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4.01/5 (sur 92 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tassin-la-Demi-Lune , le 19/04/1974
Biographie :

Lionel Astruc est écrivain et journaliste français, spécialiste en développement durable.

Il a écrit une douzaine d’ouvrages dont la plupart explorent les filières de matières premières et de produits de grande consommation en France et dans de nombreux pays. Ses livres font aussi connaître les acteurs pionniers de la transition écologique, économique et sociale en cours.

Diplômé de l’Institut d'études politiques de Grenoble, Lionel Astruc a réalisé ses premiers reportages en Chine, en Inde et en Guyane. Il s’est spécialisé dans les thèmes de l’écologie, des filières de matières premières et de l’économie sociale et solidaire. Pendant cinq ans, il a consacré à ces sujets des enquêtes de terrain diffusées dans la presse (L’Express, Libération, La Vie), puis à travers une série de livres. L’auteur remonte les filières du textile et de la mode éthique, de l’alimentation biologique et de la pêche durable, du bois certifié, de l’agriculture, du tourisme responsable ou encore de la finance solidaire.

Ses enquêtes, en France et dans une dizaine de pays, montrent à la fois les dérives de la mondialisation et les initiatives pionnières pour changer de paradigme. Ses travaux mettent en avant les acteurs majeurs de la transition écologique et sociale que nous traversons : Vandana Shiva dont il a écrit la biographie, Rob Hopkins créateur du concept de ville en transition, Thierry Salomon, Philippe Desbrosses, Bernard Lietaer, Gunter Pauli, Gilles-Éric Séralini et Pierre Rabhi qui ont participé à (R)évolutions, le livre-programme de la campagne citoyenne "Tous Candidats". Rédigé par Lionel Astruc à l'occasion des élections présidentielles de 2012, cet ouvrage détaille 91 mesures dans 13 secteurs (industrie, énergie, agriculture, entrepreneuriat, architecture, recherche, santé, etc…). Chacune de ces solutions s’appuie sur une expérimentation qui a fait ses preuves sur le territoire français ou européen. Elles s’adressent aux candidats, mais aussi aux chefs d’entreprises, aux salariés, aux élus locaux et à tous les citoyens, pour que chacun puisse agir à son échelle.

Lionel Astruc assure aussi une veille stratégique pour le cabinet de conseil "Utopies", il rédige des rapports pour des institutions telles que l’Agence Belge de Développement (Ministère de la Coopération Belge). Il est rédacteur en chef du hors-série "développement durable" de la revue "L’Architecture d’Aujourd’hui".
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Revivez notre journée de présentation de la rentrée littéraire à La Scala et découvrez les essais qui paraissent cet automne ! --- 0:16 Introduction 0:50 **Le Journal d'Olga et Sasha** d'Olga et Sasha Kurovska et Élisa Mignot 16:44 **Derrière la clôture verte** de Richard Glazar 21:35 **La Chine ou le réveil du guerrier économique** d'Ali Laïdi 28:13 **Earth for all/Terre pour tous. Nouveau rapport au Club de Rome** 32:20 **La Fabrique des animaux** avec Yann Arthus-Bertrand / L'Art faber 33:54 **Les 7 Cabanes** de Lionel Astruc 35:58 **Paysans et citoyens. Enquête sur les nouveaux liens à la terre** de Véronique Duval 39:20 **Invasives, ou l'Épreuve d'une réserve naturelle** de Céline Curiol 45:00 **Le vivant et la révolution. Réinventer la conservation de la nature par-delà le capitalisme** de Bram Büscher et Robert Fletcher 47:52 Cahier militant **Refaire le monde avec Jane Goodall** 49:50 **Naviguer sur les sentiers du vent** d'Olivier le Carrer 57:25 **Énergie ! Comment sortir du labyrinthe de la fatigue** du Dr Anne Fleck --- #rentréelittéraire #essais

