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Expert littératures nordiques

Cet insigne distingue ceux qui se passionnent pour les pays nordiques et en apprécient les différents écrivains, du prix Nobel de littérature norvégien Knut Hamsun aux auteurs de polars islandais.
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L'Embellie

Belle parenthèse littéraire entre deux lectures un peu plus difficiles, que ce récit à la fois léger et grave, terre à terre et poétique ; aucune dramatisation dans cette histoire qui pourrait sembler un peu rude au premier abord, celle d'une jeune femme plaquée par son mari - sans doute parce qu'elle ne veut pas d'enfant - qui va partir faire le tour de son île, l'Islande, avec le fils de sa meilleure amie bloquée à l'hôpital avant son prochain accouchement.

Ce petit Tumi de quatre ans, né très prématuré, est petit pour son âge et  quasiment sourd, avec une tête un peu trop grosse pour son corps fluet, des oreilles décollées munies de prothèses auditives et des lunettes à gros verres correcteurs...

La narratrice et ce petit bonhomme disgracieux mais très intelligent vont, tout au long de leur périple et contrairement à tout ce qui pourrait être imaginé, se respecter mutuellement et s'aimer, et la compréhension, la complicité qui se nouent entre eux est vraiment profonde et durable ; elle est très belle et très bien décrite cette relation d'affection choisie par les deux comparses !



Rencontre entre une adulte et un enfant, fuite pour mieux se retrouver soi-même, et  humour décalé, car là où on se dit qu'on aurait sans doute pleuré à la place, l'héroïne poursuit son chemin avec grâce et détermination.

Régulièrement des paragraphes en italiques, plus ou moins longs, nous font pénétrer les pensées du personnage principal, découvrir un peu de son passé, et j'ai beaucoup aimé la place qu'elle laisse au jeune enfant, la foi qu'elle met en lui.

​​​​​​​Une belle écriture, pleine d'élan et de joie de vivre, font de ce livre un excellent moment de lecture !



Extrait p 177 : " Me voilà en vadrouille dans le noir et la pluie avec un enfant qui ne m'est rien, trois animaux de compagnie dans un bocal, un petit tas de documents qui ne valent pas d'être mentionnés et, last but not least, une boîte à gants bourrés de billets de banque : tout baigne. Le portable délibérément oublié à la maison..."
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Mauvaise graine

Si vous n'en avez pas marre des enquêteurs qui vont mal, je vous présente Vera qui ne va vraiment pas bien ...

En pré-ménopause, elle a été quittée par son mari pour une plus jeune, a perdu son job de journaliste et travaille dans un lycée comme assistante pédagogique. Sa mère est décédée il y a peu, son père est en maison de retraite, elle habite un logement à la limite de l'insalubrité, et elle se sent seule, très seule. Assez aigrie, pas vraiment lumineuse, aimant bien l'alcool, Vera va reprendre du service lorque son ex-patron lui demande un article sur une jeune femme qui vient d'être assassinée dans sa région où, si les touristes débarquent en masse pour le ski, la police est complétement absente, préférant traquer" le méchant" à Stockholm.

Et cette enquête va être pour Vera, comme une bouée de sauvetage, la sortant du marasme et de la dépression, dans laquelle elle s'enfonçait gentiment, sans faire de bruit.

Le rythme est lent, l'action quasiment inexistante, le travail de journaliste

laborieux et les états d'âme de Vera largement étalés. Ça peut lasser, ça peut saouler... Mais il se dégage de ces pages une ambiance , une athmosphère qui est très douce et originale, même pour une lectrice ayant l'habitude des polars nordiques. Pourtant au début, maintes fois les réflexions de Vera m'ont agaçées, l'autrice parle beaucoup du métier de professeure (que Vera n'est pas) , et pas en bien... Tous les clichés sur ce métier sont dégainés, et Sara Stromberg tire à boulets rouges. Je me suis demandée pourquoi tant de haine ? (D'autant que le nom de Vera est Bergström et l'autrice Strömberg, et que toutes les deux sont journalistes... )Une expérience scolaire négative ? Bref, j'ai bien cru que la Vera et moi, on allait pas aller loin ! ;-)

Mais , il y a le froid, la forêt, les framboisiers ( dans la forêt, en liberté !). Et à vrai dire, Vera, au fil des pages, quand on la connait mieux, n'aime rien, ni personne... Elle n'est pas en état d'aimer, vu qu'elle se déteste elle-même, son corps, ses rides.. : rien ne va. Alors, on oublie, et on se rattache à tout ce qu'elle peut nous apprendre sur son pays que d'autres auteurs ne nous aient pas raconté.



