AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.55/5 (sur 623 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Huy , le 11/07/1994
Biographie :

Fanny Ruwet est une chroniqueuse, podcasteuse et humoriste belge. Après des études de communication, elle débute à la radio et comme podcasteuse. Elle tient une chronique humoristique dans l'émission La Bande originale présentée par Nagui. Elle se produit également sur scène comme humoriste à l'international, notamment avec son spectacle Bon anniversaire Jean.

Ajouter des informations
Bibliographie de Fanny Ruwet   (1)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Éditions de l'Iconoclaste, mars 2023 "Bien sûr que les poissons ont froid", Fanny Ruwet https://bit.ly/401PQ4Q


Citations et extraits (102) Voir plus Ajouter une citation
J'ai la trouille, aussi, de tirer un trait sur l'infini des possibles. Pour l'instant, je peux me dire qu'il existe, quelque part : peut-être qu'un jour on se retrouvera et on se dira: " Tiens, c'était quand même vachement de la merde la vie, et pourtant on a réussi à se rendre un peu plus heureux. " Peut-être qu'il est devenu artiste, qu'il écoute toujours de la folk, qu'il embrasse son amour sur le front chaque matin. Mais si je le cherche - ou pire, si je le trouve - cette histoire n'aura plus qu'une seule issue possible : la réalité. Or, je ne suis pas sûre d'être prête à apprendre que Nour est mort, en prison, ou pire : macroniste.
Commenter  J’apprécie          133
On s'invente toujours ce dont on a le plus besoin. C'est pour ça que ce sont surtout les gens dans la dèche qui se demandent ce qu'ils feraient s'ils gagnaient au Loto. Ils savent que ça n'arrivera pas. Mais pendant quelques minutes, ils ont la tranquillité d'esprit de ceux qui ont une douche italienne dans chacune de leurs salles de bains.
Commenter  J’apprécie          50
La règle tacite quand on écrit un roman, c'est qu'il y a un début, un milieu et une fin, vers laquelle tout tend. Une conclusion qui permette de se rendre compte à quel point les personnages ont grandi et évolué. C'est sûrement parce qu'en fiction, on aime avoir le contrôle, être certain que, quoiqu'il arrive, un dénouement existe et que les protagonistes n'en sortiront que plus forts.
Dans la vie, pourtant, on parvient rarement à aller au bout des choses. D'ailleurs, tout ce qu'on entreprend reste en quelque sorte inachevé, car on ne vit jamais qu'un infime pourcentage des possibilités offertes au départ. Chaque décision ferme beaucoup plus de portes qu'elle n'en ouvre.
Commenter  J’apprécie          00
Et ce besoin enfantin d'admiration, de lumière, d'amour - aussi superficiel soit-il - n'a fait que grandir. Vingt ans plus tard, me voilà comme une débile, en chien de tendresse et d'attention, à tenter par tous les moyens qu'on m'aime. En étant drôle, en me la jouant fille insensible ou en travaillant plus dur que les autres. Au début, je trouvais ça marrant d'attirer les regards, de faire rire, d'être félicitée. Mais j'ai l'impression qu'en grandissant cette envie occasionnelle s'est transformée en dépendance. Comme si les insécurités, encore naissantes à cette époque-là, s'étaient cristallisées pour former un immense gouffre sous mon plexus.
Commenter  J’apprécie          00
Je n'ai jamais vraiment su comment exister. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été trop ou trop peu. Certains diront que ça ne veut rien dire, d'être "trop" ou "trop peu", que tout le monde est bien assez et existe à sa manière, bla, bla, bla, bla.
Mais la vérité, c'est que certains ne sont pas foutus d'être correctement.
J'admire les personnes qui ne s'excusent pas d'être là, qui ont de l'assurance, des opinions. Ça vient aussi du fait que je suis plutôt naïve. Si quelqu'un a l'air assez convaincu de ce qu'il raconte, je vais le croire. Donc dès qu'une personne ose prendre de la place, je vais penser qu'elle la mérite.
Commenter  J’apprécie          00
En relisant ces cinq premières lettres, je réalise à quel point l'absolu de l'adolescence me manque. A quel point je m'en fichais de parler comme une imbécile, si c'était pour décrire des sentiments puissants et des envies viscérales. Des choses trop fortes pour être exprimées de manière rationnelle.
Aujourd'hui, j'ai l'impression de ne plus rien ressentir d'aussi vif. Au mieux, j'éprouve parfois une grande sensation diffuse et impalpable de joie ou de tristesse. C'est moins pointu, moins strident. Je suis en permanence le cul entre deux chaises, à la fois envieuse des gens sensibles et terrorisée à la moindre émotion.
Commenter  J’apprécie          00
Je me demande souvent si les gens vivent les événements aussi intensément qu'ils le prétendent. Si ça se trouve, on fait tous semblant depuis le début, de peur de ne pas ressentir assez et de passer pour des sociopathes. On réagit peut-être de façon excessive à des futilités pour tenter de se convaincre qu'elles ont de l'importance, parce que pour 90% des gens la vie ne sera jamais qu'un enchaînement de choses banales. On se retrouve alors à juger "profondément bouleversant" un mauvais film pour ne pas admettre qu'on a perdu son temps à regarder une œuvre vraiment oubliable.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a plein de choses comme ça qu'on fait pour la dernière fois, sans s'en rendre compte. On en sacralise beaucoup: le dernier jour au collège, le dernier jour au taf, le dernier soir des vacances... On en manque beaucoup, aussi. En général, ce n'est qu'après coup qu'on réalise avoir embrassé un amoureux, vu un proche ou entendu une chanson pour la dernière fois.
Il y a probablement des fois qu'on aurait vécues différemment, si on avait su. On y aurait mis plus d'attention, plus d'intensité. On se serait concentrés le plus fort possible pour ne pas oublier ce moment.
Commenter  J’apprécie          00
Ce que j'aime chez lui, ce n'est pas ce qu'il fut, mais ce qu'il a représenté. Pourquoi prendre le risque de gâcher un idéal en le confrontant à la réalité alors que ça pourrait rester un souvenir immaculé?
J'ai la trouille, aussi, de tirer un trait sur l'infini des possibles. Pour l'instant, je peux me dire qu'il existe, quelque part: peut-être qu'un jour on se retrouvera et on se dira: "Tiens, c'était quand même vachement de la merde la vie, et pourtant on a réussi à se rendre un peu plus heureux".
Commenter  J’apprécie          00
Avec le recul, je n'arrivais pas à savoir si je l'aimais lui, ou si j'aimais qu'il m'aime. Parce qu'aimer quelqu'un, ça se mélange quand même beaucoup avec aimer l'image de nous qu'il nous renvoie. Peut-être que j'avais juste besoin d'être la priorité de quelqu'un pour avoir l'impression que je méritais d'être là. C'est fou comme parfois, on veut tellement trouver une place qu'on est prêt à accepter n'importe laquelle.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fanny Ruwet (845)Voir plus

Quiz Voir plus

Le café

Le mot français « café » provient de l’arabe « qahwa ». Vrai ou faux ?

vrai
faux

12 questions
50 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..