La Table ronde [corriger]

Un grand merci à @gleeph et aux @editionslatableronde pour l'envoi de ce livre ! Une fois de plus je suis conquise par la plume de Tracy Chevalier, qui comme à chaque fois, m'emmène vivre une époque, un pays, découvrir des coutumes et m'attacher à des personnages. Dans La Fileuse de Verre l'autrice nous emmène cette fois-ci à Murano, à côté de Venise, à la rencontre d'Orsola, une jeune fille bien décidée à moderniser l'entreprise familiale de verrerie, et à prendre sa place dans un monde occupé par les hommes. A la fois historique, artistiques, culturel et romantique ce livre nous fait voyager. Les personnages simples et attachants font de ce livre une lecture très agréable. Merci !

Le site du salon Polar du Sud (TPS) lance une rubrique « perles noires », « pour partager des perles noires souvent méconnues ». Bizarrement, on y met en première place le sempiternel « Moisson rouge », de Dashiell Hammet, un livre certes fondateur du roman noir, mais depuis le temps qu’on le voit en tête de gondole des diverses listes critiques, ça commence à se savoir. J’ai donc opté, afin de tester cette rubrique, pour quelque chose de plus exotique, ce qui ressemble à un roman de gare, de ceux qu’on lit sans s’ennuyer, le temps d’aller d’un point A à un point B, et là je suis agréablement surpris.

D’abord Kaa est pour moi inconnu au bataillon. TPS mentionne « un professeur de philosophie exerçant en Bretagne, qui publie sous le pseudonyme de Kââ, une quinzaine de romans noirs. » « La princesse de Crève » est l’un de ces romans punchy, court et direct, où l’action prime sur l’intrigue (une histoire tordue assez complotiste, associant hautes personnalités et gangsters de haut vol). Il sort du lot par son écriture, avec pour narrateur un malfrat qui n’hésite pas à tuer d’autres méchants pour leur pognon, tout en étalant son érudition pour les philosophes grecs et la musique classique ainsi qu’un certain savoir œnologique.

Ici, on tire, on tue, on boit sec et on baise, ce qui est après tout classique chez « Fleuve Noir », d’autant que les femmes y sont toutes très belles et la plupart à leur avantage, même les pires meurtrières. Mais notre tueur sait installer une certaine distance dans le feu de l’action, avec un fatalisme doublé de flegme et d’humour (noir). Enfin, les personnages sont assez profonds et complexes, dont Michelle et Delphine, deux femmes très différentes qui auront les honneurs amoureux de ce fameux voyou.

« La princesse de Crève » est effectivement une jolie petite perle, sans aller jusqu’à parler de pépite, et TPS a fort raison de conseiller ce livre.

Je n’arrivais plus depuis des semaines à me plonger dans un livre, tous me tombaient des mains… jusqu’à celui-ci ! Dans cette saga familiale, les paragraphes sautent de façon très fluide d’un personnage à l’autre, pour dérouler le récit commun de la vie d’une famille anglaise aisée, à l’approche de la seconde guerre mondiale.



J’ai été surprise par l’aisance avec laquelle l’écriture passe d’un point de vue à l’autre, sans jamais perdre le lecteur, alors que dans la 2ème moitié on jongle quand même avec près de 25 personnages différents ! Mais Elizabeth Howard réussit l’exploit de rendre tous ces récits aussi prenants les uns que les autres et de donner l’impression que l’exercice est tout ce qu’il y a de plus simple et naturel.



J’ai également été surprise par la modernité des thèmes abordés : condition des femmes, homosexualité, inceste… j’aurais juré que ce livre était un produit des années 2000, mais l’autrice est née dans les années 20 et le roman a été publié en 1990.



J’ai hâte de lire la suite !