Un premier tome original, pas le plus gai des polars.

( A noter qu'il a été élu " meilleur premier roman de l'année 2021 par l'Académie suédoise du roman policier ).
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Le Nid du coucou



Écrit en 2022, Le nid du coucou est dans l'air du temps. On est loin de l'ambiance de la Princesse des glaces, premier opus de la série des Patrick Hedström paru en 2003. Camilla Läckberg surfe sur les tendances actuelles. Lola qui a passé devant sa coiffeuse un long temps à se maquiller est le papa de Pytte. Erica demande à sa soeur Anna :"depuis quand tu t'es mis au féminisme?" Et Vivian qui veut aller à la réception des Bauer, alors que son mari ne veut pas, décide d'y aller seule : "Les temps avaient changé. Elle n'était pas obligé de s'adapter à la volonté d'un homme" se dit-elle. Et puis l'auteur ajoute une touche d'écologie pour compléter le tableau : "Ce sont les méchantes centrales nucléaires qui provoquent le cancer" dit Lola à sa fille. Et plus loin : Fjällbacka se trouve menacé par de futurs glissements de terrain "C'était sans doute en rapport avec le changement climatique". Est-ce qu'une oeuvre littéraire est meilleure parce qu'elle est dans l'air du temps? "Ce qui est à la mode, c'est ce qui se démode" a dit Jean Cocteau.

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Mais Lola et sa fille ont été tués dans un incendie criminel il y a quelques années et aujourd'hui c'est Rolf, photographe célèbre, qui est assassiné dans la galerie où devait se tenir, à partir du lendemain l'exposition de ses photos. Patrick Hedström mène l'enquête sur la mort de Rolf avec son équipe du commissariat de Tanumshede. C'est un crime qui va attirer l'attention des médias, car Rolf faisait partie du club très fermé de "l'élite culturelle de Stockholm". Pendant ce temps, Erica, l'épouse de Patrick, s'intéresse au cold case de la mort de Lola. Elle est écrivaine, et se consacre au "domaine des biographies et des récits de criminologie". La mort de Lola, transgenre, peut donc être le point de départ d'un nouveau livre. Point commun entre les deux affaires : Rolf avait photographié Lola qu'il connaissait bien. Erica part à Stockholm pour rassembler des informations sur Lola.

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Et soudain un massacre survient sur l'île que possède les Bauer. Les Bauer sont des personnes âgées et riches, des sommités dans le milieu littéraire et aussi des amis de Rolf. Patrick enquête alors chez la famille Bauer. Camilla Läckberg, depuis la série des Faye, enchaîne les enquêtes chez les gens riches. Sans doute les comportements des riches offrent plus d'opportunités pour un auteur en terme d'intrigue policière et de psychologie des personnages. En tout cas, les Bauer ont des secrets qu'ils n'entendent pas partager avec la police. Ces secrets ont-ils un rapport avec les morts de Rolf et de Lola et la récente tuerie sur l'île?

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C'est un roman policier assez formaté, à l'intrigue totalement improbable, où l'on retrouve trois des caractéristiques des opus de la série Fjällbacka : une place importante aux vies de famille, des crimes particulièrement horribles et une double enquête (celle de Patrick et celle d'Erica). Bien sûr l'histoire de Lola est émouvante, mais l'omniprésence tout au long du récit de références aux idéologies féministe, écologique et LGBTQ - souvent inutiles à l'intrigue - m'a quand même un peu agacé. J'ai également été surpris par l'utilisation répétée de mots ou locutions vulgaires : 'bite', 'à poil', 'en cloque'". Des synonymes plus élégants existent. Une volonté de choquer le lecteur? Ou un problème de traduction?
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Éden

Avec Eden, nous plongeons au coeur de la culture islandaise avec ce souci du personnage principale, linguiste de son Etat de sauver à la fois sa langue et son île en le reboisant et en passant un jeune réfugié.



