dyslexique, Rochette écrit merveilleusement bien.
Il nous transporte dans un petit hameau isolé des Écrins, à 1600 m d'altitude, où avec sa compagne, Christine, il a décidé de s'installer définitivement suite au confinement de mars 2020. A la belle saison, ils cultivent leur potager et stockent de quoi vivre. En hiver, ils sont trois mois durant coupés de tout et de tous par des km et des mètres de neige.
JM Rochette raconte comme cette nouvelle vie a été une révélation pour lui qui a toute son existence vécu "en résistance". Quand à la montagne, fascinante, paisible ou dangereuse, elle nous ramène à un essentiel.
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Une bouffée d'air pur, au plus près de notre belle et chère montagne. Joliment écrit, juste et fascinant.















































































































































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critiques presse (3)
LaTribuneDeGeneve
24 avril 2024
Après quarante ans de BD et de peinture, l'auteur d'« Ailefroide » livre son premier roman. Un passionnant huis clos intimiste entre loups et avalanches.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
LeMonde
26 mars 2024
Ce récit d'un emménagement dans une vallée alpine isolée est le premier texte littéraire du dessinateur de BD : une double renaissance, géographique et artistique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
21 mars 2024
Jean-Marc Rochette est passé de la bande dessinée au récit. Il nous fait vivre dans « Au cœur de l’hiver » son premier hivernage dans un hameau perdu du massif des Écrins.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes les seuls spectateurs de cette représentation cosmique qui d’habitude se joue sans public. La beauté existe-elle pour elle-même?
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J’ai découvert l’Oisans à la fin de l’enfance.
Je devais avoir douze ou treize ans quand je suis monté avec ma mère au col du Gioberney par le versant Valgaudemar. Ce fut mon premier contact avec ce qu’on peut déjà appeler la haute montagne, le col culmine à 3 233 mètres. Si je ne garde aucun souvenir de la bavante qui y mène, la vue au sommet fut un éblouissement, une révélation proche de la conversion de Claudel à Notre-Dame : "Et c’est alors que se produisit l’événement qui domine toute ma vie. En un instant, mon cœur fut touché et JE CRUS." En arrivant au col, les Bans me dévoilèrent leur magie. Cette montagne, à l’époque, était recouverte de glace, elle resplendissait littéralement au soleil.
C’était gigantesque et irréel pour l’enfant que j’étais encore. Un monde nouveau s'ouvrait à moi. Je n'avais encore jamais vu une telle netteté, une telle évidence. Je ne l'ai bien sûr pas formulé ainsi à cette époque, mais la beauté m'avait frappé comme la foudre.
Je voulais monter En Haut.
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Les nuages découvrent par intermittence les hauts sommets éclairés par le couchant. Comme un mirage fugace, la Grande Aiguille de la Bérarde surgit dans les vapeurs de cette fin de jour. Elle est en lévitation, orange et légère, aussi immatérielle que les nuées qui la bordent. La trouée se referme, l'Aiguille disparaît et sa beauté retourne à ses secrets.
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A l'horizon, pas un village, pas une maison, pas une route, pas un poteau électrique. Rien pour attester d'une quelconque présence humaine sur cette planète.
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On a oublié le mouvement de la circulation humaine. Ne restent que le paysage immobile des montagnes, la respiration du vent et les présences animales.
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