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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Les tribus ont dit : « Si nous acceptons l’usine d’acier, nous allons avoir beaucoup d’argent. Mais nous allons perdre nos forêts, nos maisons, nos terres, notre mémoire, nos ancêtres et notre culture. Nous allons devenir des réfugiés dans de grandes villes et des parias. Or, nous voulons rester ici. Nous ne donnerons pas notre terre ! » Ils ont donc rejeté la proposition.
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Que peuvent faire les citadins qui n’ont pas de jardin ?
Pour commencer, je les engage à cuisiner des ingrédients plus variés et à redécouvrir les traditions culinaires de leur région, de leurs ancêtres. Dans un rapport de 2014, le Centre international d’agriculture tropicale a montré que le régime alimentaire dit « globalisé », qui gagne chaque jour du terrain, nuit à la biodiversité agricole. Il ne repose plus que sur quatre grandes cultures : le blé, le riz, la pomme de terre et le sucre. Non seulement cet appauvrissement est préjudiciable pour l’environnement, mais il affaiblit aussi la souveraineté alimentaire (par absence d’alternative lors-qu’une récolte est mauvaise) et favorise l’obésité, les maladies cardio-vasculaires et le diabète. Les consommateurs doivent donc favoriser les plats plus variés et notamment les spécificités culinaires de leur culture et de leur terri-toire. Cette diversification de nos assiettes poussera les producteurs à adopter un éventail plus large et contribuera à restaurer l’usage de semences plus variées. Cette diversification accroît la résilience des fermiers et de la population, et rend aussi l’alimentation plus saine : seul un apport varié de nutriments permet de se maintenir en bonne santé.
(…) Ceux qui n’ont que très peu d’espace pour jardiner n’en ont pas moins un rôle important à jouer : l’ampleur des plantations est finalement moins déterminant que la profondeur de l’engagement et de la conviction. Un seul bac, un seul pot, une seule graine fait la différence. Par ailleurs, chacun peut également trouver près de chez lui un fermier qui utilise des semences paysannes, se mettre en contact avec lui et acheter des ingrédients directement auprès de lui ou via un magasin de producteurs, une AMAP ou un marché paysan. Ces nouveaux comportements vont changer l’économie de fond en comble et réhabiliter massivement les graines libres.
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Gandhi affirmait : « Aussi longtemps que perdurera la superstition selon laquelle on doit obéir à des lois injustes, l’esclavage continuera à exister. » Son assertion n’a jamais été aussi vraie qu’aujourd’hui : les hommes subissent une nouvelle forme d’esclavage basée sur la consommation, la soumission à la finance et aux entreprises semencières. Mais la désobéissance ne consiste pas seulement à dire non et critiquer, elle doit être créatrice et proposer des alternatives. Elle est donc associée, dans nos modes de mobilisation citoyenne, à deux autres piliers : le swadeshi et le swaradj qui signifient respectivement ‘autosuffisance’ et ‘autodétermination’. Le premier principe nous invite à revenir à une forme d’indépendance économique de résilience, en fabriquant nous-mêmes ce dont nous avons besoin. Ce concept prend forme aujourd’hui notamment à travers les mouvements de relocalisation de l’alimentation auxquels nous assistons partout à travers le monde. Imperceptiblement, les citoyens sont devenus consommateurs et ultradépendants des grandes entreprises, perdant au passage de nombreux savoir-faire précieux qui seront bientôt à nouveau indispensables dans un contexte de crise. Il s’agit donc de nous affranchir de notre dépendance à l’égard des multinationales et de retrouver l’usage de nos mains. Cette autosuffisance est l’un des gages importants pour accéder au second principe : l’autodétermination. (…), terme qui renvoie à la liberté y compris de désobéir. Mais il rappelle surtout la responsabilité universelle qui incombe à chacun, vis-à-vis de sa communauté, de son pays et de la planète. (…) Ce principe de décentralisation et d’autogouvernance ou d’autogestion pousse aussi chaque lutte locale à s’autonomiser sans attendre de consignes d’une organisation de tutelle ou d’une quelconque hiérarchie.
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La nature vue sous l’angle mécaniste est simplement constituée d’objets immuables et sans rapports les uns avec les autres. Et l’être humain vit en dehors de ce monde qu’il domine largement. Il vit déconnecté de la nature, séparé d’elle. Cette notion de séparation était autrefois au cœur même de la science, à l’époque de Descartes, Newton ou Bacon. Comme le dit mon ami Satish Kumar, « quand Descartes affirme « Je pense donc je suis », il fonde tout seul sa vérité. Tout ce qui vit autour de lui n’existe plus. D’ailleurs, il a eu cette révélation en méditant enfermé dans une petite chambre. S’il avait réfléchi dans la nature, entouré d’arbres, d’animaux, caressé par le vent comme Bouddha, il n’aurait pas conclu à une prise de conscience solitaire. » Je partage profondément cette vision.
Contrairement à la perspective mécaniste, la théorie quantique est, quant à elle, construite autour de la notion d’inséparabilité : tout est interconnecté et les objets n’existent pas car les mêmes particules peuvent en composer un, puis un autre et se transformer sans cesse. Elle envisage le réel de manière dynamique, en ne se préoccupant pas seulement des quantités, mais aussi des qualités. La théorie quantique prend en compte l’évolution dynamique des objets et présuppose que tout est en relation et en transition. (…) La théorie quantique estime donc que tout l’univers n’est basé que sur des potentiels et non sur les caractères intrinsèques des choses immobiles.