Dis comme cela on peut avoir un peu l'impression d'un bric à brac, mais le livre est teinté de poésie, d'une attention aux détails de la vie et sur l'usage des mots.



Les islandais ont longtemps été férus de littérature avec l'âge d'Or de"s sagas : miracles littéraire de l'Islande médiévale et L'auteur nous livre pour le coup une petite saga à sa manière avec ce retour à la campagne en guise de chemin d'introspection.



La campagne en Islande, ce n'est cependant pas la terre de nos vastes prairies ou de notre bocage ensoleillé. Sur l'île de glace, c'est la confrontation aux éléments et la lutte pour le maintien de la vie.



Le tout est très bien traité dans un beau roman.
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Hiver arctique

Hiver arctique n'est pas mon préféré des romans policiers d'Arnaldur Indriðason. Sur le fond, j'ai été intéressé par le cœur de l'intrigue, le meurtre d'un petit garçon d'origine étrangère. On le sent bien, l'auteur avait à cœur d'aborder la situation des immigrés en Islande, ceux originaires d'Asie en particulier. Il évoque aussi la façon dont les Islandais perçoivent l'intégration des Thaïlandais ou des Philippins dans la petite société islandaise. Sur la forme en revanche, j'ai été moins convaincu. Car pendant une bonne partie du roman, la police ne dispose d'aucune piste sérieuse, et enchaine les interrogatoires. Le lecteur ne dispose d'aucun élément supplémentaire, et au bout d'un moment, cela tourne un peu à vide. Quelques passages m'ont semblé un peu longuets. Et puis dans les 50 dernières pages, tout s'emballe, la police interroge enfin les bonnes personnes, et en l'affaire de quelques pages, l'énigme est résolue. A quoi bon, au préalable, 250 pages à répéter qu'on ne sait rien ? J'ai surtout été gêné par l'affaire des coups de fil anonymes reçus par Erlendur. Ce dernier est persuadé d'avoir identifié son interlocutrice (alors qu'il ne dispose d'aucun élément tangible) ; il n'est pas compliqué de comprendre qu'il se méprend, et la scène où il s'en rend compte en est presque risible. J'ai aimé, en revanche, les passages qui évoquent la blessure d'enfance d'Erlendur, celle de la disparition de son frère que l'on retrouve à chaque livre, et qui permet de mieux comprendre le personnage. Un polar qui se lit agréablement, mais pas le meilleur de la série à mon avis.
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Miséricorde



Ce premier opus de la série des Enquêtes du département V commence par un sujet actuellement débattu à l'Assemblée Nationale : l'aide à mourir. Hardy, un des anciens collègues de Carl Mørk inspecteur de police à la Criminelle de Copenhague, a été grièvement blessé lors d'une intervention de police. Hardy va rester paralysé à vie. "Tue-moi" demande-t-il à Carl, quand ce dernier lui rend visite à l'hôpital. "Je ne peux pas Hardy" lui répond Carl. C'est le fond du problème de l'aide à mourir. Qui est prêt à tuer quelqu'un, même si cette personne vous supplie de le faire? Et à garder ça sur la conscience pour le restant de sa vie! Et puis pourquoi considérer que l'avenir du demandeur à mourir est forcément invivable? D'ailleurs dès le roman Délivrance (le 3ème opus de la série), Hardy va mieux. Carl quitte l'hôpital, rejoint son bureau du service dont il a depuis peu la responsabilité : le département V. Nous sommes en 2007. Il a pour le moment seulement un assistant/ homme de ménage : Hafez el Assad. Et ils vont tous les deux s'attaquer à un cold case difficile : la disparition de Merete Lynggaard en 2002 à bord d'un ferry.

