On butait le type, on le découpait vaguement à la tronçonneuse, on disséminait les morceaux, façon puzzle, dans les marécages, puis on laissait les alligators faire bombance.
Bonjour à tous,
Je vous livre ici un petit commentaire du roman de Franck Esposito - Itinérance parfaitement réussi !
Je remercie l'auteur pour son SP que j'ai lu en une soirée. Il est non seulement parfaitement écrit en terme de règles grammaticales, mais le vocabulaire rend la lecture fluide et agréable. Le roman est assez court et il faut le lire d'un trait pour se rendre compte que l'on voyage un peu comme le héros Fabio, pour le moins ambitieux.
Les descriptions sont fines et très détaillées.
Après avoir lu qui veut tuer Enzo Fortezi, que j'avais déjà trouvé très vraiment sympa, j'ai trouver Itinérance encore plus abouti.
Si vous avez un peu de temps, lisez ce roman qui va vous faire voyager aux côtés de Fabio.
J’ai eu la chance de découvrir dans une malle le carnet de voyage en Afrique noire d’un lointain parent. Ne vous offusquez pas de certains termes employés. Ils faisaient partie du vocabulaire des années 1900 et j’ai tenu à les conserver par souci d’authenticité.
P.S : Je vous livre ses pensées les plus secrètes. Qu’il m’en excuse.
Une guerre sournoise a commencée, impitoyable, sanglante comme toutes les guerres
Reggio de Calabre à gauche, Messine à droite, ne se révélaient à lui que par leurs lumières. Du navire, ce soir trop rapide, Fabio apercevait chaque ville, chaque village qui scintillait, pour ensuite s’éteindre dans le lointain. La mer était sans force, la nuit sans souffle. Jamais, il n’aurait pensé glisser de Charybde en Scylla avec autant de douceur.
Plus tard dans la nuit, la chaleur avait métamorphosé le pont en dortoir. Fabio découvrait à la lumière des lampes, des visages que le sommeil démasquait. Une femme, qui avant le dîner était encore jolie, ronflait bruyamment. À côté d’elle, une Anglaise rigide avait laissé choir ses pantoufles.
Le temps, il s’en fout de tout ça. Il trotte, il galope, inexorable. Et malheur à celui que ce cheval désarçonne. Je l’accepte. Même la tête sous l’eau je l’accepte. Je vis en apnée depuis trop longtemps. De toute façon, les gens ne meurent plus vraiment, car ils ne vivent plus vraiment !
Harry n’avait pas quitté la jeune femme du regard depuis le moment où il avait vu la portière de la voiture s’ouvrir sur une paire de jambes sublimes. Inutile de dire qu’il avait apprécié le spectacle. Sa façon de se mouvoir, surtout, l’avait séduit..
La gravité terrestre me donne envie de dégueuler. J’ai les isobares internes en surpression. J’ai l’impression que ma tête va exploser. Je me sens revenir vers le passé, comme happé. Retour vers le séjour au Centre, unité de soins numéro quatre.
Comme disait Confucius : Celui qui pose une question risque un instant d’avoir l’air ignorant. Celui qui n’en pose pas restera ignorant toute sa vie.