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Quand les mains ne travaillent pas, le cerveau ne fonctionne que partiellement. A Navdanya, les gens qui effectuent des tâches manuelles n’ont en général pas besoin qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire. Ils voient par eux-mêmes qu’un champ doit être labouré. Ils sont intimement connectés à la terre et en reçoivent leurs instructions. Cela dit, je constate que plus nos stagiaires ont fait d’études, plus ils attendent nos consignes ! Le changement intérieur doit donc passer par la redécouverte du travail manuel. Ce doit être l’axe central de la grande révolution écologique et sociale actuelle. Non seulement cela nous permet de construire une alternative – notamment pour l’agriculture – mais cela engendre un nouvel être humain plus résilient et capable de faire face à l’effondrement de l’économie, comme le font par exemple certains jeunes Grecs, confrontés à la crise, lorsqu’ils reviennent à la terre. Finalement, cet Empowerment, cette implication individuelle et autonome, est une manière de créer de l’activisme quantique. Le militantisme a trop longtemps fonctionné de manière mécanique, chacun étant considéré comme un rouage avec une place déterminée. En réalité, chaque individu zst une force vivante, autonome et interconnectée.
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L’un des enseignements essentiels porte sur la science : sa construction s’étend en réalité sur une période très courte de l’histoire et elle a été détournée au profit d’intérêts économiques détenus par les hommes. La science a été crée par Descartes et Bacon qui l’ont cantonnée à une discipline réductionniste et mécaniste. Saviez-vous que Bacon a écrit un livre intitulé La naissance du monde est masculine. Ce livre ne projette rien de moins que la construction d’une culture masculine dominante, au détriment d’une conception prétendument féminine du monde. Il parle d’un nouvel âge où l’homme dominerait la nature et pourrait enfin imposer une culture objective. L’exploitation de la nature comme d’une chose morte à l’aide de la réflexion mécaniste, tout cela est apparu en même temps que la révolution industrielle. La culture de la domination de la nature a alors été déclarée la seule véritable connaissance. Alors que la protection, la conservation, la régénération – connaissances vitales possédées par les femmes, les paysans et les populations tribales – ont été présentées comme des superstitions méprisables et reléguées aux oubliettes.
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Malheureusement la notion d’économie verte n’est qu’un prolongement de l’accaparement des matières premières. Chacun des maillons qui constituent la fragile trame de la biodiversité est menacé de privatisation, d’extraction et de marchandisation par les entreprises. Le plus petit brin d’herbe doit être ‘valorisé’, le moindre arpent de terre fouillé pour en dégager du minerai, la plus petite goutte d’eau pompée par les multinationales… Tout doit passer par le filtre de l’industrie : la biodiversité est considérée comme une vulgaire matière première. Or cette avidité provoque des guerres de l’eau, des conflits pour l’accaparement des terres ou l’extraction du pétrole Pour autant l’industrie ne désarme pas : non contente de piller les richesses naturelles, elle veut s’approprier les mécanismes naturels. Le bois ne suffit plus, elle veut acheter la photosynthèse, c'est-à-dire le fonctionnement même de la nature. L’objectif est de financiariser ces processus et de pouvoir spéculer sur eux à Wall Street.
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Les possibilités d’agir sont nombreuses quand il est question de protéger la Terre et la société. Le patriarcat capitaliste a créé une confusion considérable dans nos subconscients : dans un tour de passe-passe, les activités de destruction ont été présentées comme productives et la créativité féminine comme de l’inactivité. Il s’agit donc d’un renversement total. Pour être plus féminins, les hommes doivent reconnaître toutes les activités autrefois invisibles - ou réputées inutiles – comme créatives, dans la société mais aussi dans la nature. Dans tous les cas, ils n’ont rien à perdre ! 23% des jeunes Européens sont au chômage aujourd’hui. Et, dans cette situation, une bonne manière de donner du sens à sa vie à travers un travail utile peut être de faire ce type d’activités qui prennent soin de la terre et de la communauté, comme le font les femmes dans de multiples cultures.
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Lorsque j’étais plongée dans l’écriture de Staying alive, j’ai compris que tout cela procédait d’un seul et même modèle. Que la quête de pouvoir liée à l’appropriation des semences est la même que celle des entreprises auxquelles s’opposaient les femmes décrites dans mon livre, ces sociétés qui souhaitent bétonner, maîtriser, gérer la rivière, contrôler l’eau, l’alimentation, l’élevage… Il m’est apparu que la domination de la nature, de la femme et des cultures du Tiers-Monde est au cœur même du système. Elle s’exerce au moyen d’une construction artificielle basée sur des connaissances très réduites, qui visent avant tout à exploiter le monde pour en tirer de l’argent.
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La société de consommation qui prétend que si je n’achète pas je ne suis personne, porte donc atteinte à notre identité même. Pourquoi les jeunes envahissent-ils les galeries commerciales partout dans le monde ? Parce que tout le reste a été vidé de sens et que c’est là qu’ils viennent donner un sens à leur vie. Cela relève d’une crise psychologique profonde. Les entreprises poussent irrésistiblement les citoyens à faire quelque chose dont il ne tire pas de satis-faction. Les biens achetés ne suffisent jamais et ne font qu’alimenter une spirale de frustrations. En revanche, une vie guidée par la quête de sens prône la mesure : assez, c’est assez ! Quand j’ai suffisamment mangé, mon repas est ter-miné. (…) L’idée sur laquelle tout cela se base – la croissance illimitée – suscite une exploitation sans limites des ressources naturelles comme humaines. (…) Donc, quel que soit l’angle sous lequel vous observez cette question, d’un point de vue écologique, il faut ralentir. Il existe une limite à ce que le productivisme peut détruire : à partir d’un certain point, vous détruisez l’économie car une société uniquement composée de consommateurs s’effondre. (…) L’humanité doit donc se préparer à cet effondrement de l’économie. Il faut que chacun sache comment réagir. La vie au-delà du consumérisme, la vie après le supermarché : voilà le projet actuel de l’humanité !
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