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Quand on lit un ouvrage de Adler Olsen, on sait qu'on doit faire fi de la vraisemblance. Cette liberté que prend l' auteur lui offre des possibilités plus larges sur le plan comique ou dramatique. Bien sûr les scènes entre Merete et son frère handicapé dans un accident de voiture sont touchantes et criantes de vérité, mais les conditions de la création du département V et le choix de résidence de la femme de Carl (un abri de jardin) se situent déjà hors du champ du réel. Quant au traitement réservé à Merete Lynnggard, disparue, toujours en vie, mais prisonnière dans une pièce hyperbare climatisée avec sas d'accès, ça dépasse l'entendement. Tout le temps de la lecture, je me suis demandé pourquoi la prisonnière ne ressentait pas les problèmes physiologiques d'une vie sous une pression - allant jusqu'à 6 bars - et ce pendant des années! De toute façon, des pressions de 5 ou 6 bars sont bien au-delà de la pression maximale que le corps humain peut supporter à long terme.

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L'auteur a donc choisi, pour créer un long suspense, d'associer une enquête dont l'issue apparait plus qu'incertaine à des conditions de détention de plus en plus dures avec le temps (puisque la pression à laquelle est soumise Merete progresse d'année en année). Nous sommes donc plongés dans une course contre la montre. Carl va-t-il trouver la trace de Merete avant que la pression ne la tue? Mais, à la moitié du récit, l'enquête n'a pas progressé d'un pouce. L'auteur prend ainsi le risque de lasser le lecteur qui aurait bien voulu voir quelques petites avancées. Pour éviter le décrochage de lecture, il joue alors sur un comique de situation avec les agissements surprenants d'Assad qui d'homme de ménage devient enquêteur plein d'initiative et qui transforme son minuscule bureau en restaurant de son pays d'origine : la Syrie. Pourquoi pas?

C'est une intrigue étrange, dans un univers irréel, mais on sait qu'on va quand même lire le roman jusqu'à la fin pour savoir si Carl arrivera à temps pour sauver Merete et la tirer "des griffes d'un ange gris de la mort". Bien qu'on ait anticipé la fin, depuis longtemps.
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Le Mal en personne

C’est le quatorzième titre de la série, le septième traduit en français et le troisième opus du cycle «Cold case quartet ».



Tom Kerr a été lourdement condamné il y a quatre ans pour plusieurs crimes atroces de jeunes filles. Mais à l’époque où il sévissait, des disparitions n’ont jamais été élucidées. Kerr semble décidé à avouer la disparition et le meurtre de la jeune Taran Norum ce qui intéresse au plus haut point l’unité des Affaires criminelles anciennes non résolues dirigée par Adrian Stiller. Une reconstitution est organisée ce dont Tom Kerr profite pour s’évader vraisemblablement avec l’aide d’une complicité extérieure.



William Wisting avait la responsabilité d’organiser cette reconstitution, il est accusé de négligence. Sa fille Line filmait la reconstitution pour les besoins de l’enquête. Toujours aussi manipulateur, Stiller avait prit la précaution de cacher dans une chaussure de Kerr un émetteur électronique permettant sa localisation. Stiller est parvenu à ses fins, en suivant Kerr il espère piéger le complice de Kerr qui n’a jamais pu être arrêté ni même identifié.



Mais rien ne se passe comme prévu. William Wisting reprend l’enquête sur les crimes commis par Kerr et l’Autre meurtrier inconnu. Il dispose du film de l’évasion de Kerr fait par sa fille Line et d’une gigantesque base de données avec les noms des personnes ayant côtoyé Kerr avant son arrestation. Le temps presse car Wisting risque la suspension suite à l’évasion de Kerr. Le temps presse car un criminel sadique et cruel est en liberté.



Les romans de Jørn Lier Horst sont sans temps morts, les chapitres courts font alterner les recherches de Wisting et de sa fille. Le temps presse mais le rythme n’est pas précipité à l’extrême. La machine policière progresse sur des certitudes sans frénésie. C’est ce qui rend cette série crédible. Dans cet opus, il est toutefois possible d’être déçu par des coïncidences et des déductions un peu grosses.



Jørn Lier HORST – Le mal en personne . Titre original « illvilje » ( 2019 ) , traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier pour la Série Noire des Éditions Gallimard ( parution juin 2023 ). ISBN 9782072866005.



Présentation éditeur : condamné à vingt et un ans de réclusion pour le meurtre, assorti de viol et d’actes de torture, de plusieurs jeunes femmes, Tom Kerr purge sa peine. Lors d’une reconstitution près de la forêt d’Eftanglandet à laquelle il a accepté de participer, il réussit à s’enfuir malgré des mesures de sécurité renforcées. Manifestement, il a bénéficié d’une complicité. Tout désigne celui que les journalistes ont surnommé « l’Autre » et qui pourrait bien être encore plus dangereux. William Wisting, qui était responsable de l’opération, va devoir non seulement faire face à une sournoise enquête en interne, mais surtout retrouver au plus vite un criminel d’une espèce à part : un individu mû uniquement par le désir et le plaisir de faire le mal.
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Celui qui a vu la forêt grandir

En 1897, afin d'échapper à la prison et laisser derrière elle les mots du pasteur qui la traitait de criminelle, Unni a fui sa Norvège natale. Avec son petit Roar, âgé d'un an, et, à sa grande surprise, d'Armod, alors ensemble depuis seulement quelques mois. Le couple, déterminé, bravant le froid et l'épuisement, cherche un coin tranquille et isolé. Cette cabane abandonnée en pleine forêt, dans la province reculée du Hälsingland, achetée à tempérament à un fermier, est exactement ce qu'ils souhaitent. C'est ici, Unni en est certaine, que leur vie se dessinera. Une vie emplie de joie et de tristesse, d'amour, de doutes et d'épreuves...

Plus de 70 ans plus tard, deux femmes se font face. Bricken et sa belle-fille, Kåra, sont désormais seules à occuper la maisonnée. Toutes pleurent Roar, récemment décédé. Entre elles, une tension palpable mais surtout des secrets et des non-dits...



Une cabane isolée au cœur d'une forêt immense, à la fois nourricière et terrifiante ou protectrice. Cette forêt, véritable personnage à part entière qui semble vivre, respirer et supporter les frimas de l'hiver ou la sécheresse de l'été, sera le théâtre d'histoires d'amour, secrètes parfois, et de désamour, de silences et de non-dits, de disparition, d'abandon. En son cœur, trois femmes aux destins bien différents : Unni, une femme forte, battante et déterminée, une mère courage qui saura s'effacer ; Kåra, une épouse et une mère discrète, frustrée, distante, tourmentée et silencieuse et enfin Bricken, la compagne fidèle de Roar. Alternant le récit d'Unni et de Kåra, Lina Nordquist tisse une histoire familiale empreinte de rudesse, de tendresse et d'amertume où s'entrelacent la vie et la mort, l'horreur et la beauté. Un roman bouleversant, tragique et effrayant au cœur duquel ces quelques lueurs ne sauront percer cette noirceur absolue...



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Fermé pour l'hiver

En Norvège, sur la côte de Vestfold, les chalets de vacances sont particulièrement touchés par une vague de cambriolages imputée aux délinquants d’Europe de l’Est. En général, tout ce qui a un peu de valeur disparaît et la police n’y peut pas grand-chose, les voleurs opérant toujours à la basse saison, lorsque l’endroit est désert.

Pourtant, cette fois, le vol a mal tourné et un cadavre a été découvert dans un chalet. C’est William Wisting, commissaire à Larvik, qui est dépêché sur les lieux. Cagoulé de noir, l’homme semble avoir fait partie des cambrioleurs et l’affaire est sensible puisque le lieu du crime appartient à un présentateur de talk-show bien connu des Norvégiens.

Par le plus grand des hasards, le policier vient tout juste d’hériter d’un chalet non loin de là et sa fille, Line, s’est mis en tête de s’y installer pour digérer sa rupture avec un petit ami qui la délaissait au profit d’affaires possiblement douteuses. Et si Wisting est ravi de sa décision, il ne peut s’empêcher de s’inquiéter de la savoir seule au chalet. A raison d’ailleurs, puisqu’elle finit par trouver un deuxième cadavre dans une barque.

Pour le commissaire, ce qui ne devait être qu’une enquête sur un cambriolage ayant dérapé, va devenir un casse-tête l’entraînant même en dehors des frontières norvégiennes.



Incohérence des éditeurs français, Fermé pour l’hiver est le premier polar de Jørn Lier Horst publié en France mais c’est le septième de la série consacrée à William Wisting. C’est rageant mais cela n’entame en rien le plaisir de se plonger dans un polar nordique comme on les aime. L’enquête prend son temps, toutes les pistes sont explorées et une affaire simple en apparence s’avère complexe finalement.

Nous faisons connaissance avec Wisting, un policier pugnace et consciencieux, dont on apprend le veuvage et la paternité. Il a une nouvelle compagne et sa fille est journaliste.

Comme souvent dans la littérature noire de ce coin du monde, l’enquête s’accompagne d’un volet social. Ici, l’auteur évoque l’élargissement de l’espace Schengen qui a fait affluer vers la Norvège trafiquants de drogue, voleurs et autres délinquants d’Europe de l’Est. Wisting va d’ailleurs faire le déplacement en Lituanie pour y découvrir la misère qui pousse certains à tenter leur chance dans la riche Norvège.

Une bien belle entrée en matière dans le monde de William Wisting que l’on retrouvera avec plaisir dans ses prochaines aventures.

Un polar très bien mené, servi par une écriture efficace et de courts chapitres qui donnent envie d’en lire toujours un peu plus. Très bien !

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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 1 ..

Jorn Riel est l’auteur bien connu des racontars arctiques. Il a aussi écrit des trilogies.

« Le chant pour celui qui désir vivre » en est une. « Heq » en est le premier tome.

Il retrace alors le long chemin qu’on suivit des hommes venus d’Asie, des pêcheurs-chasseurs désireux d’explorer de nouveaux territoires de chasse, pour arriver au Groenland…

« Les peuples des tribus du nord et de l’est décident que ce serait bien de vivre de l’autre côté de l’eau gelée… de chasser le bison et le mammouth ».

Le peuple indien (les hommes-chiens ou Athabascan)comprenant :

Les Kutchin, les Nellagotinne, les Peau-de-lievre, les Dogrib, …

Partons pour découvrir comment les Itqiliit (nom donné aux indiens par les Inuits, signifie «  les mangeurs de poux ») allaient côtoyer les Inuits pour finalement ne faire qu’un peuple.

On est dans un autre monde …

Lors du voyage pour se mettre à l’abri pour l’hiver, la troupe faisait de longues étapes avec de courtes haltes pour dormir et pour que Tewee-soo puisse accoucher…

Le nouveau né fut appelé Orulo, (« car l’âme de ce nom réclamait une demeure »), « mais le garçon cria pendant des jours et des jours, faisant ainsi savoir qu’il n’était pas satisfait du nom ». On l’appela alors « Taq, et le nom d’Orulo fut donné à un chiot, qui le reçut sans se plaindre ».

Un voyage déconcertant dans un autre temps … dans un autre monde … voyage à poursuivre !
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7m²

7M² de Jussi Adler Olsen est le tome 10 et le dernier de la série des enquêtes du département V et il est indispensable d'avoir lu les précédents.

Quel plaisir de retrouver tous les protagonistes, et on retrouve Carl en prison, pour trafic de drogue. Heureusement ses acolytes Assad, Rose et Gordon sont là pour l'aider mais également des personnages des affaires qui ont été résolues.

Ce n'est pas le meilleur de la série, notamment, me concernant, du fait d'un très grand nombre de personnages et entre les noms danois et hollandais, difficile de m'y retrouver dans pratiquement la moitié du roman.

C'est rythmé, on a peur à chaque page ou presque pour nos personnages fétiches, Assad pour moi.

La fin est très réussie et j'ai hâte de savoir maintenant ce que va nous proposer ce talentueux auteur !

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